selena |  | | messages : 5031
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[quote title=ae-hpi a écrit le mer, 12 avril 2006 15:
Mon fils en Terminale aujourd'hui, décrit ses années d’apprentissage ainsi :
«La plupart des cours (français, sciences humaines, mathématiques, langues) ne m’apportaient intellectuellement strictement rien, au contraire, tout était traité au ralenti, me démotivait, il suffisait qu’un thème soit abordé par l’école pour que celui-ci devienne subitement sans intérêt. On me servait des résultats, des principes, comme étant des vérités absolues, puis suivait le cycle immuable et rébarbatif de l’apprentissage par c½ur puis du recrâchage à bon escient. Je me sentais peu performant pour la répétition, le « décors », que je jugeais gratuit. Le manque de sens donnait aux enseignements une apparence stérile, inutile. Si mon mode de raisonnement était incompréhensible pour les autres, je comprenais encore moins les démonstrations lourdes, sans intérêt scientifique, quelquefois fausses, enseignées en cours; le manque de logique et de rigueur de certains de mes professeurs me choquait particulièrement. J’aime les sciences, certes, mais ce qu’on m’enseignait n’était en rien rigoureux (pas de démonstrations fondamentales, que de la formule à appliquer), j’aime la poésie et l’analyse littéraire, mais pas les restitutions à l’identique et le formatage censés satisfaire l’enseignant ; obtenir une meilleure note que celles de mes petits camarades ne me motivait absolument pas. Les langues ? À 30 élèves avec un professeur qui ne parle que le français à longueur de cours ? Pratiquement tout le gros du travail que l’on me demandait était contenu dans la forme. Ni fond, ni sens, ni créativité. Jamais la question : pourquoi telle matière était enseignée. Non : Programme, livres scolaires, restitutions. J’ai juste assuré le quotidien dans l’attente de jours meilleurs, heureusement j’étais en avance».
De nombreux bulletins scolaires mentionnaient son manque de participation. Ce n’est qu’à la fin de la 4e qu’il a exprimé son vif mécontentement à ce sujet. «J’aime observer, les réponses alibis dont l’unique but est de se faire remarquer, m’insupportent (…) non, je ne souffrais pas d’écouter sans intervenir, (…), je ne désirais répondre ou poser une question que lorsque j’avais quelque chose de réellement intéressant à dire, (…),j’ai toujours eu un grand plaisir à observer ce qui se passait autour de moi». La mode est à la participation, un élève observateur qui ne participe guère aux levés de doigts est rarement apprécié par le corps enseignant.
Certains enseignants étaient excellents mais ce ne fut pas le cas de tous. Un enfant calme qui ne donne pas d’angle, de bonne volonté, soucieux de bien faire, peut non seulement subir un enseignement peu adapté mais aussi être l’objet de propos désobligeants, de comportements agressifs et d’une totale incompréhension.
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Je me demande si mon fils me tiendra ce genre de discours dans quelques années...Pour l'instant il est en 5ème, a sauté une classe après avoir été dépisté EIP par le psy scolaire à la demande de l'enseignante, moi ça ne m'avait même pas éffleurée !!! Bon à l'époque j'étais à l'IUFM ! Ca m'a seulement permis de comprendre la cause de certains de ses comportements. Après, on ne rigole pas tous les jours...
Il est actuellement en 5ème, a des résultats trés en dents de scie...passe en 4ème malgré tout. J'ai arrêté d'être derrière lui car source de trop d'énervement...
Après, une question qui me traude : dois-je en parler aux profs, qui à priori ne sont pas au courant ? Est-ce que ça changerait quelque chose ?
Sélèna, une maman parfois assez déboussolée par son rejeton EIP !
Sélèna
"N'oubliez pas d'être un peu fêlés pour laisser passer la lumière" (d'après Léonard Cohen)
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