| annaelle93 | |
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Inscrit(e) : octobre 2007
Situation géographique : Seine Saint-Denis 93
Métier : CM2 | |
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Bonjour aux Cartabliens!
Je vous adresse mon 3ème sujet depuis octobre.
Pour résumer, nouvellement arrivée en Seine Saint Denis en septembre dernier, je traverse une crise professionnelle que je juge grave et qui me mine.
Je suis en ZEP dans une école soudée au niveau de l'équipe, mais pas mal d'élèves posent sérieusement problème au niveau discipline et respect.
J'ai du m'arrêter un moment juqu'aux vacances de Toussaint, à plat et déprimée. Vous m'aviez bien aidée à remonter la pente, j'avais repris la classe en novembre pleine d'énergie et de volonté. J'ai replongé le 10 décembre, date à laquelle j'ai du m'arrêter de nouveau.
En clair, j'ai dans ma classe 4 èlèves qui posnet énormément problème, travaillent peu, se querellent en classe, sont grossiers et violents. Et un autre, L., qui est suivi en psychiatrie, dont même la psychologue scolaire n'arrive pas à gérer, ni les autres collègues quand je me résoud à l'envoyer en classe d'accueil.
Ca a été l'horreur en classe, je devais les séparer physiquement, ils m'accaparaient et empêchaient tout le monde de travailler. Les collègues m'ont proposé d'accueillir de temps en temps L mais il crisait à longueur de journee et je n'en pouvais plus de venir le faire chercher par la directrice ou autres ... j'ai culpabilisé et je me suis mise en tête que c'était peur être moi qui n'avait pas su y faire. Les collègues m'ont rassurée sur ce point, mais à cause de ce contexte, j'avais du mal à faire tourner ma classe, perturbée en non stop.
Pas mal de parents ont commencé à se plaindre, la directrice m'a pourtant défendue ...
Le soir je rentrais épuisée chez moi, même pas la force de préparer mon travail avant de devoir m'arrêter.
L'IEN bien que me soutenant, d'apres les dires de la directrice, ne souhaitais pas changer le gamin d'école. C'est vrai que ça aurait déplacé le problème.
Depuis, je cogite, je culpabilise d'être arrêtée, je me suis même inscrite à des consours paramédicaux pour le printemps. Je songeais à me reconvertir (soit dit en passant que je ne toucherais pas un centime pendant mes formations, durant les 3 ans d'école d'infirmière ...à 36 ans c'est dur ...).
Et puis depuis quelques jours je m'interroge vraiment sur mon devenir:
je souhaiterais que mon quotidien professionnel soit moins houleux certes, et j'ai peur de reprendre un poste et que le meme type d'enfer ne recommence ....
Et surtout, j'enseigne depuis 10 ans, j'avais toujours été efficace dans mon travail , je m'investissais.
Suite à ces problèmes, c'est comme si je n'avais plus la force de m'investir en dehors des heures de service ....
Est ce que mon contexte personnel depuis un an m'a fragilisée ? (séparation, divorce, changement de région, nouveau couple auquel je crois et dans le quel je m'investis en temps et en émotions ...)
Là je suis au point mort.
Je suis en arrêt jusqu'au 9 fevrier et j'ai du mal à m'imaginer retrourner dans cette classe là.
De plus ce sont des CE1et ils ont mis depyuis la rentree de janvier une remplaçante qui rame aussi mais avec la quelle les petits commencent à prendre leurs marques ....
De plus l'IEN m'avait proposé de la joindre si je le souhaitais, ce que je n'ai pas eu encore la force de faire. Devrais-je demander une audience? Que lui dire? ma fatigue, mes doutes?
Je suis perdue.
Merci à vous de m'avoir lue, et merci d'avance à celles et ceux qui prendront quelques instants pour me conseiller ....
Passez une bonne journée.
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