Une maison qui se construit
dans tes bleus
auprès de cette cheminée
et puis,
l'alternateur de ta mémoire
qui se consume.

Une maison
à l'abri dans la ville
et l'ennui du recommencement
l'éternité comprise
dans ton renoncement.

Ni le désert, ni ces bivouacs
N'enchanteront le pas
Des siècles qui nous suivent.
Mais cette main aride
Clamera à sa suite
L'esprit du clan, de la tribu...

Ce désert et vos fol espoirs,
Fils,
Ampliront notre monde saturé
De rêves convaincus.

Alors marcheront ensembles
Et les petits pois
Et les rats
Unis à jamais dans la survie.

Brrr bonheur
Tu es concept
Fondation
De l'humanoïde cosmos.

Alors disons tout haut :
Plume de style au chapeau de mes mots
Couleur éclatante à la lisière
De tes maux,
Il n'y a au chemin
Qu'une courbe
Qui est découverte du chemin.

Elle est notre identité
Images successives ou furtives
A travers elles
Tu cherches le lieu recoin, le tiroir,
Ce secret du passé à l’odeur du présent,
Le rêve nostalgique où sont tant de miroirs,
Qu’en retard nous y restons l’éternel amant.

On l’utilise
On la nourrit,
Ses mécanismes nous appartiennent
Sans pour autant être enchaînés.
Mais allons, bras dessus bras dessous,
Dévorer malgré tous nos regrets
Les dernières provisions de la nef des fous
Et d’un signe horloger enfin s’en libérer.

Elle est notre personnalité
Et sensations tout azimut.
En ce champ de matière
Qu’on a alimenté
Qu’on va utiliser.

Les vrais morceaux de vie
Que nous construisons en notre parcelle
Sont bâtis sur les lambeaux
Des splendeurs de l’enfance…

Avec tous nos projets sans fin
Cette belle canne
Nous aide à vivre :
C’est la mémoire
En qui nous nous réalisons.

Contrée du croche-regard !!

J'espérais une contrée sans nuages,
A la symétrie du jour
Sans pour autant être la nuit,
Je marchais à découvert
Pour sans cesse me défaire.

Je fus entre mon fol espoir,
A mon fol espoir je survis.

Mais aux chemins inertes,
Perdus,
De l'autre côté d'une frontière,
Elle aussi dépassée,
Aboutit une porte
Qui est hasard du matin
Et semence de l'espoir.

Je décidais de jouer
A croche-regard
En attendant Décembre
Tout en récoltant alors,
Mamie,
L'enchaînement des idées...

Coupe le géranium sêché
Bois donc la transpiration
Attise les rives de tendresse.

Libère l'entière gêne
Partage l'instant dans l'instant.

Qu'advienne l'inévitable
Et que nos fuites
sacrent l'amitié
Plus que ... ?

Croche party

J'accroche, raccroche, décroche
M'encroche ou m'entrope
vers la lumière revenir
sans miettes ni cailloux
d'en bas vers en haut
Tel poucet poussant sa note...
M'étonne,
sans glace surmontée,
hors le monde là
M'étonne,
sans louables fleurs
et les regards flous.
M'étonne, m'égare,
et joue et rejoue
à croche notes
à choche potes
à croche-regard
M'évade sans mal
vers cet Empire
sable et pierres
y raccrochant aussi
mon âme.

Il faut toujours donner des noms
Expliquer sensations et frissons
Fermer les yeux
S'enfuir
Se retrouver
Comme au premier jour
Au premier espoir
A la première vibration
Qui
Inscrite
Au plus profond de nous
S'enveloppe
Au gris du temps
D'un fleuve qui s'écoule.

Jouons donc à Croche-mots
Et demain
Tout ira mieux...

Loup y es-tu ?

Grinces,
Grince
Avant
Que
Je ne me rince
T'évince, ou,
me pince...
Dieu,
Qu'il fait froid
Car si tu y étais
Tu me réchaufferais.
Toute chose est une
Tant que tes cercles
S'agrandissent
Mais que se fiche
Son empreinte
Au sourire projeté
Et
Toute chose
Devient mille
Mille écarlates
Poussières
Au centre
De la vie même.
Aussi
Grinces,
M'...?

Secret et doute...

En ton espace tant et tant de fois réinventé
En ton époque parfois si mal contrôlée
Dans le dédalle de tes verbes
Ainsi qu'aux mille couleurs de tes actes
Si pensées s'accordent à nos vies
Qui es-tu
Qui engendre toute musique
Symphonie et concerto
A la gloire de l'homme
Et au coeur si précis
Qui es-tu
Et qui toujours reste ce "je" ?