Accueil » Cartabliens, cartabliennes » C'est la récré » JOUONS AVEC LES MOTS : Histoire à plusieurs voix
Re: Histoire à plusieurs voix [message n° 445614 est une réponse au message n° 140274] |
ven. 06 mars 2009 14:05 |
|
anne2 | |
| messages : 125
Inscrit(e) : août 2004 Métier : technicienne INSERM | |
|
C'était un dimanche après-midi pluvieux. La pluie avait tout balayé : les arbres, les gens, la ville et même mon chat faisaient la gueule.
Par dessus le marché, la cafetière électrique venait de rendre l'âme. J'allumai la radio dans l'espoir de me changer les idées quand on frappa à ma porte. C'était mon voisin : alors, là ! c'était le pompon !! je vous fais le tableau : la cinquantaine ventripotente, arborant de généreuses auréoles de sueur sur les côtés de son marcel, là, juste en dessous des poils, la moustache perchée sur un sourire de paysan du Moyen-Age, mais surtout, surtout il se croyait irrésistible le bougre!!!
Que me voulait-il donc?
Moi, la pauvre jeune instit (pardon, prof des écoles) célibataire, je m'étais dit qu'il me fallait raser les murs car la Saint-Valentin était toute proche... et bingo!!!Voilà ce vieux dragueur sur le retour qui sonnait à ma porte!!!
Une grande inspiration et j'ouvris à contrec½ur.
Mais là ... surprise, il n'était pas seul ! à ses côtés attendait un grand jeune homme, beau comme un dieu.
Moi qui n'avais jamais cru au coup de foudre...la flèche de Cupidon m'avait atteinte en plein c½ur...
Un ange passa... Cet adonis avait un sourire irrésistible et un regard si pénétrant. Je me sentais fondre... Malheureusement la magie de cet instant fut soudainement brisée par la voix du vieux barbon : "dites, vous avez l'électricité ? parce que moi j'en ai pas, alors comme qui dirait, j'ai appelé l'électricien que voilà, puis j'ui ai dit "ah ben on va'ller voir la p'tite voisine si elle a l'électricité parce que j'voudrais pas faire des travaux pour rien, parce que vous comprenez, j'viens juste de refaire la toiture et, c'est pas pour dire mais, les artisans, ils y vont pas avec le dos d'la main morte, c'est dit sans vouloir vous vexer, et comme les impôts sont tombés...." " Pendant que le vieux déblatérait à s'en décrocher la dent, mon adonis avait entrepris de.... sortir un carnet et un crayon de sa besace. C'était bien ma veine, un électricien muet. Après avoir passé quelques minutes qui me parurent une éternité à écrire, il déchira une feuille qu'il me tendit où je lus ces mots.... VOUS FAITES QUOI POUR LA SOIRÉE DU 14 FÉVRIER ?
Je me sentis rougir comme une écolière. C'était vraiment trop beau pour être vrai! Moi, la Bridget Jones made in France, je n'arrivais pas à le croire... Cela faisait maintenant un bon moment que ma vie sentimentale était un véritable désert ( sans Petit Prince...). Il y avait sûrement un lézard quelque part! Un mec aussi parfait, ça n'était vraiment pas pour moi et pourtant même ses petites phéromones me tendaient les bras. Je repoussai donc le Robert en pantoufles d'une main en claquant la porte tandis que de l'autre j'empoignais fermement mister muscle et le projetais sur le canapé en prétextant un besoin de vérification de mon câblage électrique (je sais, ça fait beaucoup de choses à la fois mais parfois l'adrénaline peut faire faire des choses impossibles en temps normal). En un temps record j'avais fermé les volets, allumé quelques bougies parfumées, enfilé un déshabillé de soie, enfermé le chien dans la salle de bain et sauté sur les genoux de mon "invité" quand je m'aperçus que dans la précipitation et dans cet état de semi conscience, j'avais complètement oublié d'enlever les grandes chaussettes bariolées qu'une cartablienne avisée m'avait envoyées pour Noël.Qu'à cela ne tienne!! Avec un peu de chance et sous l'effet de l'excitation, j'espérais bien qu'il n'avait rien remarqué. Je lui susurrai alors à l'oreille de ma voix la plus sensuelle de fermer les yeux... et hop! en un éclair, je fis disparaître ces tue-l'amour sous le canapé. Je m'apprêtais enfin à lui faire le grand jeu quand je sentis quelque chose vibrer contre ma cuisse. Comble de malchance!! Il ne manquait plus que son téléphone portable!!! Sûrement une urgence mais là, il y avait aussi urgence!!! Il fallait absolument qu'il éteigne le brasier qui me consumait!!!! J'avançais la main pour me saisir du portable quand il me souffla, le regard pénétrant, avec un sourire dévoilant une denture parfaite : « Laisse ! Moi aussi je vibre pour toi ! » Mince, non seulement mon dieu grec n'était pas muet mais il avait une voix suave, chaude, sensuelle. Alors si en plus il avait de l'humour? Je n'en revenais pas, il en pinçait pour moi. J'allais me réveiller, ce n'était pas possible? J'approchai mes lèvres des siennes, doucement, fébrilement, avec la certitude que ce moment allait être inoubliable. C'est là qu'il me repoussa brusquement. Oh, non ! Que se passait-il ? Je ne comprenais plus rien. Tout se passait merveilleusement bien. Pourquoi ça m'arrivait, encore ? C'est alors qu'il éternua une fois puis deux. Ce n'était que le début d'une série qui semblait ne pouvoir s'interrompre. Ouf ! Il ne m'avait pas repoussée, enfin pas comme le dernier en date. Lui, c'était parce qu'il avait trop bu? Ma moquette s'en souvient encore. Je ne savais que faire pour lui venir en aide? Entre mes « À tes souhaits » peu convaincants, il réussit à me dire : « Je suis allergique aux? aux?. Atchoum !!! ? »
... chaussettes !
il doit y en avoir une quelque part.>>
J'aurais dû me douter que ma paire de grandes chaussettes rayées ne pourrait pas longtemps passer inaperçue.
Tendant avec compassion une boite de mouchoirs à l'homme de ma vie (comment pouvait-il en être autrement ?), je cherchai un moyen de lui expliquer la présence de ces horribles choses rayées.
C'est alors que mon chat, qui faisait toujours la gueule, sortit de sous le canapé, avec entre les dents une des causes de mon infortune. Il fallait absolument que je trouve un moyen de ménager la chèvre et le chou: je ne voulais pas sacrifier mes chaussettes chéries ( ben oui s'il venait à mon Adonis l'idée de tirer sa révérence un de ces quatre matins et de m'abandonner comme une vieille chaussette...)et en même temps je ne voulais pas qu'une paire de chaussettes se mette en travers de notre amour naissant.
Je lui proposai alors de partir sur le champ, en laissant chat et chaussettes en mutuelle compagnie, aller observer les chouettes dont je connaissais les cachettes.
Ce n'était peut-être pas la meilleure idée, mais c'était la première, et il y avait urgence!
"c'est incroyable! , me dit alors l'homme de ma vie en faisant pétiller ses yeux verts, les chouettes sont justement ma passion..."
Mais je dois savoir tout de suite si nous allons voir des chouettes chevêche ou des chouettes hulotte, c'est très important. Pourvu que tu me fasses pas d'erreur..."
Ah! Une pression énorme m'empêchait de respirer: comment savoir quelle chouette choisir? Et puis cet homme sublime serait-il capable de me préférer une chouette? Voilà qui cadrerait assez avec mon passé, mais je ne pouvais l'accepter.
Il était trop tard pour lui proposer une autre sortie de diversion, nous étions déjà en route...
Dans cette nuit sans lune, le chemin pourtant connu par c½ur était plus encombré de branchages que dans mon souvenir, la progression devenait difficile.
Je trébuchais et il me laissa choir. Je sentis mon coeur se briser comme la glace... et me réveillais brusquement au pied du canapé.
Tout cela n'était finalement qu'un rêve.
Mais nous étions bien un dimanche après-midi pluvieux et quelqu'un venait de frapper à la porte...
Quelle ne fut pas ma surprise en ouvrant la porte! Car la personne que je découvris, je ne la connaissais que trop bien, mais elle était morte depuis bien longtemps, j'en étais absolument certaine!
Et les première paroles que j'adressai à ce qu'il me fallait bien appeler "un spectre" furent: "
Rapporter un message au modérateur
|
|
|
Re: Histoire à plusieurs voix [message n° 448205 est une réponse au message n° 140274] |
lun. 16 mars 2009 21:17 |
|
bitruc | | | messages : 299
Inscrit(e) : décembre 2006 Situation géographique : 60 Métier : brigade | |
|
C'était un dimanche après-midi pluvieux. La pluie avait tout balayé : les arbres, les gens, la ville et même mon chat faisaient la gueule.
Par dessus le marché, la cafetière électrique venait de rendre l'âme. J'allumai la radio dans l'espoir de me changer les idées quand on frappa à ma porte. C'était mon voisin : alors, là ! c'était le pompon !! je vous fais le tableau : la cinquantaine ventripotente, arborant de généreuses auréoles de sueur sur les côtés de son marcel, là, juste en dessous des poils, la moustache perchée sur un sourire de paysan du Moyen-Age, mais surtout, surtout il se croyait irrésistible le bougre!!!
Que me voulait-il donc?
Moi, la pauvre jeune instit (pardon, prof des écoles) célibataire, je m'étais dit qu'il me fallait raser les murs car la Saint-Valentin était toute proche... et bingo!!!Voilà ce vieux dragueur sur le retour qui sonnait à ma porte!!!
Une grande inspiration et j'ouvris à contrec½ur.
Mais là ... surprise, il n'était pas seul ! à ses côtés attendait un grand jeune homme, beau comme un dieu.
Moi qui n'avais jamais cru au coup de foudre...la flèche de Cupidon m'avait atteinte en plein c½ur...
Un ange passa... Cet adonis avait un sourire irrésistible et un regard si pénétrant. Je me sentais fondre... Malheureusement la magie de cet instant fut soudainement brisée par la voix du vieux barbon : "dites, vous avez l'électricité ? parce que moi j'en ai pas, alors comme qui dirait, j'ai appelé l'électricien que voilà, puis j'ui ai dit "ah ben on va'ller voir la p'tite voisine si elle a l'électricité parce que j'voudrais pas faire des travaux pour rien, parce que vous comprenez, j'viens juste de refaire la toiture et, c'est pas pour dire mais, les artisans, ils y vont pas avec le dos d'la main morte, c'est dit sans vouloir vous vexer, et comme les impôts sont tombés...." " Pendant que le vieux déblatérait à s'en décrocher la dent, mon adonis avait entrepris de.... sortir un carnet et un crayon de sa besace. C'était bien ma veine, un électricien muet. Après avoir passé quelques minutes qui me parurent une éternité à écrire, il déchira une feuille qu'il me tendit où je lus ces mots.... VOUS FAITES QUOI POUR LA SOIRÉE DU 14 FÉVRIER ?
