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help, poésie sur le thème de la montagne [message n° 328483] dim. 02 mars 2008 22:18 Message suivant
ptite_coquine n'est pas connecté ptite_coquine
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bonjour,

nous revenons d'une semaine à la montagne...C'était cooool !

J'ai beau chercher je ne trouve pas de poésie sur le thème de la montagne...Vous auriez ça dans vos petits cartables ?????

merci !

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Re: heelp, poésie sur le thème de la montagne [message n° 328488 est une réponse au message n° 328483] dim. 02 mars 2008 22:32 Message précédentMessage suivant
verdun n'est pas connecté verdun
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As-tu essayé Internet ? En faisant une recherche sur google, j'en ai trouvé plusieurs (mots clés : poème montagne) ; ce serait à toi de voir s'ils te conviennent...


Verdun, CCC, Miss mains pleines de pouces...

Si quelqu'un découvre le secret des mutations génétiques, je veux des ventouses !!!!!

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Re: heelp, poésie sur le thème de la montagne [message n° 328556 est une réponse au message n° 328488] lun. 03 mars 2008 17:33 Message précédentMessage suivant
fanfan n'est pas connecté fanfan
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Situation géographique : Loire Atlantique
Métier : CE2
Voilà ce que j'ai :

Montagne

Il y avait dans la montagne
Un bleu très tendre qui dormait.
Il sortit du lit, s’étira
Et prit la forme d’une cloche

A fleur de roche il s’est ouvert,
Ouvert à fleur de campanule.
Parfois l’abeille s’aventure
Dans cet azur près du battant.

Des s½urs plus jeunes se balancent,
Le bleu du ciel en fait le tour.
O vieux sapin, votre abat-jour
Ne rabattra pas les cadences,

Pas plus que le vent ne pourrait
Couper le vol des perdrix blanches,
Flocons nuageux qui se penchent
Vers la neige et le sourcelet.

Pierre MENANTEAU

Ou :

Ohé de la vallée

Au détour du sentier dans la montagne
La carcasse du mulet mort l’autre année
Sous la charge trop lourde qu’il portait
Achève de blanchir sous le soleil de plomb.

Le parfum du thym et le bourdonnement des insectes
Emplissent l’air jusqu’à l’ivresse du passant
Qui sent le temps hésiter à poursuivre sa route
Et le monde vaciller dans la chaleur.

Dans la vallée, au bas des pentes escarpées,
Des mules passent en trottant
Au bruit de leurs grelots et de leurs fers.

Dans la cour d’une ferme des hommes entourent
Une brebis qui vient de mettre bas
Et l’un d’eux lève vers le ciel un agneau étonné de vivre.

Robert DESNOS
Etat de veille




La vie, c'est comme le thé,
plus on la laisse infuser,
meilleure elle est !

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Re: heelp, poésie sur le thème de la montagne [message n° 328604 est une réponse au message n° 328483] lun. 03 mars 2008 20:47 Message précédentMessage suivant
ptite_coquine n'est pas connecté ptite_coquine
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merci, j'avais fait une recherche sur google, et rien trouvé de bien...J'ai justement trouvé ce matin une poésie de robert desnos sur la montagne dans un ouvrage de l'école !

merci encore

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Re: heelp, poésie sur le thème de la montagne [message n° 328811 est une réponse au message n° 328483] mer. 05 mars 2008 08:19 Message précédentMessage suivant
audels n'est pas connecté audels
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Métier : CE1 CE2 CM1 CM2
Je suis interessée par la poésie que tu as trouvée. Quel en est le titre?

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Re: help, poésie sur le thème de la montagne [message n° 328931 est une réponse au message n° 328483] mer. 05 mars 2008 14:11 Message précédentMessage suivant
ptite_coquine n'est pas connecté ptite_coquine
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Sur la montagne c'était vite dit, disons que ça parle de l'arbre, et je bosse sur les étages de végétation et la déforestation donc ça collait !

La voici:


Il était une feuille

Il était une feuille avec ses lignes.
Ligne de vie
Ligne de chance
Ligne de c½ur.

Il était une branche au bout de la feuille.
Ligne fourchue, signe de vie
Signe de chance
Signe de c½ur.

