Re: recherche témoignages d'expériences en zep [message n° 148985 est une réponse au message n° 148939] |
dim. 13 août 2006 21:52 |
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mamouth-resse | | | messages : 2409
Inscrit(e) : mars 2005 Métier : PS1-GS | |
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Exactement.
C'est de ça dont je parlais quand je disais "développer une certaine forme d'empathie" avec les gens. Car il y a des choses qui nous sont totalement, complètement étrangères au sens où on a vraiment du mal à saisir certaines situations.
Je dis "nous" de façon anonyme, hein?
Un exemple tout simple : les mômes crados, qui puent mille morts. Et ben je m'en fiche complètement, je passe outre ça, parfois aux dépends de mon appareil olfactif, et je reste persuadée que les mamans de ces enfants aiment leurs mômes autant que j'aime les miens, et que je n'ai pas de leçon à leur donner.
En revanche, en classe on essaie de sensibiliser les enfants au bien-être apporté par une bonne douche, au plaisir de sentir bon", mais sans jamais jamais nommer qui que ce soit, ça c'est sûr.
Essuyer en effet les colères "sociales" des uns et des autres, recevoir un père bourré, écouter une mère qui s'est fait frapper par son mari, sortir de l'école un grand frère costaud qui ne demande qu'à frapper, etc.
Mais aussi, aider une autre mère à remplir son chèque pour ceci ou pour celà, donner son avis sur l'orientation d'un grand, parce que c'est à nous que la maman vient le demander, conseiller, pousser à aller en justice, trouver les adresses et les numéros de téléphone à une mère qui a eu un accident du travail à cause de la négligence de son patron (elle a gagné ), etc, etc. Et même: de l'aide "logistique" et psychologique à une maman qui voulait pratiquer une I.V.G.
En fait, les gens nous confie tout, absolument tout. Sand doute parce qu'on a lier des relations de confiance. C'est parfois très dur, il m'est arrivé de pleurer en cachette tellement certaines situations étaient douloureuses. Mais je me "soigne", car il faut être costaud dans la tête pour pouvoir faire le maximum pour ceux qui nous le demandent.
Si on prend le virus ZEP on ne veut plus en partir.
Rester là où l'école est parfois le seule ilot de tranquilité, de démocratie, de respect pour les élèves (et d'apprentissage, cela va de soit) et pour leurs leurs familles.
C'est une forme d'idéologie. Je sais que le jour où je n'y croirai plus, j'en partirai parce que je ne pense pas qu'on puisse tenir sur la longueur si on ne croit plus en ce pourquoi on est là.
Complétez les phrases suivantes avec un des homophones entre parenthèses.
1. Je vous (salut – salue) Marie pleine de grâces et je vous (signal – signale) que je n’ai toujours pas gagné à la loterie.
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