Je me sentis rougir comme une écolière. C'était vraiment trop beau pour être vrai! Moi, la Bridget Jones made in France, je n'arrivais pas à le croire... Cela faisait maintenant un bon moment que ma vie sentimentale était un véritable désert ( sans Petit Prince...). Il y avait sûrement un lézard quelque part! Un mec aussi parfait, ça n'était vraiment pas pour moi et pourtant même ses petites phéromones me tendaient les bras. Je repoussai donc le Robert en pantoufles d'une main en claquant la porte tandis que de l'autre j'empoignais fermement mister muscle et le projetais sur le canapé en prétextant un besoin de vérification de mon câblage électrique (je sais, ça fait beaucoup de choses à la fois mais parfois l'adrénaline peut faire faire des choses impossibles en temps normal). En un temps record j'avais fermé les volets, allumé quelques bougies parfumées, enfilé un déshabillé de soie, enfermé le chien dans la salle de bain et sauté sur les genoux de mon "invité" quand je m'aperçus que dans la précipitation et dans cet état de semi conscience, j'avais complètement oublié d'enlever les grandes chaussettes bariolées qu'une cartablienne avisée m'avait envoyées pour Noël.Qu'à cela ne tienne!! Avec un peu de chance et sous l'effet de l'excitation, j'espérais bien qu'il n'avait rien remarqué. Je lui susurrai alors à l'oreille de ma voix la plus sensuelle de fermer les yeux... et hop! en un éclair, je fis disparaître ces tue-l'amour sous le canapé. Je m'apprêtais enfin à lui faire le grand jeu quand je sentis quelque chose vibrer contre ma cuisse. Comble de malchance!! Il ne manquait plus que son téléphone portable!!! Sûrement une urgence mais là, il y avait aussi urgence!!! Il fallait absolument qu'il éteigne le brasier qui me consumait!!!! J'avançais la main pour me saisir du portable quand il me souffla, le regard pénétrant, avec un sourire dévoilant une denture parfaite : « Laisse ! Moi aussi je vibre pour toi ! » Mince, non seulement mon dieu grec n'était pas muet mais il avait une voix suave, chaude, sensuelle. Alors si en plus il avait de l'humour? Je n'en revenais pas, il en pinçait pour moi. J'allais me réveiller, ce n'était pas possible? J'approchai mes lèvres des siennes, doucement, fébrilement, avec la certitude que ce moment allait être inoubliable. C'est là qu'il me repoussa brusquement. Oh, non ! Que se passait-il ? Je ne comprenais plus rien. Tout se passait merveilleusement bien. Pourquoi ça m'arrivait, encore ? C'est alors qu'il éternua une fois puis deux. Ce n'était que le début d'une série qui semblait ne pouvoir s'interrompre. Ouf ! Il ne m'avait pas repoussée, enfin pas comme le dernier en date. Lui, c'était parce qu'il avait trop bu? Ma moquette s'en souvient encore. Je ne savais que faire pour lui venir en aide? Entre mes « À tes souhaits » peu convaincants, il réussit à me dire : « Je suis allergique aux? aux?. Atchoum !!! ? »
... chaussettes !
il doit y en avoir une quelque part.>>
J'aurais dû me douter que ma paire de grandes chaussettes rayées ne pourrait pas longtemps passer inaperçue.
Tendant avec compassion une boite de mouchoirs à l'homme de ma vie (comment pouvait-il en être autrement ?), je cherchai un moyen de lui expliquer la présence de ces horribles choses rayées.
C'est alors que mon chat, qui faisait toujours la gueule, sortit de sous le canapé, avec entre les dents une des causes de mon infortune. Il fallait absolument que je trouve un moyen de ménager la chèvre et le chou: je ne voulais pas sacrifier mes chaussettes chéries ( ben oui s'il venait à mon Adonis l'idée de tirer sa révérence un de ces quatre matins et de m'abandonner comme une vieille chaussette...)et en même temps je ne voulais pas qu'une paire de chaussettes se mette en travers de notre amour naissant.
Je lui proposai alors de partir sur le champ, en laissant chat et chaussettes en mutuelle compagnie, aller observer les chouettes dont je connaissais les cachettes.
Ce n'était peut-être pas la meilleure idée, mais c'était la première, et il y avait urgence!
"c'est incroyable! , me dit alors l'homme de ma vie en faisant pétiller ses yeux verts, les chouettes sont justement ma passion..."
Mais je dois savoir tout de suite si nous allons voir des chouettes chevêche ou des chouettes hulotte, c'est très important. Pourvu que tu me fasses pas d'erreur..."
Ah! Une pression énorme m'empêchait de respirer: comment savoir quelle chouette choisir? Et puis cet homme sublime serait-il capable de me préférer une chouette? Voilà qui cadrerait assez avec mon passé, mais je ne pouvais l'accepter.
Il était trop tard pour lui proposer une autre sortie de diversion, nous étions déjà en route...
Dans cette nuit sans lune, le chemin pourtant connu par c½ur était plus encombré de branchages que dans mon souvenir, la progression devenait difficile.
Je trébuchais et il me laissa choir. Je sentis mon coeur se briser comme la glace... et me réveillais brusquement au pied du canapé.
Tout cela n'était finalement qu'un rêve.
Mais nous étions bien un dimanche après-midi pluvieux et quelqu'un venait de frapper à la porte...
Quelle ne fut pas ma surprise en ouvrant la porte! Car la personne que je découvris, je ne la connaissais que trop bien, mais elle était morte depuis bien longtemps, j'en étais absolument certaine!
Et les premières paroles que j'adressai à ce qu'il me fallait bien appeler "un spectre" furent: " Quand vas-tu enfin me lâcher les baskets?"
C'est tout ce que j'avais trouvé à répondre à l'ectoplasme pâlot qui me faisait face et qui n'était autre...
"Le véritable enseignement n'est point de te parler mais de te conduire."
Antoine de Saint-Exupéry
"C'est en lisant qu'on devient liseron." Raymond QueneauRapporter un message au modérateur
|
|
|
Re: Histoire à plusieurs voix [message n° 448280 est une réponse au message n° 448205] |
mar. 17 mars 2009 10:30 |
|
anne2 | |
| messages : 125
Inscrit(e) : août 2004 Métier : technicienne INSERM | |
|
C'était un dimanche après-midi pluvieux. La pluie avait tout balayé : les arbres, les gens, la ville et même mon chat faisaient la gueule.
Par dessus le marché, la cafetière électrique venait de rendre l'âme. J'allumai la radio dans l'espoir de me changer les idées quand on frappa à ma porte. C'était mon voisin : alors, là ! c'était le pompon !! je vous fais le tableau : la cinquantaine ventripotente, arborant de généreuses auréoles de sueur sur les côtés de son marcel, là, juste en dessous des poils, la moustache perchée sur un sourire de paysan du Moyen-Age, mais surtout, surtout il se croyait irrésistible le bougre!!!
Que me voulait-il donc?
Moi, la pauvre jeune instit (pardon, prof des écoles) célibataire, je m'étais dit qu'il me fallait raser les murs car la Saint-Valentin était toute proche... et bingo!!!Voilà ce vieux dragueur sur le retour qui sonnait à ma porte!!!
Une grande inspiration et j'ouvris à contrec½ur.
Mais là ... surprise, il n'était pas seul ! à ses côtés attendait un grand jeune homme, beau comme un dieu.
Moi qui n'avais jamais cru au coup de foudre...la flèche de Cupidon m'avait atteinte en plein c½ur...
Un ange passa... Cet adonis avait un sourire irrésistible et un regard si pénétrant. Je me sentais fondre... Malheureusement la magie de cet instant fut soudainement brisée par la voix du vieux barbon : "dites, vous avez l'électricité ? parce que moi j'en ai pas, alors comme qui dirait, j'ai appelé l'électricien que voilà, puis j'ui ai dit "ah ben on va'ller voir la p'tite voisine si elle a l'électricité parce que j'voudrais pas faire des travaux pour rien, parce que vous comprenez, j'viens juste de refaire la toiture et, c'est pas pour dire mais, les artisans, ils y vont pas avec le dos d'la main morte, c'est dit sans vouloir vous vexer, et comme les impôts sont tombés...." " Pendant que le vieux déblatérait à s'en décrocher la dent, mon adonis avait entrepris de.... sortir un carnet et un crayon de sa besace. C'était bien ma veine, un électricien muet. Après avoir passé quelques minutes qui me parurent une éternité à écrire, il déchira une feuille qu'il me tendit où je lus ces mots.... VOUS FAITES QUOI POUR LA SOIRÉE DU 14 FÉVRIER ?
Je me sentis rougir comme une écolière. C'était vraiment trop beau pour être vrai! Moi, la Bridget Jones made in France, je n'arrivais pas à le croire... Cela faisait maintenant un bon moment que ma vie sentimentale était un véritable désert ( sans Petit Prince...). Il y avait sûrement un lézard quelque part! Un mec aussi parfait, ça n'était vraiment pas pour moi et pourtant même ses petites phéromones me tendaient les bras. Je repoussai donc le Robert en pantoufles d'une main en claquant la porte tandis que de l'autre j'empoignais fermement mister muscle et le projetais sur le canapé en prétextant un besoin de vérification de mon câblage électrique (je sais, ça fait beaucoup de choses à la fois mais parfois l'adrénaline peut faire faire des choses impossibles en temps normal). En un temps record j'avais fermé les volets, allumé quelques bougies parfumées, enfilé un déshabillé de soie, enfermé le chien dans la salle de bain et sauté sur les genoux de mon "invité" quand je m'aperçus que dans la précipitation et dans cet état de semi conscience, j'avais complètement oublié d'enlever les grandes chaussettes bariolées qu'une cartablienne avisée m'avait envoyées pour Noël.Qu'à cela ne tienne!! Avec un peu de chance et sous l'effet de l'excitation, j'espérais bien qu'il n'avait rien remarqué. Je lui susurrai alors à l'oreille de ma voix la plus sensuelle de fermer les yeux... et hop! en un éclair, je fis disparaître ces tue-l'amour sous le canapé. Je m'apprêtais enfin à lui faire le grand jeu quand je sentis quelque chose vibrer contre ma cuisse. Comble de malchance!! Il ne manquait plus que son téléphone portable!!! Sûrement une urgence mais là, il y avait aussi urgence!!! Il fallait absolument qu'il éteigne le brasier qui me consumait!!!! J'avançais la main pour me saisir du portable quand il me souffla, le regard pénétrant, avec un sourire dévoilant une denture parfaite : « Laisse ! Moi aussi je vibre pour toi ! » Mince, non seulement mon dieu grec n'était pas muet mais il avait une voix suave, chaude, sensuelle. Alors si en plus il avait de l'humour? Je n'en revenais pas, il en pinçait pour moi. J'allais me réveiller, ce n'était pas possible? J'approchai mes lèvres des siennes, doucement, fébrilement, avec la certitude que ce moment allait être inoubliable. C'est là qu'il me repoussa brusquement. Oh, non ! Que se passait-il ? Je ne comprenais plus rien. Tout se passait merveilleusement bien. Pourquoi ça m'arrivait, encore ? C'est alors qu'il éternua une fois puis deux. Ce n'était que le début d'une série qui semblait ne pouvoir s'interrompre. Ouf ! Il ne m'avait pas repoussée, enfin pas comme le dernier en date. Lui, c'était parce qu'il avait trop bu? Ma moquette s'en souvient encore. Je ne savais que faire pour lui venir en aide? Entre mes « À tes souhaits » peu convaincants, il réussit à me dire : « Je suis allergique aux? aux?. Atchoum !!! ? »
... chaussettes !
il doit y en avoir une quelque part.>>
J'aurais dû me douter que ma paire de grandes chaussettes rayées ne pourrait pas longtemps passer inaperçue.