Il était un arbre au bout de la branche.
Un arbre digne de vie
Digne de chance
Digne de c½ur.

C½ur gravé, percé, transpercé
Un arbre que nul jamais ne vit.

Il était des racines au bout de l'arbre.
Racine, signe de vie
Vignes de chance
Vigne de c½ur.

Au bout de ces racines, il était la Terre.
La Terre tout court.
La Terre toute ronde.
La Terre toute seule au travers du ciel.
La Terre.

Robert DESNOS


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Re: help, poésie sur le thème de la montagne [message n° 329330 est une réponse au message n° 328931] jeu. 06 mars 2008 19:48 Message précédentMessage suivant
sydnette n'est pas connecté sydnette
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Je suis partie en classe de neige l'année dernière et voici ce que j'avais trouvé : ( J'avais emprunté des livres de poésies pendant les vacances et ai pris le temps de les recopier à l'ordi )

Prose des cimes

De temps à autre, je vais dans la montagne.
Neige et feu.
Pendant des heures, suivant la ligne noire de la rivière, je monte à pas lents jusqu’au sommet.
Ou bien, après la fonte des neiges, je traverse la forêt pour arriver là où l’herbe est rare, parmi les rochers.
Besoin de terre vierge.
Là-haut, dans le grand silence.
Ne pensant à rien ; le corps seul en mouvement.
Et parfois, une pensée - comme l’éclat du soleil dans l’eau.
Pensée née de l’intégration du corps.
Avançant à un rythme spirituel.
Les plus hautes instances.

Kenneth White ( Né en 1936 à Glasgow. Ecrit en français et en anglais. Grand voyageur. Ses poèmes traduisent son goût des voyages. )


Côté ubac

Après la fête des fauchaisons,
L’été essaye sur la pierre
Le tranchant de ses jours.

Au pied des montagnes
La source noircit les socs.

Couronnée de chardons et d’oiseaux,
La ville regarde sous elle
La coulée solaire de l’exil.

Son armure de schiste
Brille dans l’herbe mûre.

A menus coups de langue,
L’eau lente du fleuve
Lustre sa peau d’ardoise.

Au flanc des vallées calcinées,
D’or et d’ombre peintes,
Le soleil s’endort sur les scories.

Albert Ayguesparse


L’edelweiss

Là-haut sur le Mont-Blanc
L’edelweiss y fleurit,
J’y vois toute la terre
Et la France et Paris.
Là-haut sur le Mont-Blanc
L’edelweiss y fleurit,
Il fleurit beau mystère
Pour la France et Paris.

Robert DESNOS


Le chamois

Prendre pied. Côtoyer le friable. Tutoyer le vertige. Jeter un grappin d’audace, un lasso de chance au sommet de la démesure. Tenter le téméraire. Funambuler sur l’arête du risque. Jeter une tête de pont au bord de l’impossible. Echapper au péril par un autre danger. Se jeter vif au travers de la mort.

Michel-François LAVAUR


Au refuge, les hommes vivent
à même la tendresse :
avec les chiens.

Lorsqu’ils parlent de la montagne,
leur voix devient rugueuse et douce
comme les pulls en grosse laine.

un oiseau étonné d’apprivoiser l’hiver
se pose
parmi les buissons de neige qui fondent
sous sa gorge.

il reste là, jusqu’à ce qu’une aurore bruisse
au coeur des buissons attiédis, puis
il remonte dans l’hiver,

Un reflet de soleil au bec.

Quand les ombres deviennent longues
et les colchiques,
on entend les troupeaux
descendre vers l’automne.

