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Inscrit(e) : décembre 2004 Métier : ER
je veux préciser que mon message d'hier n'est qu'un ras la bol de ma situation de cette année...
et aussi dire que dans cette année vraiment affreuse, j'ai été très aidée par mon IEN de circonscription qui est une superbe personne, très à l'écoute, pour qui j'ai énormément de respect (sans elle, je serais certainement en dépression à l'heure qu'il est)
j'appartiens à un groupe d'enseignants qui travaillent tous avec des élèves autistes et mon poste est le seul de ce profil dans les 2 départements auxquels nous appartenons...
il y a quand même pas mal d'endroits où ça fonctionne : mais dans ces endroits, on n'envoie pas n'importe quel élève en ULIS, il faut quand même réunir qq critères pour être orientés dans ces classes normalement...
ce qui manque à mes élèves : la compréhension déjà et l'ouverture aussi...
ils ne font absolument pas attention à ce qu'il se passe autour d'eux, comment voulez-vous qu'ils trouvent un bénéfice à être inclus ?? il n'y a aucune émulation.
je ne dis pas qu'une inclusion est réussie à partir du moment où l'élève qui est inclus en tire un bénéfice, hein !
s'il dérange trop la classe (et cela souvent pendant 8 ans, tu as raison ewilan) on a déjà des questions à se poser !!!
mais là : mes élèves n'apportent à cette école qu'un rejet du handicap, une peur bien légitime puisqu'ils deviennent vraiment violents... ils ne montrent vraiment pas une bonne image du handicap puisqu'ils sont en grande souffrance...
l'ouverture de cette ULIS est un échec sur toute la ligne, mais au lieu de le reconnaître (ce serait accepter d'avoir fait une erreur), on préfère continuer jusqu'à ce que ça pète...
ce sera sans moi...
ces lois auront eu raison de ma motivation, de mon implication dans le champ de l'autisme...
je veux leur apprendre des choses, moi, aux élèves autistes, je veux pas les contraindre à des choses qu'ils n'ont pas les moyens de surmonter, je ne veux pas les "garder", je veux les faire progresser, c'est ça, normalement, mon boulot !