tchoumba | ![](https://forum.planete-cartables.net/images/custom_avatars/1580.JPG) | | messages : 2394
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Les bronzés font de la Rando, vu par Tchoumba
Certains passages sont peut-être UN PEU romancés...
J’arrive par avion, de Grèce, donc déjà bronzée. Manquait plus que la rando. Après test de sac, mise en condition, levé avec le soleil (euh même avant je crois), et montée dans la clio avec clim d’Armelle, nous faisons route vers la montagne. Après relayage de conducteurs, pause deuxième petit déj’ avec chocolatines à Luchon.
Onze kilomètres plus loin et mille mètres plus haut, nous stoppons la voiture pour revêtir la panoplie du parfait petit randonneur. Et nous voilà partis pour 3 heures de marche !
C’est là qu’a commencé le film.
Au bout de 200 mètres j’avais déjà mal aux pieds, ça partait mal... première pause. 100 mètres plus loin (oui non mais ça montait aussi) re-mal aux pieds, deuxième pause avec enrobage de pieds dans du sparadrap. Oui j’avais les chaussures de ma mère. Je les avais jamais testées (enfin pas en situation extrême comme là). Ah j’ai pensé « Il a l’compas dans l’½il ce marchand, j’aurais eu intérêt à prendre une dizaine de pointures en dessus ! ». Enfin une pause agréable : y a des moutons partout ! Des tous blancs, des blancs et noirs, des noirs, des bleus, des ... (je m’emballe là). Photo, et go ! Pause boisson et ravitaillement. Non je n’ai pas retenu que les pauses ; on se doutera qu’entre chacune nous avons bien marché... puisque nous sommes arrivés au sommet... ha ! Un plaisir : se retourner et voir le chemin accompli : ces longs serpentins qui mènent au parking. Pause repas : nous trouvons un coin sympa pour allier tous les plaisirs des sens. Rah c’que c’est bôôôô la montagne ! Pendant que nous mangions, comme nous avions 30 min, j’en profitais pour donner un cours à Marco : « Planter de bâton ne va pas du tout M’sieur Marco ». J’ai vite arrêté parce que j’ai cru qu’il allait me le planter dans l’dos son bâton... C’est reparti... Alors regarder en haut ou ne pas regarder en haut. Oui parce que regarder en haut et ne voir ... que la montagne et pas de petits sentiers ... non mais je me demandais si on allait faire de l’escalade à moment donné ! Puis regarder en haut et voir des petits points blancs, verts, rouges... qui se déplacent... c’est à la fois se donner une motivation de les atteindre et à la fois... je me demandais si j’allais pas leur demander de m’abandonner là, sur place, en proie aux ours. Aller !!! Comme dit Armelle « on n’a jamais été aussi près ! ». J’espérais après tous ces efforts, une fois au sommet, boire un bon verre de vin chaud.
Aller, plus que 20m...15m... (c’est super long 1 mètre quand ça monte et qu’un énorme sac vous pèse sur les épaules) 10m...5m....2m, j’avais la langue qui traînait par terre tellement j’en pouvais plus. Enfin au sommet ! On va rencontrer de vrais montagnards : les cousins d’Armelle. Je pensais qu’il devait y avoir du jambon cru de montagne, non parce qu’il parait qu’ils tuent encore le jambon cru eux-mêmes.
Comme nous sommes encore chaud, nous partons, après avoir déposé nos sacs, pour une mini rando au port de Vénasque (et non il n’y a pas de bateaux, j’ai déjà posé la question pour vous). Et alors ce qui est marrant, c’est que le port est partagé de part en part par la frontière espagnole. Marco était embêté, il pensait ne pas pouvoir aller se coucher au refuge car il n’avait pas son passeport, mais je le rassurais bien vite car le refuge était côté français. Redescente.