Marie-France Subra

Louange d’une source

Dans le matin hésitant où l’écoulement des heures ne vibre pas encore,
J’ai reconnu les rieuses voyelles que prononçait ma fontaine.
J’ai reconnu ma source chère qui jamais ne dort ou ne rêve,
Mais qui est née pour chanter et pour fuir.
Je l’ai caressée de mes mains comme une douce bête,
Une bête des bois à la profonde fourrure.
Les graminées se balançaient dans le bonheur d’un vent faible.
Au pied des chênes, un peu de nuit s’enroulait encore comme du lierre,
L’oiseau lissait sa plume dans la rosée,
Et lentement la clarté découvrait un monde sans pesanteur.
Ma source chère, arrête un peu ta fuite, et songe avec moi sous la durée bleue qui sourit et ne vieillit point.
Contemple avec moi sans parole et sans mouvement, écoute avec moi sans désir et sans pensée.
Et formons un double silence dans cette heure suspendue qui sait tendrement se taire.
Je te donnerai une robe de jeunes feuilles et de pétales,
Un lit de sable fin pour un repos transparent, un lit de sable moelleux pour des rêves et de chauds sommeils.
Je te donnerai un nom et ce nom fera un bruit pareil à celui de tes eaux.
Arrête un peu ta course et viens nicher dans cette anse de marbre où le ciel mettra sa joue contre ta joue.
Tu sentiras sur ta peau tendue ce vent clairet qui a traversé les pommiers en fleurs,
Et bercé des sommeils de libellule et soutenu des vols d’hirondelle et tenté dans le murmure d’un orme.
Mon petit furet qui glisse, mon petit oiseau qui gazouille, ma petite fille sauvage,
Repose un peu dans mes mains, viens un peu sur mes genoux,
Mets ta tête à mon épaule, laisse moi réchauffer tes petits pieds froids !
Elle s’échappe encore et poursuit son plaisir d’être folle et nue.
Elle sait un museau de biche qui veut boire,
Et des racines de menthe qui s’enfoncent vers la fraîcheur.
Ah ! Bondir, ah ! Briller, frissonner, ouvrir sous la clarté des milliers de regards, c’est le bonheur d’une source.
Elle est délivrée de ce noir séjour sous les terreaux, elle est lasse de cette longue patience
Qu’il fallut pour se former goutte à goutte -
Et puisque le monde est si grand, si beau,
Elle se hâte en chantant comme un pipeau de berger, vers la nouveauté des feuillages,
Elle court en chantant vers un soleil dont l’amour l’étreint de la tête aux pieds.

Geo Norge

La demeure entourée

Le corps de la montagne hésite à ma fenêtre :
« Comment peut-on entrer si l’on est la montagne,
Si l’on est en hauteur, avec roches, cailloux,
Un morceau de la Terre altéré par le Ciel ? »
Le feuillage des bois entoure ma maison :
« Les bois ont-ils leur mot à dire là-dedans ?
Notre monde branchu, notre monde feuillu
Que peut-il dans la chambre où siège ce lit blanc,
Près de ce chandelier qui brûle par le haut,
Et devant cette fleur qui trempe dans un verre ?
Que peut-il pour cet homme et son bras replié,
Cette main écrivant entre ces quatre murs ?
Prenons avis de nos racines délicates,
Il ne nous a pas vus, il cherche au fond de lui
Des arbres différents qui comprennent sa langue. »
Et la rivière dit : « Je ne veux rien savoir,
Je coule pour moi seule et j’ignore les hommes.
Je ne suis jamais là où l’on croit me trouver
Et vais me devançant, crainte de m’attarder.
Tant pis pour ces gens-là qui s’en vont sur leurs jambes,
Ils partent, et toujours reviennent sur leurs pas. »
Mais l’étoile se dit : « Je tremble au bout d’un fil,
Si nul ne pense à moi, je cesse d’exister. »

Jules Supervielle


Le vent de la montagne

Le vent qui souffle à travers la montagne
Me rendra fou.

Je veux partir, je veux prendre la porte,
Je veux aller

Là où ce vent n'a plus de feuilles mortes
À râteler

Plus haut que l'ombre aux vieilles salles basses
Où le feu roux

Pour la veillée éclaire des mains lasses
Sur les genoux ;

Aller plus haut que le col et l'auberge
Que ces cantons

Où la pastoure à la cape de serge
Paît ses moutons ;

Que les sentiers où chargés de deux bannes,
Sous les fayards,

Le mulet grimpe au gris des feux de fanes
Faisant brouillard.

Ce vent me prend, me pousse par l'épaule,
Me met dehors,

La tête en l'air, le c½ur à la venvole,
Le diable au corps.

Il faut partir et prendre la campagne
En loup-garou :

Le vent qui souffle à travers la montagne
M'a rendu fou.

