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Re: Je vous raconte notre rencontre IRL de ce 10 août... [message n° 50765 est une réponse au message n° 50690] jeu. 11 août 2005 23:16 Message précédentMessage précédent
jean-roch n'est pas connecté jean-roch
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(troisième épisode)

Ah, Paris !
C'est quand même remarquable cet acharnement qu'ont eu les personnes qui ont construit cette ville pour cacher tout coin de nature : tout est recouvert de macadam, de murs, d'immeubles, de tours géantes ! Même là où l'on croit trouver un petit endroit d'herbe fraîche, par exemple près d'un arbre, des parisiens sont passés par là pour enfermer les racines et la terre sous de lourdes grilles... Paraît-il que c'est pour permettre aux chiens de se soulager. Je pense plutôt que c'est pour éviter que la nature ne reprenne ses droits. Imaginez Paris qui redeviendrait comme la France profonde des provinciaux.
A ce propos, j'observe discrètement Sally : le passage du désert naturel à la ville artificielle ne semble pas avoir d'effet sur son organisme. Ah, j'ai compris, elle a sous le bras sa bouteille d'elixir magique (alors que, soit dit entre nous, la tarte à l'oignon est restée dans le coffre... Certainement aucun effet magique).

Nous voici au pied de la tour où nous devons trouver une auberge pour la nuit. Le fils, certainement plus habile que les vieux instits qu'il traîne derrière lui, clique vigoureusement sur un bouton qui nous conduit directement devant un ascenseur. Voici donc le fameux raccourci du jeu : accès direct au niveau 9 (nous aurions pu monter directement au niveau 12, mais nous ne sommes pas des petits joueurs).
Là, Sally fonce sur la porte de l'aubergiste, qui s'ouvre. Quelle tactique allait-elle trouver pour demander le gîte ? De quel charme allait-elle jouer ? C'est à ce moment que je compris que j'avais devant moi une collègue très forte : d'un geste leste et gracieux, elle embrasse l'aubergiste, qui aussitôt, nous laisse entrer, nous et nos besaces. J'ignorais que ce rituel faisait office de mot de passe à l'entrée des auberges, mais je me félicitais d'avoir laissé entrer Sally en premier.

L'auberge est indescriptible en terme de mètres carrés ou de décoration, mais l'ambiance qui y règne me rappelle un peu celle de la place de mon village d'enfance (je vous la décrirais bien, mais je m'efforce de m'en tenir à l'essentiel).
Si j'ai bien compris, Paul habite là avec Jacques, Robert et Samantha. Seulement, José qui s'est disputé avec Maria ne veut plus voir les tableaux de Marguerite, et c'est donc pour ça qu'ils ont passé la journée à déménager. Cependant, on me trouvera certainement une place pour la nuit, mais faut surtout pas parler à Priscilla, ni déplacer le cendrier d'Etienne. Toutefois, si je trouve le téléphone de Fabrice, je peux avertir Mireille... Ne me demandez pas plus d'explication, je n'ai pas tout saisi (et vous comprendrez que pour garantir l'anonymat de Paul, Jacques et Robert, les visages ont été volontairement flouté sur ce récit), mais je suis, en fin de compte, ravi de me trouver au milieu d'un endroit tellement vivant !

Petite pause nécessaire. Bidibip !
"Allo ? Oui ! On est arrivé. Ah, vous êtes déjà devant Beaubourg ? Bon, on est à l'appart. Quoi ? Bah, dans une demi-heure...". Eh oui, c'était Mam et Armelle (car figurez-vous, elles n'existent pas que sur le forum) qui nous attendaient déjà pour le resto du soir.
Une grosse heure plus tard, nous voici à nouveau revenu au niveau zéro, au volant de mon bolide transformé pour l'occasion en taxi parisien, direction le centre Georges Pompidou. Je n'y connais pas grand chose en histoire, mais ça doit être un plombier ce gars-là, ou un truc comme ça, vu sa baraque. Mais un plombier connu, hein, pas M. Mortezo le plombier de mon village d'enfance (ah, je pourrais vous en parler aussi de c't'homme...) : des tuyaus géants sortent du sol, des plus petits font bouger des trucs en papiers mâchés colorés (j'ai déjà vu ça dans des classes de maternelle... certainement encore un artiste qui a copié) avec des jets d'eau qui font actionner l'ensemble. C'est très joli, et pleins de japonais prennent des photos (je vois le lecteur habile qui sourit en se disant : il exagère le Jr avec ses japonais et leurs photos... J'avoue : ils ont aussi des camescopes numériques).