Tendant avec compassion une boite de mouchoirs à l'homme de ma vie (comment pouvait-il en être autrement ?), je cherchai un moyen de lui expliquer la présence de ces horribles choses rayées.
C'est alors que mon chat, qui faisait toujours la gueule, sortit de sous le canapé, avec entre les dents une des causes de mon infortune. Il fallait absolument que je trouve un moyen de ménager la chèvre et le chou: je ne voulais pas sacrifier mes chaussettes chéries ( ben oui s'il venait à mon Adonis l'idée de tirer sa révérence un de ces quatre matins et de m'abandonner comme une vieille chaussette...)et en même temps je ne voulais pas qu'une paire de chaussettes se mette en travers de notre amour naissant.
Je lui proposai alors de partir sur le champ, en laissant chat et chaussettes en mutuelle compagnie, aller observer les chouettes dont je connaissais les cachettes.
Ce n'était peut-être pas la meilleure idée, mais c'était la première, et il y avait urgence!
"c'est incroyable! , me dit alors l'homme de ma vie en faisant pétiller ses yeux verts, les chouettes sont justement ma passion..."
Mais je dois savoir tout de suite si nous allons voir des chouettes chevêche ou des chouettes hulotte, c'est très important. Pourvu que tu me fasses pas d'erreur..."
Ah! Une pression énorme m'empêchait de respirer: comment savoir quelle chouette choisir? Et puis cet homme sublime serait-il capable de me préférer une chouette? Voilà qui cadrerait assez avec mon passé, mais je ne pouvais l'accepter.
Il était trop tard pour lui proposer une autre sortie de diversion, nous étions déjà en route...
Dans cette nuit sans lune, le chemin pourtant connu par c½ur était plus encombré de branchages que dans mon souvenir, la progression devenait difficile.
Je trébuchais et il me laissa choir. Je sentis mon coeur se briser comme la glace... et me réveillais brusquement au pied du canapé.
Tout cela n'était finalement qu'un rêve.
Mais nous étions bien un dimanche après-midi pluvieux et quelqu'un venait de frapper à la porte...
Quelle ne fut pas ma surprise en ouvrant la porte! Car la personne que je découvris, je ne la connaissais que trop bien, mais elle était morte depuis bien longtemps, j'en étais absolument certaine!
Et les premières paroles que j'adressai à ce qu'il me fallait bien appeler "un spectre" furent: " Quand vas-tu enfin me lâcher les baskets?"
C'est tout ce que j'avais trouvé à répondre à l'ectoplasme pâlot qui me faisait face et qui n'était autre que cet homme que j'avais follement aimé, puis haî, puis fui (sans trop de succès car il se tenait aggripé tel un anatife à son rocher, puis finalement (mais vous l'avez deviné depuis longtemps, n'est-ce pas?) assassiné.
Bien sûr j'aurais dû vous dire, pour la clarté de mon récit, que j'avais commis un crime, mais n'ai-je pas parlé à plusieurs reprises de ce passé que je préférais oublier?
Ce crime que j'ai commis, je peux l'avouer aujourd'hui , car cela fait tout juste 10 ans et, sauf erreur de ma part, il y a prescription!
"Bon anniversaire!" me dit l'ectoplasme
Alors ça, c'est trop fort, pensai-je, indignée...
Rapporter un message au modérateur
|
|
|
Re: Histoire à plusieurs voix [message n° 448371 est une réponse au message n° 140274] |
mar. 17 mars 2009 19:34 |
|
antigone68 | | | messages : 1469
Inscrit(e) : juillet 2007 Situation géographique : à la croisée des mondes... | |
|
C'était un dimanche après-midi pluvieux. La pluie avait tout balayé : les arbres, les gens, la ville et même mon chat faisaient la gueule.
Par dessus le marché, la cafetière électrique venait de rendre l'âme. J'allumai la radio dans l'espoir de me changer les idées quand on frappa à ma porte. C'était mon voisin : alors, là ! c'était le pompon !! je vous fais le tableau : la cinquantaine ventripotente, arborant de généreuses auréoles de sueur sur les côtés de son marcel, là, juste en dessous des poils, la moustache perchée sur un sourire de paysan du Moyen-Age, mais surtout, surtout il se croyait irrésistible le bougre!!!
Que me voulait-il donc?
Moi, la pauvre jeune instit (pardon, prof des écoles) célibataire, je m'étais dit qu'il me fallait raser les murs car la Saint-Valentin était toute proche... et bingo!!!Voilà ce vieux dragueur sur le retour qui sonnait à ma porte!!!
Une grande inspiration et j'ouvris à contrec½ur.
Mais là ... surprise, il n'était pas seul ! à ses côtés attendait un grand jeune homme, beau comme un dieu.
Moi qui n'avais jamais cru au coup de foudre...la flèche de Cupidon m'avait atteinte en plein c½ur...
Un ange passa... Cet adonis avait un sourire irrésistible et un regard si pénétrant. Je me sentais fondre... Malheureusement la magie de cet instant fut soudainement brisée par la voix du vieux barbon : "dites, vous avez l'électricité ? parce que moi j'en ai pas, alors comme qui dirait, j'ai appelé l'électricien que voilà, puis j'ui ai dit "ah ben on va'ller voir la p'tite voisine si elle a l'électricité parce que j'voudrais pas faire des travaux pour rien, parce que vous comprenez, j'viens juste de refaire la toiture et, c'est pas pour dire mais, les artisans, ils y vont pas avec le dos d'la main morte, c'est dit sans vouloir vous vexer, et comme les impôts sont tombés...." " Pendant que le vieux déblatérait à s'en décrocher la dent, mon adonis avait entrepris de.... sortir un carnet et un crayon de sa besace. C'était bien ma veine, un électricien muet. Après avoir passé quelques minutes qui me parurent une éternité à écrire, il déchira une feuille qu'il me tendit où je lus ces mots.... VOUS FAITES QUOI POUR LA SOIRÉE DU 14 FÉVRIER ?
Je me sentis rougir comme une écolière. C'était vraiment trop beau pour être vrai! Moi, la Bridget Jones made in France, je n'arrivais pas à le croire... Cela faisait maintenant un bon moment que ma vie sentimentale était un véritable désert ( sans Petit Prince...). Il y avait sûrement un lézard quelque part! Un mec aussi parfait, ça n'était vraiment pas pour moi et pourtant même ses petites phéromones me tendaient les bras. Je repoussai donc le Robert en pantoufles d'une main en claquant la porte tandis que de l'autre j'empoignais fermement mister muscle et le projetais sur le canapé en prétextant un besoin de vérification de mon câblage électrique (je sais, ça fait beaucoup de choses à la fois mais parfois l'adrénaline peut faire faire des choses impossibles en temps normal). En un temps record j'avais fermé les volets, allumé quelques bougies parfumées, enfilé un déshabillé de soie, enfermé le chien dans la salle de bain et sauté sur les genoux de mon "invité" quand je m'aperçus que dans la précipitation et dans cet état de semi conscience, j'avais complètement oublié d'enlever les grandes chaussettes bariolées qu'une cartablienne avisée m'avait envoyées pour Noël.Qu'à cela ne tienne!! Avec un peu de chance et sous l'effet de l'excitation, j'espérais bien qu'il n'avait rien remarqué. Je lui susurrai alors à l'oreille de ma voix la plus sensuelle de fermer les yeux... et hop! en un éclair, je fis disparaître ces tue-l'amour sous le canapé. Je m'apprêtais enfin à lui faire le grand jeu quand je sentis quelque chose vibrer contre ma cuisse. Comble de malchance!! Il ne manquait plus que son téléphone portable!!! Sûrement une urgence mais là, il y avait aussi urgence!!! Il fallait absolument qu'il éteigne le brasier qui me consumait!!!! J'avançais la main pour me saisir du portable quand il me souffla, le regard pénétrant, avec un sourire dévoilant une denture parfaite : « Laisse ! Moi aussi je vibre pour toi ! » Mince, non seulement mon dieu grec n'était pas muet mais il avait une voix suave, chaude, sensuelle. Alors si en plus il avait de l'humour? Je n'en revenais pas, il en pinçait pour moi. J'allais me réveiller, ce n'était pas possible? J'approchai mes lèvres des siennes, doucement, fébrilement, avec la certitude que ce moment allait être inoubliable. C'est là qu'il me repoussa brusquement. Oh, non ! Que se passait-il ? Je ne comprenais plus rien. Tout se passait merveilleusement bien. Pourquoi ça m'arrivait, encore ? C'est alors qu'il éternua une fois puis deux. Ce n'était que le début d'une série qui semblait ne pouvoir s'interrompre. Ouf ! Il ne m'avait pas repoussée, enfin pas comme le dernier en date. Lui, c'était parce qu'il avait trop bu? Ma moquette s'en souvient encore. Je ne savais que faire pour lui venir en aide? Entre mes « À tes souhaits » peu convaincants, il réussit à me dire : « Je suis allergique aux? aux?. Atchoum !!! ? »
... chaussettes !
il doit y en avoir une quelque part.>>
J'aurais dû me douter que ma paire de grandes chaussettes rayées ne pourrait pas longtemps passer inaperçue.
