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Re: Ecole privée pour vos enfants? [message n° 149043 est une réponse au message n° 149033] |
lun. 14 août 2006 09:14   |
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mutine | |
| messages : 446
Inscrit(e) : septembre 2005 Situation géographique : 77 Métier : CM1 | |
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Merci à tous... Il est déjà très difficile d'élever un enfant comme le mien mais ce qui nous est le plus pénible c'est d'entendre les leçons de morale ou les conseils de certaines personnes qui s'octroient le droit de nous les dicter alors que non seulement ils n'y connaissent rien et qu'en plus ils ont un jugement très catégorique par rapport à ce genre d'enfants. Je pense notamment à une psychologue scolaire, une directrice d'école, certaines institutrices, certains professeurs... qui, je pense, n'ont fait qu'envenimer les choses. Nous, parents, sommes déjà en recherche, nous voulons bien sûr que notre enfant aille mieux, nous nous interrogeons... et la moindre remarque peut nous déstabiliser complètement. Il y a aussi les parents des autres enfants qui nous téléphonent à la maison pour nous rapporter que notre enfant a fait telle et telle bêtise ou telle chose à leur enfant. Au début, on est persuadé de la véracité des propos de ces parents, on gronde notre enfant, mais il nie les faits, on s'interroge, on rappelle les parents qui sont heureux que notre enfant souffre, pleure... puis quelques temps après ces parents nous re contactent pour s'excuser car en fait leur enfant avait menti !!! Alors la fois d'après qu'un parent nous fait un reproche sur notre enfant, on est plus vigilant, moins accusateur ! Mais que c'est pénible. S'il n'y avait pas le jugement social ce serait tellement plus facile pour lui et pour nous. Mais on vit dans une société où on ne donne pas la possibilité à chacun de s'y intégrer dès lors qu'il y a une différence, quel qu'elle soit !
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Re: Ecole privée pour vos enfants? [message n° 149066 est une réponse au message n° 149043] |
lun. 14 août 2006 11:11   |
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sandrine2 |  | | messages : 872
Inscrit(e) : juillet 2004 Situation géographique : près de l'océan Métier : Professeur des écoles | |
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Bonjour!
désolée pour toi Mutine de voir que les difficultés persistent. C'est toujours difficile de prendre des décisions qui engagent l'avenir de nos enfants...
Pour nous, comme le montre le premier message du fil, les choses ont été compliquées dès la petite section...On a fait le choix de rester dans le public pour la suite, après avoir rencontré la directrice et le futur maître de mon fils pour la MS... Le début de la MS a été bien... Mon fils a été suivi par le RASED, maîtresse de rééducation formidable qui avait réussi à le réconcilier avec l'Ecole, à le rendre un peu plus élève, il entrait volontiers en classe avec le sourire... un maître à la fois souple et ferme, à l'écoute... qui ne nous a pas caché les difficultés d'adaptation et sur certains points ses difficultés d'apprentissage (graphisme, repérage dans l'espace..) de notre fils sans nous culpabiliser...un long chemin pour arriver à un diagnostic de troubles neuro-visuels et une forme de dyspraxie visuo-constructive, le tout associé à un enfant hyper angoissé qui vit mal sa relation gémellaire avec une soeur "brillante" et envahissante!
La suite se gâte : mutation professionnelle inévitable de mon mari, déménagement et changement d'école début avril : nous sommes en campagne et les deux enfants se retrouvent "par obligation" dans la même classe : la maîtresse a 32 élèves sur trois niveaux... les nombreux changements (déménagement, école, Rased réduit à la seule psychologue scolaire plus de maîtresse de rééduc, nouveaux rééducateurs en libéral (psychomot, orthoptiste...)) et à nouveau pbs d'adaptation qui ont dérivé en affrontement entre mon fils avec sa maîtresse mais les relations restent cordiales avec nous les parents: nous expliquons le principe des difficultés scolaires dues aux troubles dépistés et avérés : devant nous, compassion, écoute... mais peu de souplesse en classe (je conçois que ce soit particulièrement difficile avec 32 élèves sur 3 niveaux...) elle s'oppose frontalement à lui qui le lui rend bien (colères, refus d'obéir...)et vice-versa. Je sais maintenant que mon fils "ne rentre pas dans le moule" du parfait petit élève discipliné, mais il a d'autres qualités : très pertinenet et même brillant à l'oral, curieux, mémoire prodigieuse (retient une chanson, poésie très rapidement (une ou deux écoutes suffisent), grande logique, intérêt pour tout ce qui est "Comment ça marche?", Pourquoi???? .. .
Les choses se sont donc à nouveau envenimées : il se sent mal,se renferme sur lui-même (même à la maison, rivalité +++ avec sa soeur) ne veut plus du tout aller à l'école...la psy scolaire nous rencontre et évoque "en plus" une éventuelle précocité... mais impossible de le "tester" pour l'instant car il refuse ces tests, préfère ne pas montrer ce qu'il sait faire, se sent très dévalorisé, a une très mauvaise image de lui en tant qu'élève et se méfie des adultes, en vient à refuser l'aide apportée par la psychomotricienne et l'orthoptiste... (conclusions de la psy scolaire et de la psy du sessad qui devait intervenir cette année)...