Mon coeur commence à palpiter : là, au bout de ce bassin en papier mâché coloré, au lieu dit "Dame Tartine", je vais retrouver deux éminents membres du forum de Cartables : Mamouth-resse, dont j'ai déjà vu la photo clignotante dans son profil, et Armelle, dont je ne connais que la chantante voix (prononcer : "chane tane teu voi"). Une envie irrésistible me prend de crier quelque chose du genre "ohé, les instits de Cartables, levez-vous, et tous ensemble nous prendrons un repas bien mérité", mais un doute m'assaille : n'y aurait-il pas quelques membres rusés, à l'image de béa et de Madmiask, qui, sur leurs privilèges de modération et d'administration, nous auraient suivi jusqu'ici, et profiteraient de ma fougue et de mon empressement pour s'inviter à notre table ?!

Sally a compris le sens de ma quête, elle qui connait déjà Mam pour avoir fait quelques petits jeux dans la nuit profonde des bois voisins (vous pouvez me torturer, je n'en dirai pas plus). Compréhensive, elle me laisse quelques mètres d'avance pour trouver de mon propre chef les deux personnes qui nous attendent depuis 114 minutes.
Me voici au milieu de chaises et de tables, où des touristes, certainement internautes, s'empiffrent de bonnes choses. Alors voyons voir, je cherche une fille qui clignote et une autre qui parle. Et si je suis logique dans mon raisonnement, elles devraient avoir réservé quelques places à leurs côtés. Bonne astuce ! Les places vides sont rares.
Mes yeux s'arrêtent sur un premier couple. Non, l'homme ne ressemble pas à une femme, je passe. Quelques pas plus loin, deux filles. Je tends l'oreille... je n'entends pas bien l'accent de la deuxième. Mmmmh, non, c'est un accent aigu.
Encore un peu plus loin, je me trouve devant Dame Tartine (c'est pas une dame en vrai, c'est un restaurant ; moi aussi d'ailleurs j'avais cru qu'on allait chez une copine à Sally quand elle m'a dit "on va chez Dame Tartine"...) : encore des tables, avec des gens. J'avance : celle-là, pas une tête d'instit... Celle-là elle est jolie mais elle est toute seule, alors ça peut pas être Mam (le "alors" est en opposition à "toute seule", et non pas à "jolie" comme certains esprits malicieux auraient pu le penser).
Et soudain, je me retourne, tout le monde est là : un flash de déjà-vu, ou déjà-vécu, me traverse l'hémisphère droit de mon cerveau. Très vite les déductions s'enchaînent : non, ce n'est pas une actrice de cinéma ; pas une chanteuse non plus ; c'est pas ma directrice ; une cousine ? non, elles n'aiment pas les tartines... J'y suis ! je vois deux visages que j'ai déjà aperçu sur un forum Internet. A nouveau les déductions se suivent : c'est pas le forum des plombiers de M. Mortezo, pas non plus le forum des éleveurs de poule d'eau (une récente passion), ... Je sais ! J'ai vu ces visages sur une photo dans le message #41047 (que voulez-vous j'ai une bonne mémoire) du forum de Cartables.net (c'est un super site d'instits, si vous ne connaissez pas, je vous en parlerai un jour), mais sur cette photo, y avait un grand blond chauve entre les deux... Je cherche le blond chauve, mais pas de trace. Il est peut-être parti chez le coiffeur ?

Je me risque. Je m'approche de la brune que je pense être Mamouth-resse. Si je l'aborde en disant : "bonjour, t'es bien Mam ?", je risque de passer pour le plus mauvais concepteur de plan pour aborder les filles... Et si je lui fais "Salut, je m'appelle Jr, j'ai 20 ans et j'ai une belle voiture", je risque de trahir mon identité.
Les idées vont très vite... J'ai trouvé ! J'ai remarqué un petit briquet à ses côtés : je vais donc lui demander du feu, comme ça, elle ne pourra pas me reconnaître puisque je ne fume pas. En fait, je ne sais plus si j'ai renseigné dans mon profil sur Cartables la case "je fume - oui - non", mais dans le doute, je préfère ruser.

Je m'approche donc. Ne tremblez pas lecteurs... Je toussote intérieurement, prépare ma phrase dans mon hémisphère gauche (l'autre est encore occupé)... Ne pas me tromper. Faut pas lui demander "asv" ou "t'as quoi comme connexion", mais bien lui demander du feu. Mince, j'ai pas la cigarette. Tant pis, je vais lui faire croire que c'est pour mon amie Sally qui est à l'autre bout de Paris.
Voilà, je la regarde. Oups, elle m'a vue, c'est sûr, elle m'a déjà reconnu. Mince, elle me le tend son briquet. Elle n'est même pas sur la défensive (les mammouths ont-ils des défenses ?). Et là je fais quoi ? Je m'en vais rouge de honte, je scanne le briquet de retour chez moi et je balance un post sur le forum, intitulé "j'ai rencontré le briquet de Mam" ... ou je m'avoue vaincu et lui décline mon identité ?
Le sort des jours suivants est entre mes lèvres...


(à suivre)


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