On ne peut pas parler de revalorisation pour du travail supplémentaire. Macron avait promis 10 % pour tous les enseignants. Ce sera 3 % pour la grande majorité d'entre nous. Juste l'indemnité ISAE qui double alors que notre boulot de suivi des élèves a explosé ces dernières années. 95 euros par mois pour moi, bien au-dessous donc de l'inflation. Et nous continuons de traîner dans le bas du classement des rémunérations des enseignants des pays européens. Non, on ne peut pas parler de revalorisation. La revalorisation ne devrait pas être conditionnée à du travail supplémentaire. Nous travaillons assez quand on s'investit dans ce travail : ce sont des heures et des heures invisibles de préparations matérielles, corrections des travaux d'élèves, bilans à compléter, suivis des élèves, traitement des mails, etc. C'est dans la logique du travailler plus pour gagner de plus de l'idéologie de droite : des mesurettes qui non seulement ne donneront pas aux enseignants des rémunérations décentes mais qui ne régleront en rien l'échec scolaire. La profession va encore plus se diviser.