On a à nouveau hésité à changer d'école pour l'an prochain (école privée( mais on est foncièrement laïcs!) ou école de la ville voisine) car il va retrouver cette maîtresse avec qui l'engrenage infernal s'est ré-enclenché... mais, outre les problèmes d'organisation que cela pose inévitablement, on ne va pas non plus le changer d'école au gré des enseignants qu'il va trouver sur sa route chaque nouvelle année...
Point positif : il ne sera plus avec sa jumelle car quelques élèves de GS choisis pour leur calme et leur autonomie(dont ma fille) passent en GS-CP-CE1 pour "alléger" la classe de maternelle surchargée alors que les deux classes d'élémentaires sont faibles en effectifs.
On revoit la psy scolare au moment de la rentrée pour qu'elle fasse passer le message à la maîtresse.... elle va essayer aussi de rencontrer notre fils pour établir une relation de confiance qui lui permettra peut-être de lui faire passer les tests de QI...Et nous on va continuer à l'aider comme on peut, à l'emmener chez la psychomot et l'orthoptiste... et en plus une pédopsy pour qu'il reprenne confiance...La pédiatre nous envoie faire un bilan en neuro-pédiatrie (prévu en octobre : un autre sujet pourrait être les délais d'attente pour toutes ces consultations spécialisées!)Je pense que mon 80% ne va pas y suffire!J'aurais dû demander un 50% mais là, c'est les finances qui viendraient à manquer (les rééducations en psychomotricité ne sont pas prises en charge par sécu et mutuelle )
Voilà tout ça pour vous dire que le parcours scolaire d'un enfant un peu "différent" est loin d'être un long fleuve tranquille pour lui et ses parents... qu'on ne sait jamais si les décisions que l'on prend sont les meilleures pour l'avenir... on essaie juste de faire "le moins mal possible" :?Bon courage à tous ceux qui ont à affronter ces difficultés avec leurs enfants!
Sandrine
"On commence à vieillir quand on finit d'apprendre" (Proverbe japonais)Rapporter un message au modérateur
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Re: Ecole privée pour vos enfants? [message n° 149112 est une réponse au message n° 149066] |
lun. 14 août 2006 14:36   |
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mutine | |
| messages : 446
Inscrit(e) : septembre 2005 Situation géographique : 77 Métier : CM1 | |
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Sandrine2 a écrit le lun, 14 août 2006 11:11 |
précocité... mais impossible de le "tester" pour l'instant car il refuse ces tests, préfère ne pas montrer ce qu'il sait faire, se sent très dévalorisé, a une très mauvaise image de lui en tant qu'élève et se méfie des adultes, ... et en plus une pédopsy pour qu'il reprenne confiance...La pédiatre nous envoie faire un bilan en neuro-pédiatrie (prévu en octobre : un autre sujet pourrait être les délais d'attente pour toutes ces consultations spécialisées!)Je pense que mon 80% ne va pas y suffire!J'aurais dû demander un 50% mais là, c'est les finances qui viendraient à manquer (les rééducations en psychomotricité ne sont pas prises en charge par sécu et mutuelle )
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En GS mon fils avait également refusé de faire l'intégralité d'un test QI chez une psy spécialisée. Il a fait ce test en CM2. Son résultat global est de 114, mais 125 en verbal et bien moins en intelligence sociale. En fait ça ne veut pas dire grand chose ce type de test mais comme on aimerait bien comprendre pourquoi il est différent on a toujours espoir de trouver LA raison et ainsi LA solution !
Pour ce qui est de la psychomotricité, renseigne-toi auprès de la MGEN qui prend en charge la moitié des frais.
Cet été j'ai lu un livre qui m'a rassuré "Même pas grave, l'échec scolaire ça se soigne" écrit par un médecin qui exerce sur Lyon. Il hospitalise ce type d'enfant pour faire un bilan complet et trouver une solution. Je ne sais pas si je peux trouver ce genre de spécialiste sur Paris ? Nous étions allés à l'hôpital Trousseau mais ce ne fut pas convaincant. A ce jour je pense que son gros problème est un énorme manque de confiance en lui. Il suit une psychothérapie depuis quelques années, mais je sais que c'est long. Je ne perds pas espoir mais je vois le temps passer et je suis inquiète. Quand va-t-il aller mieux ? Et parfois j'ai peur, surtout avec l'adolescence toute proche. Il est actuellement en colonie et m'a contacté par MSN. Curieusement, on a beaucoup échangé, ce qui n'est pas le cas à la maison. Il me dit "tu sais bien que je suis fou.", il n'a que 12 ans, ça fait mal, très mal !