Tendant avec compassion une boite de mouchoirs à l'homme de ma vie (comment pouvait-il en être autrement ?), je cherchai un moyen de lui expliquer la présence de ces horribles choses rayées.
C'est alors que mon chat, qui faisait toujours la gueule, sortit de sous le canapé, avec entre les dents une des causes de mon infortune. Il fallait absolument que je trouve un moyen de ménager la chèvre et le chou: je ne voulais pas sacrifier mes chaussettes chéries ( ben oui s'il venait à mon Adonis l'idée de tirer sa révérence un de ces quatre matins et de m'abandonner comme une vieille chaussette...)et en même temps je ne voulais pas qu'une paire de chaussettes se mette en travers de notre amour naissant.
Je lui proposai alors de partir sur le champ, en laissant chat et chaussettes en mutuelle compagnie, aller observer les chouettes dont je connaissais les cachettes.
Ce n'était peut-être pas la meilleure idée, mais c'était la première, et il y avait urgence!
"c'est incroyable! , me dit alors l'homme de ma vie en faisant pétiller ses yeux verts, les chouettes sont justement ma passion..."
Mais je dois savoir tout de suite si nous allons voir des chouettes chevêche ou des chouettes hulotte, c'est très important. Pourvu que tu me fasses pas d'erreur..."
Ah! Une pression énorme m'empêchait de respirer: comment savoir quelle chouette choisir? Et puis cet homme sublime serait-il capable de me préférer une chouette? Voilà qui cadrerait assez avec mon passé, mais je ne pouvais l'accepter.
Il était trop tard pour lui proposer une autre sortie de diversion, nous étions déjà en route...
Dans cette nuit sans lune, le chemin pourtant connu par c½ur était plus encombré de branchages que dans mon souvenir, la progression devenait difficile.
Je trébuchais et il me laissa choir. Je sentis mon coeur se briser comme la glace... et me réveillais brusquement au pied du canapé.
Tout cela n'était finalement qu'un rêve.
Mais nous étions bien un dimanche après-midi pluvieux et quelqu'un venait de frapper à la porte...
Quelle ne fut pas ma surprise en ouvrant la porte! Car la personne que je découvris, je ne la connaissais que trop bien, mais elle était morte depuis bien longtemps, j'en étais absolument certaine!
Et les premières paroles que j'adressai à ce qu'il me fallait bien appeler "un spectre" furent: " Quand vas-tu enfin me lâcher les baskets?"
C'est tout ce que j'avais trouvé à répondre à l'ectoplasme pâlot qui me faisait face et qui n'était autre que cet homme que j'avais follement aimé, puis haî, puis fui (sans trop de succès car il se tenait aggripé tel un anatife à son rocher, puis finalement (mais vous l'avez deviné depuis longtemps, n'est-ce pas?) assassiné.
Bien sûr j'aurais dû vous dire, pour la clarté de mon récit, que j'avais commis un crime, mais n'ai-je pas parlé à plusieurs reprises de ce passé que je préférais oublier?
Ce crime que j'ai commis, je peux l'avouer aujourd'hui , car cela fait tout juste 10 ans et, sauf erreur de ma part, il y a prescription!
"Bon anniversaire!" me dit l'ectoplasme
Alors ça, c'est trop fort, pensai-je, indignée...
Il avait encore, et comme chaque année où il me l'avait souhaité, un jour d'avance ! Et par dessus le marché, cette année, une haleine pestilentielle en cadeau.
Je décidais donc d'enfiler ...
crois en toi,
un pour tous, tous pour cartables !Rapporter un message au modérateur
|
|
|
Re: Histoire à plusieurs voix [message n° 450457 est une réponse au message n° 140274] |
mer. 25 mars 2009 14:05 |
|
anne2 | |
| messages : 125
Inscrit(e) : août 2004 Métier : technicienne INSERM | |
|
C'était un dimanche après-midi pluvieux. La pluie avait tout balayé : les arbres, les gens, la ville et même mon chat faisaient la gueule.
Par dessus le marché, la cafetière électrique venait de rendre l'âme. J'allumai la radio dans l'espoir de me changer les idées quand on frappa à ma porte. C'était mon voisin : alors, là ! c'était le pompon !! je vous fais le tableau : la cinquantaine ventripotente, arborant de généreuses auréoles de sueur sur les côtés de son marcel, là, juste en dessous des poils, la moustache perchée sur un sourire de paysan du Moyen-Age, mais surtout, surtout il se croyait irrésistible le bougre!!!
Que me voulait-il donc?
Moi, la pauvre jeune instit (pardon, prof des écoles) célibataire, je m'étais dit qu'il me fallait raser les murs car la Saint-Valentin était toute proche... et bingo!!!Voilà ce vieux dragueur sur le retour qui sonnait à ma porte!!!
Une grande inspiration et j'ouvris à contrec½ur.
Mais là ... surprise, il n'était pas seul ! à ses côtés attendait un grand jeune homme, beau comme un dieu.
Moi qui n'avais jamais cru au coup de foudre...la flèche de Cupidon m'avait atteinte en plein c½ur...
Un ange passa... Cet adonis avait un sourire irrésistible et un regard si pénétrant. Je me sentais fondre... Malheureusement la magie de cet instant fut soudainement brisée par la voix du vieux barbon : "dites, vous avez l'électricité ? parce que moi j'en ai pas, alors comme qui dirait, j'ai appelé l'électricien que voilà, puis j'ui ai dit "ah ben on va'ller voir la p'tite voisine si elle a l'électricité parce que j'voudrais pas faire des travaux pour rien, parce que vous comprenez, j'viens juste de refaire la toiture et, c'est pas pour dire mais, les artisans, ils y vont pas avec le dos d'la main morte, c'est dit sans vouloir vous vexer, et comme les impôts sont tombés...." " Pendant que le vieux déblatérait à s'en décrocher la dent, mon adonis avait entrepris de.... sortir un carnet et un crayon de sa besace. C'était bien ma veine, un électricien muet. Après avoir passé quelques minutes qui me parurent une éternité à écrire, il déchira une feuille qu'il me tendit où je lus ces mots.... VOUS FAITES QUOI POUR LA SOIRÉE DU 14 FÉVRIER ?
Je me sentis rougir comme une écolière. C'était vraiment trop beau pour être vrai! Moi, la Bridget Jones made in France, je n'arrivais pas à le croire... Cela faisait maintenant un bon moment que ma vie sentimentale était un véritable désert ( sans Petit Prince...). Il y avait sûrement un lézard quelque part! Un mec aussi parfait, ça n'était vraiment pas pour moi et pourtant même ses petites phéromones me tendaient les bras. Je repoussai donc le Robert en pantoufles d'une main en claquant la porte tandis que de l'autre j'empoignais fermement mister muscle et le projetais sur le canapé en prétextant un besoin de vérification de mon câblage électrique (je sais, ça fait beaucoup de choses à la fois mais parfois l'adrénaline peut faire faire des choses impossibles en temps normal). En un temps record j'avais fermé les volets, allumé quelques bougies parfumées, enfilé un déshabillé de soie, enfermé le chien dans la salle de bain et sauté sur les genoux de mon "invité" quand je m'aperçus que dans la précipitation et dans cet état de semi conscience, j'avais complètement oublié d'enlever les grandes chaussettes bariolées qu'une cartablienne avisée m'avait envoyées pour Noël.Qu'à cela ne tienne!! Avec un peu de chance et sous l'effet de l'excitation, j'espérais bien qu'il n'avait rien remarqué. Je lui susurrai alors à l'oreille de ma voix la plus sensuelle de fermer les yeux... et hop! en un éclair, je fis disparaître ces tue-l'amour sous le canapé. Je m'apprêtais enfin à lui faire le grand jeu quand je sentis quelque chose vibrer contre ma cuisse. Comble de malchance!! Il ne manquait plus que son téléphone portable!!! Sûrement une urgence mais là, il y avait aussi urgence!!! Il fallait absolument qu'il éteigne le brasier qui me consumait!!!! J'avançais la main pour me saisir du portable quand il me souffla, le regard pénétrant, avec un sourire dévoilant une denture parfaite : « Laisse ! Moi aussi je vibre pour toi ! » Mince, non seulement mon dieu grec n'était pas muet mais il avait une voix suave, chaude, sensuelle. Alors si en plus il avait de l'humour? Je n'en revenais pas, il en pinçait pour moi. J'allais me réveiller, ce n'était pas possible? J'approchai mes lèvres des siennes, doucement, fébrilement, avec la certitude que ce moment allait être inoubliable. C'est là qu'il me repoussa brusquement. Oh, non ! Que se passait-il ? Je ne comprenais plus rien. Tout se passait merveilleusement bien. Pourquoi ça m'arrivait, encore ? C'est alors qu'il éternua une fois puis deux. Ce n'était que le début d'une série qui semblait ne pouvoir s'interrompre. Ouf ! Il ne m'avait pas repoussée, enfin pas comme le dernier en date. Lui, c'était parce qu'il avait trop bu? Ma moquette s'en souvient encore. Je ne savais que faire pour lui venir en aide? Entre mes « À tes souhaits » peu convaincants, il réussit à me dire : « Je suis allergique aux? aux?. Atchoum !!! ? »
... chaussettes !
il doit y en avoir une quelque part.>>
J'aurais dû me douter que ma paire de grandes chaussettes rayées ne pourrait pas longtemps passer inaperçue.
Tendant avec compassion une boite de mouchoirs à l'homme de ma vie (comment pouvait-il en être autrement ?), je cherchai un moyen de lui expliquer la présence de ces horribles choses rayées.
C'est alors que mon chat, qui faisait toujours la gueule, sortit de sous le canapé, avec entre les dents une des causes de mon infortune. Il fallait absolument que je trouve un moyen de ménager la chèvre et le chou: je ne voulais pas sacrifier mes chaussettes chéries ( ben oui s'il venait à mon Adonis l'idée de tirer sa révérence un de ces quatre matins et de m'abandonner comme une vieille chaussette...)et en même temps je ne voulais pas qu'une paire de chaussettes se mette en travers de notre amour naissant.
Je lui proposai alors de partir sur le champ, en laissant chat et chaussettes en mutuelle compagnie, aller observer les chouettes dont je connaissais les cachettes.
Ce n'était peut-être pas la meilleure idée, mais c'était la première, et il y avait urgence!
"c'est incroyable! , me dit alors l'homme de ma vie en faisant pétiller ses yeux verts, les chouettes sont justement ma passion..."
Mais je dois savoir tout de suite si nous allons voir des chouettes chevêche ou des chouettes hulotte, c'est très important. Pourvu que tu me fasses pas d'erreur..."