Henri Pourrat

FABLIETTE DE LA MONTAGNE

La montagne glissait,
Ça ne lui plaisait pas.
Elle écrasait des champs,
Des chemins, des maisons.
Ça ne lui plaisait toujours pas
Mais c'était toujours ça.

EUGENE GUILLEVIC
FABLIETTE, Ed. L'école des Loisirs
TROIS PETITS

ODE AU MIMOSA

Une vapeur, un brouillard, un nuage
m'entourait.
J'allais dans SanJeronimo
vers le port
presque endormi quand
hors de l'hiver
une montagne
de lumière jaune,
une tour en fleurs
parut sur le chemin et tout
fut empli de parfum.
C'était un mimosa.

PABLO NERUDA
Troisième Livre des odes,
Ed. Gallimard

Le soir indécis

Le soir vient entre chien et loup,
Ombre parmi les ombres grises,
Entre policier et filou,
Entre mule et cheval de frise.

Il arrive entre chèvre et chou,
Figue et raisin, verre et carafe,
Entre montagne et caoutchouc,
Le soir, entre chêne et girafe.

Langue de chien et dents de loup,
A toutes pattes, à tire-d'aile,
Se mélangent dans le ciel flou
Chauves-souris et hirondelles.
Jacques Charpentreau

Demain, dès l'aube...

Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.

Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.

Victor HUGO, Les Contemplations (poème composé en octobre 1847)

N'écoute pas

N'écoute pas
celui qui répète ,
à part peut-être le ruisseau
qui murmure la vie.

ne redis pas
ce que le vent t'a soufflé,
à part peut-être la liberté
puisqu'il court après.

ne crains pas
les montagnes qui ne t'ont pas cru,
à part peut-être ton c½ur
qui bat pour l'heure.

Alain Serres

L'ami a traversé l'océan

L'ami a traversé l'océan des brouillards. Sur le pont du navire, il s'est retourné une dernière fois. Il Vit maintenant de l'autre côté de la terre dans un pays que je ne connais pas: montagnes, forêts, gorges profondes où gronde une mer d'émeraude. Tant de beauté me hante et m'attriste puisqu'elle retient captif celui que j'aime. Dans l'âge, jamais je ne me risquerai sur cette route, et lui sans doute jamais ne reviendra. Entre nous, seules les pensées voyagent. Aussi, chaque soir, je contemple la lune, et, chaque jour, le soleil, en songeant que la même lune, le même soleil demain iront le visiter.

Jean Joubert.



Syd

Fais de ta vie un rêve, et d'un rêve, une réalité.
Antoine de Saint-Exupéry

http://cmdeversurlenet.canalblog.com/

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Re: help, poésie sur le thème de la montagne [message n° 329366 est une réponse au message n° 328483] jeu. 06 mars 2008 20:56 Message précédentMessage suivant
ptite_coquine n'est pas connecté ptite_coquine
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j'adore le dernier, c'est beau ! Merci!

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Re: help, poésie sur le thème de la montagne [message n° 329524 est une réponse au message n° 329366] ven. 07 mars 2008 19:35 Message précédentMessage suivant
sydnette n'est pas connecté sydnette
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Situation géographique : Calvados
Métier : Professeur des écoles CM 1 - CM 2
De rien. Ce qui me plaisait bien aussi dans mes recherches c'était de trouver des textes en prose, ça change...


Syd

Fais de ta vie un rêve, et d'un rêve, une réalité.
Antoine de Saint-Exupéry

http://cmdeversurlenet.canalblog.com/

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Re: help, poésie sur le thème de la montagne [message n° 329700 est une réponse au message n° 328483] sam. 08 mars 2008 00:24 Message précédentMessage suivant
ptite_coquine n'est pas connecté ptite_coquine
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exactement ce que je pensais !

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Re: help, poésie sur le thème de la montagne [message n° 329813 est une réponse au message n° 328483] sam. 08 mars 2008 13:16 Message précédent
midolu n'est pas connecté midolu
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Des poèmes de Daniel Deillac sur ce thème (il faut faire des choix ...) :
http://lountere.lecyb.org/?page=poemes

Et sur ce fil précédent aussi, Bambina : http://forums.cartables.net/forum/index.php?t=rview&th=23963&r id=4975



un jour pourtant, un jour viendra couleur d'orange ...

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