| Re: c'est eux ou c'est moi ? [message n° 168705 est une réponse au message n° 168637] |
mer. 18 octobre 2006 09:10   |
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| paulo |  | | messages : 1292
Inscrit(e) : juillet 2006 | |
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On va dire que c'est eux, mais c'est peut-être toi aussi. On a tous vécu ça, donc je ne te lance pas la pierre.
Même les spécialistes de l'évaluation se plantent. Un exemple ? Relatif aux parallèles ?
Une année, il avaité été demandé aux élèves, dans un exercice de l'évaluation sixième, de repasser en couleur 2 doites parallèles. Et bien beaucoup d'élèves avaient bien repassé 2 droites parallèles... mais pas entre elles.
C'est ta première année avec des CM2. J'en ai fait longtemps. Ce sont encore des enfants. Avec eux, il faut toujours viser un objectif à la fois, évaluer une compétence à la fois. Quand tu leur donnes un travail à faire, il faut éliminer tous les obstacles et les difficultés qui les mèneraient à ne pas réussir le travail, sans permettre de tirer de conclusion quant à l'acquisition de la compétence à construire.
Les élèves, dans ces situations-là, sont soit en surcharge cognitive, soit confrontés à d'autres problèmes difficilement solubles (problème de motricité fine qui les empêchent de manipuler le compas correctement lors d'un travail en géométrie, par exemple, et là un logiciel de géométrie peut être d'un grand secours).
Un autre exemple pour illustrer ça : j'avais trouvé dans un livre de math un exercice que je jugeais intéressant sur la découverte des fractions. Pour faire l'exercice, qui consistait à mesurer des segments à l'aide d'une bande de papier, les élèves devaient construire, découper et partager eux-mêmes cette bande en 2, 3 et 4 parties par pliages successifs. Je te le donne en mille : le gamin qui avait mal mesuré ou mal découpé sa bande (c'est fréquent) ne pouvait pas réussir l'exercice sans que ça ne prouve quoi que ce soit. Je photocopiais donc une planche avec plusieurs bandes déjà partagées (3 par élèves : 1/2 - 1/3 - 1-4 si je me souviens bien) que je découpais moi-même.
Voilà, peut-être ne pas baisser le niveau de difficulté, mais adapter les consignes, les exercices, les aides matérielles...
On n'enseigne pas en école primaire comme on enseigne en fac. Notre marque de fabrique, ce n'est pas notre encyclopédisme, c'est notre savoir enseigner. Et crois-moi, je n'ai pas fini d'apprendre.
Bon courage, Licoupeille54.
Quand je vois quelqu'un qui veut faire mon bonheur, je passe sur le trottoir d'en face - Alexandre BreffortRapporter un message au modérateur
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