Ah! Une pression énorme m'empêchait de respirer: comment savoir quelle chouette choisir? Et puis cet homme sublime serait-il capable de me préférer une chouette? Voilà qui cadrerait assez avec mon passé, mais je ne pouvais l'accepter.
Il était trop tard pour lui proposer une autre sortie de diversion, nous étions déjà en route...
Dans cette nuit sans lune, le chemin pourtant connu par c½ur était plus encombré de branchages que dans mon souvenir, la progression devenait difficile.
Je trébuchais et il me laissa choir. Je sentis mon coeur se briser comme la glace... et me réveillais brusquement au pied du canapé.
Tout cela n'était finalement qu'un rêve.
Mais nous étions bien un dimanche après-midi pluvieux et quelqu'un venait de frapper à la porte...
Quelle ne fut pas ma surprise en ouvrant la porte! Car la personne que je découvris, je ne la connaissais que trop bien, mais elle était morte depuis bien longtemps, j'en étais absolument certaine!
Et les premières paroles que j'adressai à ce qu'il me fallait bien appeler "un spectre" furent: " Quand vas-tu enfin me lâcher les baskets?"
C'est tout ce que j'avais trouvé à répondre à l'ectoplasme pâlot qui me faisait face et qui n'était autre que cet homme que j'avais follement aimé, puis haî, puis fui (sans trop de succès car il se tenait aggripé tel un anatife à son rocher, puis finalement (mais vous l'avez deviné depuis longtemps, n'est-ce pas?) assassiné.
Bien sûr j'aurais dû vous dire, pour la clarté de mon récit, que j'avais commis un crime, mais n'ai-je pas parlé à plusieurs reprises de ce passé que je préférais oublier?
Ce crime que j'ai commis, je peux l'avouer aujourd'hui , car cela fait tout juste 10 ans et, sauf erreur de ma part, il y a prescription!
"Bon anniversaire!" me dit l'ectoplasme
Alors ça, c'est trop fort, pensai-je, indignée...
Il avait encore, et comme chaque année où il me l'avait souhaité, un jour d'avance ! Et par dessus le marché, cette année, une haleine pestilentielle en cadeau.
Je décidais donc d'enfiler C'était un dimanche après-midi pluvieux. La pluie avait tout balayé : les arbres, les gens, la ville et même mon chat faisaient la gueule.
Par dessus le marché, la cafetière électrique venait de rendre l'âme. J'allumai la radio dans l'espoir de me changer les idées quand on frappa à ma porte. C'était mon voisin : alors, là ! c'était le pompon !! je vous fais le tableau : la cinquantaine ventripotente, arborant de généreuses auréoles de sueur sur les côtés de son marcel, là, juste en dessous des poils, la moustache perchée sur un sourire de paysan du Moyen-Age, mais surtout, surtout il se croyait irrésistible le bougre!!!
Que me voulait-il donc?
Moi, la pauvre jeune instit (pardon, prof des écoles) célibataire, je m'étais dit qu'il me fallait raser les murs car la Saint-Valentin était toute proche... et bingo!!!Voilà ce vieux dragueur sur le retour qui sonnait à ma porte!!!
Une grande inspiration et j'ouvris à contrec½ur.
Mais là ... surprise, il n'était pas seul ! à ses côtés attendait un grand jeune homme, beau comme un dieu.
Moi qui n'avais jamais cru au coup de foudre...la flèche de Cupidon m'avait atteinte en plein c½ur...
Un ange passa... Cet adonis avait un sourire irrésistible et un regard si pénétrant. Je me sentais fondre... Malheureusement la magie de cet instant fut soudainement brisée par la voix du vieux barbon : "dites, vous avez l'électricité ? parce que moi j'en ai pas, alors comme qui dirait, j'ai appelé l'électricien que voilà, puis j'ui ai dit "ah ben on va'ller voir la p'tite voisine si elle a l'électricité parce que j'voudrais pas faire des travaux pour rien, parce que vous comprenez, j'viens juste de refaire la toiture et, c'est pas pour dire mais, les artisans, ils y vont pas avec le dos d'la main morte, c'est dit sans vouloir vous vexer, et comme les impôts sont tombés...." " Pendant que le vieux déblatérait à s'en décrocher la dent, mon adonis avait entrepris de.... sortir un carnet et un crayon de sa besace. C'était bien ma veine, un électricien muet. Après avoir passé quelques minutes qui me parurent une éternité à écrire, il déchira une feuille qu'il me tendit où je lus ces mots.... VOUS FAITES QUOI POUR LA SOIRÉE DU 14 FÉVRIER ?
Je me sentis rougir comme une écolière. C'était vraiment trop beau pour être vrai! Moi, la Bridget Jones made in France, je n'arrivais pas à le croire... Cela faisait maintenant un bon moment que ma vie sentimentale était un véritable désert ( sans Petit Prince...). Il y avait sûrement un lézard quelque part! Un mec aussi parfait, ça n'était vraiment pas pour moi et pourtant même ses petites phéromones me tendaient les bras. Je repoussai donc le Robert en pantoufles d'une main en claquant la porte tandis que de l'autre j'empoignais fermement mister muscle et le projetais sur le canapé en prétextant un besoin de vérification de mon câblage électrique (je sais, ça fait beaucoup de choses à la fois mais parfois l'adrénaline peut faire faire des choses impossibles en temps normal). En un temps record j'avais fermé les volets, allumé quelques bougies parfumées, enfilé un déshabillé de soie, enfermé le chien dans la salle de bain et sauté sur les genoux de mon "invité" quand je m'aperçus que dans la précipitation et dans cet état de semi conscience, j'avais complètement oublié d'enlever les grandes chaussettes bariolées qu'une cartablienne avisée m'avait envoyées pour Noël.Qu'à cela ne tienne!! Avec un peu de chance et sous l'effet de l'excitation, j'espérais bien qu'il n'avait rien remarqué. Je lui susurrai alors à l'oreille de ma voix la plus sensuelle de fermer les yeux... et hop! en un éclair, je fis disparaître ces tue-l'amour sous le canapé. Je m'apprêtais enfin à lui faire le grand jeu quand je sentis quelque chose vibrer contre ma cuisse. Comble de malchance!! Il ne manquait plus que son téléphone portable!!! Sûrement une urgence mais là, il y avait aussi urgence!!! Il fallait absolument qu'il éteigne le brasier qui me consumait!!!! J'avançais la main pour me saisir du portable quand il me souffla, le regard pénétrant, avec un sourire dévoilant une denture parfaite : « Laisse ! Moi aussi je vibre pour toi ! » Mince, non seulement mon dieu grec n'était pas muet mais il avait une voix suave, chaude, sensuelle. Alors si en plus il avait de l'humour? Je n'en revenais pas, il en pinçait pour moi. J'allais me réveiller, ce n'était pas possible? J'approchai mes lèvres des siennes, doucement, fébrilement, avec la certitude que ce moment allait être inoubliable. C'est là qu'il me repoussa brusquement. Oh, non ! Que se passait-il ? Je ne comprenais plus rien. Tout se passait merveilleusement bien. Pourquoi ça m'arrivait, encore ? C'est alors qu'il éternua une fois puis deux. Ce n'était que le début d'une série qui semblait ne pouvoir s'interrompre. Ouf ! Il ne m'avait pas repoussée, enfin pas comme le dernier en date. Lui, c'était parce qu'il avait trop bu? Ma moquette s'en souvient encore. Je ne savais que faire pour lui venir en aide? Entre mes « À tes souhaits » peu convaincants, il réussit à me dire : « Je suis allergique aux? aux?. Atchoum !!! ? »
... chaussettes !
il doit y en avoir une quelque part.>>
J'aurais dû me douter que ma paire de grandes chaussettes rayées ne pourrait pas longtemps passer inaperçue.
Tendant avec compassion une boite de mouchoirs à l'homme de ma vie (comment pouvait-il en être autrement ?), je cherchai un moyen de lui expliquer la présence de ces horribles choses rayées.
C'est alors que mon chat, qui faisait toujours la gueule, sortit de sous le canapé, avec entre les dents une des causes de mon infortune. Il fallait absolument que je trouve un moyen de ménager la chèvre et le chou: je ne voulais pas sacrifier mes chaussettes chéries ( ben oui s'il venait à mon Adonis l'idée de tirer sa révérence un de ces quatre matins et de m'abandonner comme une vieille chaussette...)et en même temps je ne voulais pas qu'une paire de chaussettes se mette en travers de notre amour naissant.
Je lui proposai alors de partir sur le champ, en laissant chat et chaussettes en mutuelle compagnie, aller observer les chouettes dont je connaissais les cachettes.
Ce n'était peut-être pas la meilleure idée, mais c'était la première, et il y avait urgence!
"c'est incroyable! , me dit alors l'homme de ma vie en faisant pétiller ses yeux verts, les chouettes sont justement ma passion..."
Mais je dois savoir tout de suite si nous allons voir des chouettes chevêche ou des chouettes hulotte, c'est très important. Pourvu que tu me fasses pas d'erreur..."
Ah! Une pression énorme m'empêchait de respirer: comment savoir quelle chouette choisir? Et puis cet homme sublime serait-il capable de me préférer une chouette? Voilà qui cadrerait assez avec mon passé, mais je ne pouvais l'accepter.
Il était trop tard pour lui proposer une autre sortie de diversion, nous étions déjà en route...
Dans cette nuit sans lune, le chemin pourtant connu par c½ur était plus encombré de branchages que dans mon souvenir, la progression devenait difficile.
Je trébuchais et il me laissa choir. Je sentis mon coeur se briser comme la glace... et me réveillais brusquement au pied du canapé.
Tout cela n'était finalement qu'un rêve.
Mais nous étions bien un dimanche après-midi pluvieux et quelqu'un venait de frapper à la porte...
Quelle ne fut pas ma surprise en ouvrant la porte! Car la personne que je découvris, je ne la connaissais que trop bien, mais elle était morte depuis bien longtemps, j'en étais absolument certaine!
Et les premières paroles que j'adressai à ce qu'il me fallait bien appeler "un spectre" furent: " Quand vas-tu enfin me lâcher les baskets?"
C'est tout ce que j'avais trouvé à répondre à l'ectoplasme pâlot qui me faisait face et qui n'était autre que cet homme que j'avais follement aimé, puis haî, puis fui (sans trop de succès car il se tenait aggripé tel un anatife à son rocher, puis finalement (mais vous l'avez deviné depuis longtemps, n'est-ce pas?) assassiné.