On nous montre le refuge et Siou de s’exclamer « Mais que c’est joliiiii ! Ça a un cachet fou chez vous ! », bon par contre, pas de télé pour regarder des chiffres et des lettres, tant pis. On installe enfin nos duvets et nous faisons la connaissance de nos colocataires d’une nuit. Pas d’italien... on devrait bien dormir. Toutefois, un homme entre encore dans le refuge. Je ne le vois pas tout de suite mais Siou est morte de rire sur le lit. Alors je me tourne et je vois : Monsieur météo, vous savez Monsieur « sans vouloir me vanter, on peut dire que je fais la pluie et le beau temps à la télévision », ben le même ! Mais avec sa femme.
Repas du soir, nous sommes installés à table et nous commençons le repas : soupe puis spaghetti... euh non lasagnes per tutti ! , un délice. Je dis donc à Marco « Ben faut manger ptit gars si tu veux d’venir un vrai montagnard ». Alors il a mangé une bonne part du plat préparé par le cousin d’Armelle. Mais ça donne soif... alors le breuvage ici, c’est le contraire de la liqueur d’échalote qui vous « brûle la langue », là la boisson vous glace le gosier tout entier, donc faut la boire « d’un cul sec ». Finalement Armelle a trouvé que c’était goûtu et que ça avait du r’tour. Alors nous avons tous bu, sans nous écrouler par terre ni faire la grimace (euh si un peu quand même). Siou, championne des désillusions (n’est-ce pas Armelle) propose à la table d’à côté qui avait sa panière de pain vide « vous voulez un peu de pain ? », et l’autre table « oui, volontiers » et la, après que notre table se soit servie... « A mince, y en a plus ».
Nous nous installons enfin pour la nuit et je souhaite donc une « Buena notte tutti !! ». Je sens que je vais dormir comme une masse !
Au petit matin, quelqu’un ronflait, j’avais envie de dire « ils vont se taire les macaronis !! » m’enfin je crois que la dame n’était pas italienne, alors elle n’aurait pas compris.
Nous arrivons sous le marabout pour prendre le ptit dèj’. Le temps de s’installer, de prendre trois photos avec nos têtes du matin et je tourne la tête et la je demande à chacun de tourner à son tour la tête pour voir ce que nos hôtes montagnards nous avaient préparé : de la fougne ! Promis ! Photo 206 on en voit devant moi... alors ! A étaler également sur du pain. Bon sauf qu’on avait le choix... alors on a tous préféré le beurre et la confiture.
En guise de « réveil musculaire », nous entamons une randonnette vers la Montagnette. Nous partons dans la bonne humeur, appareil photo à la main, innocents... mais ça, c’était avant le drame ! A moment donné deux chemins partant en sens opposés s’offrent à nous. Je demande à Armelle qui était déjà venue : « Moi ça m’dis rien ici, alors toi essaye de te souvenir, t’avais pris à gauche ou à droite de la butte ? » et elle de me répondre « Ben je m’étais déjà trompée, fallait aller à gauche et j’avais pris droite... ou l’inverse ». Alors Siou de s’écrier « Elle nous l’a dit Tchoumba, on va tous mourir, et moi je reverrai jamais le Grand chef et tu s’ras bien contente ! ». Alors Armelle s’est tournée vers Marco en lui disant que c’était le seul à ne pas l’accabler. Marco a baissé la tête puis lui a sauté dessus en criant « J’vais t’crever charogne ! ». Finalement apaisés, nous avons choisi de partir à droite et nous avons bien fait, un paysage divin avec une mer de nuages nous attendait (enfin façon de parler parce qu’on serait pas venus, le paysage n’aurait pas pleuré pour autant... quoique des orages étaient prévus en fin de journée...).
Il était temps d’amorcer la descente. Au début fantastique, rah voir la tête des gens qui souffrent et leur dire « Allez y c’est fastoche ! » et eux de répondre d’une seule voix « J’y vais mais j’ai peur ! ».
Non, non on faisait moins les malins dans les derniers mètres, on marchait comme les marionnettes sans marionnettiste...
Ah, le parking, enlever ses chaussures, boire, se laisser porter par la voiture...et super fiers d’avoir fait ça ensemble !!
Comme quoi y a de belles ballades dans l’coin !
CélineRapporter un message au modérateur
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