J'ai prévenu le collège où il allait aller que ce n'était pas un enfant facile. Il redouble, il ne va donc pas être avec les camarades qui étaient avec lui en primaire mais je crains que leurs remarques lui fassent du mal. Il ne sait pas être indifférent aux méchancetés des autres... Voilà on verra bien...
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Re: Ecole privée pour vos enfants? [message n° 149119 est une réponse au message n° 149086] |
lun. 14 août 2006 14:59   |
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liloux | |
| messages : 42
Inscrit(e) : mars 2005 Situation géographique : 93 Métier : cp | |
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Bonjour,
Moi aussi, je connais la galère d'un enfant en difficulté scolaire et l'incompréhension de certains professeurs. Ma fille ainée a eu des difficultés dès le CE1 (12 instits différents durant son CP!)
Je l'ai emmenée dans mon école (des bons et des mauvais côtés, bref) Sa scolarité en primaire s'est relativement bien passée, mais arrivée au collège, elle devait travailler 3 fois plus que ses amies pour obtenir une petite moyenne, elle est passée en cinquième, puis en quatrième. Elle continuait, je devrais plutôt dire nous continuions à travailler d'arrache pied, mais elle n'en pouvait plus et il y avait beaucoup de tensions à la maison (tout l'emploi du temps de la famille reposait sur la quantité de devoirs de notre fille)Puis à la fin du 1er trimestre de 4ème, elle a eu un avertissement de travail et elle ne l'a pas supporté ( elle travaillait minimum 3h/jour et beaucoup plus le week-end, alors que sa petite soeur travaillait peu ou pas du tout et obtenait les félicitations). Nous avions vu plusieurs fois les professeurs, le principal, mais nous avions l'impression qu'ils ne nous croyaient pas. A partir de cette sanction, ma fille n'a plus voulu rien faire: quitte à être sanctionnée, autant le mériter!Nous avons laissé faire, nous étions épuisés. Ma fille a finalement redoublé sa quatrième, et ce fut une bonne chose. Elle s'est prise en main, a pris confiance en elle car elle travaillait SEULE et raisonnablement et obtenait des résultats corrects.Elle est passée en 3ème sans difficulté, puis à la fin de sa troisième (elle avait 12,5 de moyenne)les profs l'ont encouragée à passer un BEP, en lui expliquant que comme elle avait eu des difficultés au collège, elle aurait beaucoup de mal au lycée. Ma fille désire depuis des années être infirmière, donc il lui faut un Bac. Nous sommes allés voir les profs en leur demandant de lui laisser sa chance ( certains étaient persuadués qu'elle pouvait réussir, d'autres affirmaient l'inverse)Ma fille est allée en seconde et là elle s'est révélée et a obtenu de bons résultats. Elle était en première cette année et a passé son BAC français. Résultats: 7 points d'avance! pour une enfant qui ne devait pas aller au lycée... Nous sommes très fiers d'elle!
Tout ça pour dire qu'il ne faut pas baisser les bras, être aux côtés de son enfant (si nous n'étions pas intervenus, elle ne serait pas allée au lycée).
Le plus difficile est de savoir "doser"! Avec le recul, je m'aperçois que nous n'avons pas réussi à le faire, nous étions trop "sur elle", mais c'est toujours plus facile avec le recul.
Nous avons beaucoup culpabilisé, nous avons vu des orthophonistes, des psys...nous avons connu cette galère dont tu parles Mutine, les belles paroles des profs ( pas tous)et puis rien au bout...Et finalement...Voilà, tout va beaucoup mieux. J'espère que mon expérience apportera un peu de réconfort à ceux qui connaissent cette situation.
En ce qui me concerne, elle m'a aidée à mieux comprendre les élèves de ma classe qui sont en difficultés. Je pense que je suis plus attentive à eux vu mon expérience personnelle.
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Re: Ecole privée pour vos enfants? [message n° 150266 est une réponse au message n° 150262] |
ven. 18 août 2006 22:45  |
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mutine | |
| messages : 446
Inscrit(e) : septembre 2005 Situation géographique : 77 Métier : CM1 | |
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Didile a écrit le ven, 18 août 2006 22:32 |
liloux a écrit le lun, 14 août 2006 14:59 |
Le plus difficile est de savoir "doser"! Avec le recul, je m'aperçois que nous n'avons pas réussi à le faire, nous étions trop "sur elle", mais c'est toujours plus facile avec le recul.
Nous avons beaucoup culpabilisé, nous avons vu des orthophonistes, des psys...nous avons connu cette galère dont tu parles Mutine, les belles paroles des profs ( pas tous)et puis rien au bout...Et finalement...Voilà, tout va beaucoup mieux. J'espère que mon expérience apportera un peu de réconfort à ceux qui connaissent cette situation.
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Merci de ce témoignage plein d'espoir...
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Oui, merci pour ce témoignage... J'aimerais tellement pouvoir dire aussi que tout va mieux !
MutineRapporter un message au modérateur
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