Bien sûr j'aurais dû vous dire, pour la clarté de mon récit, que j'avais commis un crime, mais n'ai-je pas parlé à plusieurs reprises de ce passé que je préférais oublier?
Ce crime que j'ai commis, je peux l'avouer aujourd'hui , car cela fait tout juste 10 ans et, sauf erreur de ma part, il y a prescription!
"Bon anniversaire!" me dit l'ectoplasme
Alors ça, c'est trop fort, pensai-je, indignée...
Il avait encore, et comme chaque année où il me l'avait souhaité, un jour d'avance ! Et par dessus le marché, cette année, une haleine pestilentielle en cadeau.
Je décidais donc d'enfiler une paire de gants puis d'indiquer un peu fermement la sortie à ce fantôme en le tirant par le col.
- un instant , me dit-il en résistant, laisse-moi une minute pour t'expliquer, de toute façon je ne risque pas de rester bien longtemps et ce que j'ai à te dire est de la plus haute importance? pour toi !
(Ah, vraiment, j'ignorais que les fantômes avaient une quelconque force musculaire?)
- il ne faudrait surtout pas que tu aies peur de moi, reprend le fantôme de cette voix suave que je lui connaissais bien, ne crois pas non plus que je te tienne rigueur de m'avoir assassiné ! Car, et cela t'intéressera sûrement de l'apprendre, il y a une vie après la mort ! Et quelle vie ! Tu devrais venir voir, d'ailleurs, non , ne me regarde pas comme ça, je sais que la mort n'est pas dans tes projets ! Et puis c'est vrai qu'on n'en revient pas?
- tu ne serais pas un peu revenu, toi , articulais-je ?
- Ah, ah, mais ça n'a rien à voir ! Moi, j'ai un statut spécial : je suis un assassiné (souviens-toi), et cela me donne quelques droits. Sérieusement, ce que j'ai découvert « là-bas », c'est très grave, il faut vraiment que tu en sois informée, mon amour. Et comme tu risques d'avoir quelques difficultés face à ces révélations, tu te rendras compte très vite que le présent que voici peut te sortir de bien mauvais pas !
- Cette fois, j'ai vraiment peur, bravo !
- Il ne faut pas. Je m'en vais prendre une petite douche , si tu le permets, ensuite je te raconterai tout
- Est-ce que tu ne t'es pas lavé pendant 10 ans ?
Pendant que mon ex-amant/victime/revenant/je ne sais plus/ se lavait et ce n'était pas du luxe, j'eus tout le temps de me faire des films. Cette histoire ne commençait-elle pas à être un peu décousue ? Je me mis à trembler ,
Rapporter un message au modérateur
|
|
|
Re: Histoire à plusieurs voix [message n° 457559 est une réponse au message n° 450457] |
mar. 21 avril 2009 14:17 |
|
bitruc | | | messages : 299
Inscrit(e) : décembre 2006 Situation géographique : 60 Métier : brigade | |
|
anne2 a écrit le mer, 25 mars 2009 14:05 | C'était un dimanche après-midi pluvieux. La pluie avait tout balayé : les arbres, les gens, la ville et même mon chat faisaient la gueule.
Par dessus le marché, la cafetière électrique venait de rendre l'âme. J'allumai la radio dans l'espoir de me changer les idées quand on frappa à ma porte. C'était mon voisin : alors, là ! c'était le pompon !! je vous fais le tableau : la cinquantaine ventripotente, arborant de généreuses auréoles de sueur sur les côtés de son marcel, là, juste en dessous des poils, la moustache perchée sur un sourire de paysan du Moyen-Age, mais surtout, surtout il se croyait irrésistible le bougre!!!
Que me voulait-il donc?
Moi, la pauvre jeune instit (pardon, prof des écoles) célibataire, je m'étais dit qu'il me fallait raser les murs car la Saint-Valentin était toute proche... et bingo!!!Voilà ce vieux dragueur sur le retour qui sonnait à ma porte!!!
Une grande inspiration et j'ouvris à contrec½ur.
Mais là ... surprise, il n'était pas seul ! à ses côtés attendait un grand jeune homme, beau comme un dieu.
Moi qui n'avais jamais cru au coup de foudre...la flèche de Cupidon m'avait atteinte en plein c½ur...
Un ange passa... Cet adonis avait un sourire irrésistible et un regard si pénétrant. Je me sentais fondre... Malheureusement la magie de cet instant fut soudainement brisée par la voix du vieux barbon : "dites, vous avez l'électricité ? parce que moi j'en ai pas, alors comme qui dirait, j'ai appelé l'électricien que voilà, puis j'ui ai dit "ah ben on va'ller voir la p'tite voisine si elle a l'électricité parce que j'voudrais pas faire des travaux pour rien, parce que vous comprenez, j'viens juste de refaire la toiture et, c'est pas pour dire mais, les artisans, ils y vont pas avec le dos d'la main morte, c'est dit sans vouloir vous vexer, et comme les impôts sont tombés...." " Pendant que le vieux déblatérait à s'en décrocher la dent, mon adonis avait entrepris de.... sortir un carnet et un crayon de sa besace. C'était bien ma veine, un électricien muet. Après avoir passé quelques minutes qui me parurent une éternité à écrire, il déchira une feuille qu'il me tendit où je lus ces mots.... VOUS FAITES QUOI POUR LA SOIRÉE DU 14 FÉVRIER ?
Je me sentis rougir comme une écolière. C'était vraiment trop beau pour être vrai! Moi, la Bridget Jones made in France, je n'arrivais pas à le croire... Cela faisait maintenant un bon moment que ma vie sentimentale était un véritable désert ( sans Petit Prince...). Il y avait sûrement un lézard quelque part! Un mec aussi parfait, ça n'était vraiment pas pour moi et pourtant même ses petites phéromones me tendaient les bras. Je repoussai donc le Robert en pantoufles d'une main en claquant la porte tandis que de l'autre j'empoignais fermement mister muscle et le projetais sur le canapé en prétextant un besoin de vérification de mon câblage électrique (je sais, ça fait beaucoup de choses à la fois mais parfois l'adrénaline peut faire faire des choses impossibles en temps normal). En un temps record j'avais fermé les volets, allumé quelques bougies parfumées, enfilé un déshabillé de soie, enfermé le chien dans la salle de bain et sauté sur les genoux de mon "invité" quand je m'aperçus que dans la précipitation et dans cet état de semi conscience, j'avais complètement oublié d'enlever les grandes chaussettes bariolées qu'une cartablienne avisée m'avait envoyées pour Noël.Qu'à cela ne tienne!! Avec un peu de chance et sous l'effet de l'excitation, j'espérais bien qu'il n'avait rien remarqué. Je lui susurrai alors à l'oreille de ma voix la plus sensuelle de fermer les yeux... et hop! en un éclair, je fis disparaître ces tue-l'amour sous le canapé. Je m'apprêtais enfin à lui faire le grand jeu quand je sentis quelque chose vibrer contre ma cuisse. Comble de malchance!! Il ne manquait plus que son téléphone portable!!! Sûrement une urgence mais là, il y avait aussi urgence!!! Il fallait absolument qu'il éteigne le brasier qui me consumait!!!! J'avançais la main pour me saisir du portable quand il me souffla, le regard pénétrant, avec un sourire dévoilant une denture parfaite : « Laisse ! Moi aussi je vibre pour toi ! » Mince, non seulement mon dieu grec n'était pas muet mais il avait une voix suave, chaude, sensuelle. Alors si en plus il avait de l'humour? Je n'en revenais pas, il en pinçait pour moi. J'allais me réveiller, ce n'était pas possible? J'approchai mes lèvres des siennes, doucement, fébrilement, avec la certitude que ce moment allait être inoubliable. C'est là qu'il me repoussa brusquement. Oh, non ! Que se passait-il ? Je ne comprenais plus rien. Tout se passait merveilleusement bien. Pourquoi ça m'arrivait, encore ? C'est alors qu'il éternua une fois puis deux. Ce n'était que le début d'une série qui semblait ne pouvoir s'interrompre. Ouf ! Il ne m'avait pas repoussée, enfin pas comme le dernier en date. Lui, c'était parce qu'il avait trop bu? Ma moquette s'en souvient encore. Je ne savais que faire pour lui venir en aide? Entre mes « À tes souhaits » peu convaincants, il réussit à me dire : « Je suis allergique aux? aux?. Atchoum !!! ? »
... chaussettes !
il doit y en avoir une quelque part.>>
J'aurais dû me douter que ma paire de grandes chaussettes rayées ne pourrait pas longtemps passer inaperçue.
Tendant avec compassion une boite de mouchoirs à l'homme de ma vie (comment pouvait-il en être autrement ?), je cherchai un moyen de lui expliquer la présence de ces horribles choses rayées.
C'est alors que mon chat, qui faisait toujours la gueule, sortit de sous le canapé, avec entre les dents une des causes de mon infortune. Il fallait absolument que je trouve un moyen de ménager la chèvre et le chou: je ne voulais pas sacrifier mes chaussettes chéries ( ben oui s'il venait à mon Adonis l'idée de tirer sa révérence un de ces quatre matins et de m'abandonner comme une vieille chaussette...)et en même temps je ne voulais pas qu'une paire de chaussettes se mette en travers de notre amour naissant.
Je lui proposai alors de partir sur le champ, en laissant chat et chaussettes en mutuelle compagnie, aller observer les chouettes dont je connaissais les cachettes.
Ce n'était peut-être pas la meilleure idée, mais c'était la première, et il y avait urgence!
"c'est incroyable! , me dit alors l'homme de ma vie en faisant pétiller ses yeux verts, les chouettes sont justement ma passion..."
Mais je dois savoir tout de suite si nous allons voir des chouettes chevêche ou des chouettes hulotte, c'est très important. Pourvu que tu me fasses pas d'erreur..."
Ah! Une pression énorme m'empêchait de respirer: comment savoir quelle chouette choisir? Et puis cet homme sublime serait-il capable de me préférer une chouette? Voilà qui cadrerait assez avec mon passé, mais je ne pouvais l'accepter.
Il était trop tard pour lui proposer une autre sortie de diversion, nous étions déjà en route...
Dans cette nuit sans lune, le chemin pourtant connu par c½ur était plus encombré de branchages que dans mon souvenir, la progression devenait difficile.
Je trébuchais et il me laissa choir. Je sentis mon coeur se briser comme la glace... et me réveillais brusquement au pied du canapé.
Tout cela n'était finalement qu'un rêve.
Mais nous étions bien un dimanche après-midi pluvieux et quelqu'un venait de frapper à la porte...
Quelle ne fut pas ma surprise en ouvrant la porte! Car la personne que je découvris, je ne la connaissais que trop bien, mais elle était morte depuis bien longtemps, j'en étais absolument certaine!
