Re: [CLIS] problème avec un élève [message n° 179933 est une réponse au message n° 159036] |
dim. 19 novembre 2006 15:06 |
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chryjs | |
| messages : 31
Inscrit(e) : août 2005 Situation géographique : 34 Métier : CM2 |
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Ayant probablement les mêmes conditions de travail que cachou, je ne peux rien ajouter à cela.
Je précise avant de me lancer que je ferai tout pour aider mes petits élèves mais il y a d'un côté les principes et de l'autre la réalité qui nous explose à la figure trop souvent.
Cependant à la lecture de ce que tu as joutes il y a des choses qui m'interpellent et qui méritent peut être réflexion :
- la loi sur le handicap (2005) dit que l'enfant peut être inscrit, et donc pas forcément scolarisé, dans l'école la plus proche de son domicile. La nuance est faible mais elle existe !
- si cet élève a plus de 6 ans il me semble qu'il n'a plus rien à faire en mater. Je comprend qu'il y a eu maintient, j'imagine que les parents ont eu le dernier mot à ce sujet. A mon sens, maintenir un élève ne peut se faire que si on a la conviction que cela va lui apporter quelque chose. En l'espèce, pas besoin d'être un expert pour douter !
- s'il y a un conflit entre les parents et toi... alors là c'est la #{#~{@#]@ ! Je n'ai pas d'idée pour sortir de ça, à part une médiation (l'IEN ?) ou attendre... la fin de l'année... C'est bien là que le bât blaisse pour les enseignants. Si une situation de classe foire on doit se la taper pendant 9 mois vaille que vaille... Ce qui explique que beaucoup (trop) d'entre nous craquent et ne s'en remettent jamais vraiment.
- dans tous tes propos j'ai vraiement l'impression que tu affrontes les problèmes seule. Comme si les collègues de l'école t'avaient lâché. Je crois qu'il faut vraiment agir de ce côté là. Leur rappeler que la situation peut très bien leur arriver demain... etc etc
- le plus important à mon avis : il n'y a pas de bonne situation de classe si l'enseignant n'est pas en de bonnes conditions. Ca vaut en premier pour sa santé, surtout mentale. Si on est "à bout" on ne peut faire que du mauvais travail (voire pire). Pour moi l'attitude professionnelle dans ce cas c'est de dire stop et d'aller (loin) se reposer (très loin).
- si vraiment il n'y pas de soutient, peut être que tu peux envisager de passer par le biais des parents d'élèves. Mais là c'est très risqué. C'est surement une mauvaise idée d'ailleurs.
J'ai toujours du mal avec les familles qui n'arrivent pas à écouter quant on leur explique que la situation est défavorable voire nuisible pour leur enfant. Que les conditions qu'ils imposent le font souffrir. Je comprend bien en y étant confronté tous les jours qu'avoir un enfant handicapé, qui plus est mental, est totalement destabilisant et destructeur mais... zut.
Quant à la loi de 2005, du point de vue de l'école, pour moi elle sert à libérer la "bonne" conscience du législateur. Point. Elle ne règle rien, n'apporte aucune solution, ne fourni aucun moyen. La seule idée positive c'est peut être le guichet "unique" MDPH. Si seulement cette dernière était en mesure de s'adresser à des parents eux-mêmes aculturés et illetrés...
Bref si tu craques : arrête toi avant de te faire trop de mal ainsi qu'aux élèves (malgré toi).
Et si tu as encore la pêche : nous sommes prof, pas magiciens ! Donc pas possible de transformer un enfant dans la mouise en élève modèle. Ca existe seulement dans la tête de certains planqués dans les IUFM ou d'obscurs bureaux.
Je dis ca peut etre un peu sous le coup de la colère
Chrys
CM2
ex BD en :
- SEGPA + Atelier Relais (collège Ambition Réussite + Zone Violence)
- CLIS D
ex CLIS D en ZEP
ex LC
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