Et les premières paroles que j'adressai à ce qu'il me fallait bien appeler "un spectre" furent: " Quand vas-tu enfin me lâcher les baskets?"
C'est tout ce que j'avais trouvé à répondre à l'ectoplasme pâlot qui me faisait face et qui n'était autre que cet homme que j'avais follement aimé, puis haî, puis fui (sans trop de succès car il se tenait aggripé tel un anatife à son rocher, puis finalement (mais vous l'avez deviné depuis longtemps, n'est-ce pas?) assassiné.
Bien sûr j'aurais dû vous dire, pour la clarté de mon récit, que j'avais commis un crime, mais n'ai-je pas parlé à plusieurs reprises de ce passé que je préférais oublier?
Ce crime que j'ai commis, je peux l'avouer aujourd'hui , car cela fait tout juste 10 ans et, sauf erreur de ma part, il y a prescription!
"Bon anniversaire!" me dit l'ectoplasme
Alors ça, c'est trop fort, pensai-je, indignée...
Il avait encore, et comme chaque année où il me l'avait souhaité, un jour d'avance ! Et par dessus le marché, cette année, une haleine pestilentielle en cadeau.
Je décidais donc d'enfiler C'était un dimanche après-midi pluvieux. La pluie avait tout balayé : les arbres, les gens, la ville et même mon chat faisaient la gueule.
Par dessus le marché, la cafetière électrique venait de rendre l'âme. J'allumai la radio dans l'espoir de me changer les idées quand on frappa à ma porte. C'était mon voisin : alors, là ! c'était le pompon !! je vous fais le tableau : la cinquantaine ventripotente, arborant de généreuses auréoles de sueur sur les côtés de son marcel, là, juste en dessous des poils, la moustache perchée sur un sourire de paysan du Moyen-Age, mais surtout, surtout il se croyait irrésistible le bougre!!!
Que me voulait-il donc?
Moi, la pauvre jeune instit (pardon, prof des écoles) célibataire, je m'étais dit qu'il me fallait raser les murs car la Saint-Valentin était toute proche... et bingo!!!Voilà ce vieux dragueur sur le retour qui sonnait à ma porte!!!
Une grande inspiration et j'ouvris à contrec½ur.
Mais là ... surprise, il n'était pas seul ! à ses côtés attendait un grand jeune homme, beau comme un dieu.
Moi qui n'avais jamais cru au coup de foudre...la flèche de Cupidon m'avait atteinte en plein c½ur...
Un ange passa... Cet adonis avait un sourire irrésistible et un regard si pénétrant. Je me sentais fondre... Malheureusement la magie de cet instant fut soudainement brisée par la voix du vieux barbon : "dites, vous avez l'électricité ? parce que moi j'en ai pas, alors comme qui dirait, j'ai appelé l'électricien que voilà, puis j'ui ai dit "ah ben on va'ller voir la p'tite voisine si elle a l'électricité parce que j'voudrais pas faire des travaux pour rien, parce que vous comprenez, j'viens juste de refaire la toiture et, c'est pas pour dire mais, les artisans, ils y vont pas avec le dos d'la main morte, c'est dit sans vouloir vous vexer, et comme les impôts sont tombés...." " Pendant que le vieux déblatérait à s'en décrocher la dent, mon adonis avait entrepris de.... sortir un carnet et un crayon de sa besace. C'était bien ma veine, un électricien muet. Après avoir passé quelques minutes qui me parurent une éternité à écrire, il déchira une feuille qu'il me tendit où je lus ces mots.... VOUS FAITES QUOI POUR LA SOIRÉE DU 14 FÉVRIER ?
Je me sentis rougir comme une écolière. C'était vraiment trop beau pour être vrai! Moi, la Bridget Jones made in France, je n'arrivais pas à le croire... Cela faisait maintenant un bon moment que ma vie sentimentale était un véritable désert ( sans Petit Prince...). Il y avait sûrement un lézard quelque part! Un mec aussi parfait, ça n'était vraiment pas pour moi et pourtant même ses petites phéromones me tendaient les bras. Je repoussai donc le Robert en pantoufles d'une main en claquant la porte tandis que de l'autre j'empoignais fermement mister muscle et le projetais sur le canapé en prétextant un besoin de vérification de mon câblage électrique (je sais, ça fait beaucoup de choses à la fois mais parfois l'adrénaline peut faire faire des choses impossibles en temps normal). En un temps record j'avais fermé les volets, allumé quelques bougies parfumées, enfilé un déshabillé de soie, enfermé le chien dans la salle de bain et sauté sur les genoux de mon "invité" quand je m'aperçus que dans la précipitation et dans cet état de semi conscience, j'avais complètement oublié d'enlever les grandes chaussettes bariolées qu'une cartablienne avisée m'avait envoyées pour Noël.Qu'à cela ne tienne!! Avec un peu de chance et sous l'effet de l'excitation, j'espérais bien qu'il n'avait rien remarqué. Je lui susurrai alors à l'oreille de ma voix la plus sensuelle de fermer les yeux... et hop! en un éclair, je fis disparaître ces tue-l'amour sous le canapé. Je m'apprêtais enfin à lui faire le grand jeu quand je sentis quelque chose vibrer contre ma cuisse. Comble de malchance!! Il ne manquait plus que son téléphone portable!!! Sûrement une urgence mais là, il y avait aussi urgence!!! Il fallait absolument qu'il éteigne le brasier qui me consumait!!!! J'avançais la main pour me saisir du portable quand il me souffla, le regard pénétrant, avec un sourire dévoilant une denture parfaite : « Laisse ! Moi aussi je vibre pour toi ! » Mince, non seulement mon dieu grec n'était pas muet mais il avait une voix suave, chaude, sensuelle. Alors si en plus il avait de l'humour? Je n'en revenais pas, il en pinçait pour moi. J'allais me réveiller, ce n'était pas possible? J'approchai mes lèvres des siennes, doucement, fébrilement, avec la certitude que ce moment allait être inoubliable. C'est là qu'il me repoussa brusquement. Oh, non ! Que se passait-il ? Je ne comprenais plus rien. Tout se passait merveilleusement bien. Pourquoi ça m'arrivait, encore ? C'est alors qu'il éternua une fois puis deux. Ce n'était que le début d'une série qui semblait ne pouvoir s'interrompre. Ouf ! Il ne m'avait pas repoussée, enfin pas comme le dernier en date. Lui, c'était parce qu'il avait trop bu? Ma moquette s'en souvient encore. Je ne savais que faire pour lui venir en aide? Entre mes « À tes souhaits » peu convaincants, il réussit à me dire : « Je suis allergique aux? aux?. Atchoum !!! ? »
... chaussettes !
il doit y en avoir une quelque part.>>
J'aurais dû me douter que ma paire de grandes chaussettes rayées ne pourrait pas longtemps passer inaperçue.
Tendant avec compassion une boite de mouchoirs à l'homme de ma vie (comment pouvait-il en être autrement ?), je cherchai un moyen de lui expliquer la présence de ces horribles choses rayées.
C'est alors que mon chat, qui faisait toujours la gueule, sortit de sous le canapé, avec entre les dents une des causes de mon infortune. Il fallait absolument que je trouve un moyen de ménager la chèvre et le chou: je ne voulais pas sacrifier mes chaussettes chéries ( ben oui s'il venait à mon Adonis l'idée de tirer sa révérence un de ces quatre matins et de m'abandonner comme une vieille chaussette...)et en même temps je ne voulais pas qu'une paire de chaussettes se mette en travers de notre amour naissant.
Je lui proposai alors de partir sur le champ, en laissant chat et chaussettes en mutuelle compagnie, aller observer les chouettes dont je connaissais les cachettes.
Ce n'était peut-être pas la meilleure idée, mais c'était la première, et il y avait urgence!
"c'est incroyable! , me dit alors l'homme de ma vie en faisant pétiller ses yeux verts, les chouettes sont justement ma passion..."
Mais je dois savoir tout de suite si nous allons voir des chouettes chevêche ou des chouettes hulotte, c'est très important. Pourvu que tu me fasses pas d'erreur..."
Ah! Une pression énorme m'empêchait de respirer: comment savoir quelle chouette choisir? Et puis cet homme sublime serait-il capable de me préférer une chouette? Voilà qui cadrerait assez avec mon passé, mais je ne pouvais l'accepter.
Il était trop tard pour lui proposer une autre sortie de diversion, nous étions déjà en route...
Dans cette nuit sans lune, le chemin pourtant connu par c½ur était plus encombré de branchages que dans mon souvenir, la progression devenait difficile.
Je trébuchais et il me laissa choir. Je sentis mon coeur se briser comme la glace... et me réveillais brusquement au pied du canapé.
Tout cela n'était finalement qu'un rêve.
Mais nous étions bien un dimanche après-midi pluvieux et quelqu'un venait de frapper à la porte...
Quelle ne fut pas ma surprise en ouvrant la porte! Car la personne que je découvris, je ne la connaissais que trop bien, mais elle était morte depuis bien longtemps, j'en étais absolument certaine!
Et les premières paroles que j'adressai à ce qu'il me fallait bien appeler "un spectre" furent: " Quand vas-tu enfin me lâcher les baskets?"
C'est tout ce que j'avais trouvé à répondre à l'ectoplasme pâlot qui me faisait face et qui n'était autre que cet homme que j'avais follement aimé, puis haî, puis fui (sans trop de succès car il se tenait aggripé tel un anatife à son rocher, puis finalement (mais vous l'avez deviné depuis longtemps, n'est-ce pas?) assassiné.
Bien sûr j'aurais dû vous dire, pour la clarté de mon récit, que j'avais commis un crime, mais n'ai-je pas parlé à plusieurs reprises de ce passé que je préférais oublier?
Ce crime que j'ai commis, je peux l'avouer aujourd'hui , car cela fait tout juste 10 ans et, sauf erreur de ma part, il y a prescription!
"Bon anniversaire!" me dit l'ectoplasme
Alors ça, c'est trop fort, pensai-je, indignée...
Il avait encore, et comme chaque année où il me l'avait souhaité, un jour d'avance ! Et par dessus le marché, cette année, une haleine pestilentielle en cadeau.
Je décidais donc d'enfiler une paire de gants puis d'indiquer un peu fermement la sortie à ce fantôme en le tirant par le col.
- un instant , me dit-il en résistant, laisse-moi une minute pour t'expliquer, de toute façon je ne risque pas de rester bien longtemps et ce que j'ai à te dire est de la plus haute importance? pour toi !
(Ah, vraiment, j'ignorais que les fantômes avaient une quelconque force musculaire?)
- il ne faudrait surtout pas que tu aies peur de moi, reprend le fantôme de cette voix suave que je lui connaissais bien, ne crois pas non plus que je te tienne rigueur de m'avoir assassiné ! Car, et cela t'intéressera sûrement de l'apprendre, il y a une vie après la mort ! Et quelle vie ! Tu devrais venir voir, d'ailleurs, non , ne me regarde pas comme ça, je sais que la mort n'est pas dans tes projets ! Et puis c'est vrai qu'on n'en revient pas?
- tu ne serais pas un peu revenu, toi , articulais-je ?
- Ah, ah, mais ça n'a rien à voir ! Moi, j'ai un statut spécial : je suis un assassiné (souviens-toi), et cela me donne quelques droits. Sérieusement, ce que j'ai découvert « là-bas », c'est très grave, il faut vraiment que tu en sois informée, mon amour. Et comme tu risques d'avoir quelques difficultés face à ces révélations, tu te rendras compte très vite que le présent que voici peut te sortir de bien mauvais pas !
- Cette fois, j'ai vraiment peur, bravo !
- Il ne faut pas. Je m'en vais prendre une petite douche , si tu le permets, ensuite je te raconterai tout
- Est-ce que tu ne t'es pas lavé pendant 10 ans ?
Pendant que mon ex-amant/victime/revenant/je ne sais plus/ se lavait et ce n'était pas du luxe, j'eus tout le temps de me faire des films. Cette histoire ne commençait-elle pas à être un peu décousue ? Je me mis à trembler, me demandant ce que cet hurluberlu avait encore à m'annoncer.
Je commençais à m'impatienter d'autant que je n'entendais plus aucun bruit provenant de la salle de bains.
Je pris donc mon courage à deux mains et jeta un regard inquisiteur à l'intérieur. Après tout, c'est peut-être sexy un fantôme sous une douche... Allez savoir...
Mais j'eus beau écarquiller les yeux, plus trace de mon ex. Juste un message sur le miroir embué au-dessus du lavabo:"Je t'ai bien fait mariner n'est-ce pas? Ton avenir dépend de moi mais cela est une autre histoire... Au revoir, à jamais!!"
Ouf! Pourvu que cette fois il tienne sa promesse...
Et l'avenir après tout... Qui vivra verra...
|
"Le véritable enseignement n'est point de te parler mais de te conduire."
Antoine de Saint-Exupéry
"C'est en lisant qu'on devient liseron." Raymond QueneauRapporter un message au modérateur
|
|
| | | | | | | | |
Re: Histoire à plusieurs voix [message n° 470103 est une réponse au message n° 469958] |
mer. 03 juin 2009 21:29 |
|
babaub | | | messages : 3781
Inscrit(e) : novembre 2008 Situation géographique : m&m'sland Métier : cp/ce1 | |
|
C'est le printemps. La nature peu à peu se réveille. Les oiseaux chantent et les gens paraissent heureux. Alors pourquoi cette boule dans l'estomac ? Quelque chose est sur le point d'arriver j'en suis sûr. Je décide d'aller faire le tour du jardin. Je regarde le chat se prélasser au soleil, j'observe les bourgeons qui commencent à apparaître sur le cerisier lorsque je sens des gouttes de pluie.
Bizarre. Le ciel est pourtant d'un bleu limpide,vierge de tout nuage. Encore quelques gouttes. Je me retourne. Mais non ce n'est pas de la pluie. Ce sont des gouttes d'eau qui proviennent de la haie.
Encore ces fichus voisins et leur satané tuyau d'arrosage!!
M'en vais leur dire ce que j'en pense un de ces jours!!!
Mais aujourd'hui, j'ai envie de rester zen car ce n'est pas un jour ordinaire.
Ben oui, tout à l'heure j'assouvirai enfin un de mes désirs les plus chers: je vais enfin jouer les filles de l'air!!!
Cela fait si longtemps que j'en rêvais mais j'ai quand même un peu la trouille... Ok, c'est en tandem... Ok, je serai guidée par un expert en la matière mais quand même... faire le grand saut dans le vide... c'est pas rien...
Pour faire taire mon appréhension, j'ai décidé de m'offrir une matinée zen: soin complet chez l'esthéticienne et surtout un massage... au chocolat.
L'heure tourne, il faut que je file. Du courage ma grande. Je cherche encore mon trousseau de clés. Tiens, c'est quoi ça? C'est à moi ce ... petit papier?
Je déplie et je lis " Envole-toi ma belle!"
OK..je m'envole..Tiens, c'est bizarre.. je n'ai même pas peur,il est petit cet avion pourtant... Ils me rassurent tous "Bon saut, tu verras c'est génial!!"
Ah mais.. j'ai peur maintenant... c'est quoi ces petits carrés en bas?? Les champs?? ahhh.....
Rapporter un message au modérateur
|
|
|
Re: Histoire à plusieurs voix [message n° 483526 est une réponse au message n° 140274] |
mar. 14 juillet 2009 18:29 |
|
bitruc | | | messages : 299
Inscrit(e) : décembre 2006 Situation géographique : 60 Métier : brigade | |
|
C'est le printemps. La nature peu à peu se réveille. Les oiseaux chantent et les gens paraissent heureux. Alors pourquoi cette boule dans l'estomac ? Quelque chose est sur le point d'arriver j'en suis sûr. Je décide d'aller faire le tour du jardin. Je regarde le chat se prélasser au soleil, j'observe les bourgeons qui commencent à apparaître sur le cerisier lorsque je sens des gouttes de pluie.
Bizarre. Le ciel est pourtant d'un bleu limpide,vierge de tout nuage. Encore quelques gouttes. Je me retourne. Mais non ce n'est pas de la pluie. Ce sont des gouttes d'eau qui proviennent de la haie.
Encore ces fichus voisins et leur satané tuyau d'arrosage!!
M'en vais leur dire ce que j'en pense un de ces jours!!!
Mais aujourd'hui, j'ai envie de rester zen car ce n'est pas un jour ordinaire.
Ben oui, tout à l'heure j'assouvirai enfin un de mes désirs les plus chers: je vais enfin jouer les filles de l'air!!!
Cela fait si longtemps que j'en rêvais mais j'ai quand même un peu la trouille... Ok, c'est en tandem... Ok, je serai guidée par un expert en la matière mais quand même... faire le grand saut dans le vide... c'est pas rien...
Pour faire taire mon appréhension, j'ai décidé de m'offrir une matinée zen: soin complet chez l'esthéticienne et surtout un massage... au chocolat.
L'heure tourne, il faut que je file. Du courage ma grande. Je cherche encore mon trousseau de clés. Tiens, c'est quoi ça? C'est à moi ce petit papier?
Je déplie et je lis " Envole-toi ma belle!"
OK..je m'envole..Tiens, c'est bizarre.. je n'ai même pas peur,il est petit cet avion pourtant... Ils me rassurent tous "Bon saut, tu verras c'est génial!!"
Ah mais.. j'ai peur maintenant... c'est quoi ces petits carrés en bas?? Les champs?? ahhh.....
La panique totale!!! Je tourne la tête. C'est bon, le moniteur est toujours là... Il a beau essayé de me détendre avec ses histoires à deux balles et me faire son plus beau sourire - pepsodent-, je n'en mène pas large. Je n'ai qu'une hâte: retrouver au plus vite le plancher des vaches...
Mais qu'est-ce qui m'a pris de vouloir m'envoyer en l'air??? J'ai de ces idées parfois...
"Le véritable enseignement n'est point de te parler mais de te conduire."
Antoine de Saint-Exupéry
"C'est en lisant qu'on devient liseron." Raymond QueneauRapporter un message au modérateur
|
|
|
Re: Histoire à plusieurs voix [message n° 509747 est une réponse au message n° 483526] |
dim. 04 octobre 2009 20:21 |
|
paulo | | | messages : 1292
Inscrit(e) : juillet 2006 | |
|
C'est le printemps. La nature peu à peu se réveille. Les oiseaux chantent et les gens paraissent heureux. Alors pourquoi cette boule dans l'estomac ? Quelque chose est sur le point d'arriver j'en suis sûr. Je décide d'aller faire le tour du jardin. Je regarde le chat se prélasser au soleil, j'observe les bourgeons qui commencent à apparaître sur le cerisier lorsque je sens des gouttes de pluie.
Bizarre. Le ciel est pourtant d'un bleu limpide,vierge de tout nuage. Encore quelques gouttes. Je me retourne. Mais non ce n'est pas de la pluie. Ce sont des gouttes d'eau qui proviennent de la haie.
Encore ces fichus voisins et leur satané tuyau d'arrosage!!
M'en vais leur dire ce que j'en pense un de ces jours!!!
Mais aujourd'hui, j'ai envie de rester zen car ce n'est pas un jour ordinaire.
Ben oui, tout à l'heure j'assouvirai enfin un de mes désirs les plus chers: je vais enfin jouer les filles de l'air!!!
Cela fait si longtemps que j'en rêvais mais j'ai quand même un peu la trouille... Ok, c'est en tandem... Ok, je serai guidée par un expert en la matière mais quand même... faire le grand saut dans le vide... c'est pas rien...
Pour faire taire mon appréhension, j'ai décidé de m'offrir une matinée zen: soin complet chez l'esthéticienne et surtout un massage... au chocolat.
L'heure tourne, il faut que je file. Du courage ma grande. Je cherche encore mon trousseau de clés. Tiens, c'est quoi ça? C'est à moi ce petit papier?
Je déplie et je lis " Envole-toi ma belle!"
OK..je m'envole..Tiens, c'est bizarre.. je n'ai même pas peur,il est petit cet avion pourtant... Ils me rassurent tous "Bon saut, tu verras c'est génial!!"
Ah mais.. j'ai peur maintenant... c'est quoi ces petits carrés en bas?? Les champs?? ahhh.....
La panique totale!!! Je tourne la tête. C'est bon, le moniteur est toujours là... Il a beau essayé de me détendre avec ses histoires à deux balles et me faire son plus beau sourire - pepsodent-, je n'en mène pas large. Je n'ai qu'une hâte: retrouver au plus vite le plancher des vaches...
Mais qu'est-ce qui m'a pris de vouloir m'envoyer en l'air??? J'ai de ces idées parfois...
La chute me semble interminable mais nous touchons enfin le sol. Pourtant...
Quand je vois quelqu'un qui veut faire mon bonheur, je passe sur le trottoir d'en face - Alexandre BreffortRapporter un message au modérateur
|
|
|
Aller au forum :
Heure actuelle : sam. 21 déc. 12:34:17 2024
|