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Re: Je vous raconte notre rencontre IRL de ce 10 août... [message n° 51093 est une réponse au message n° 51003] sam. 13 août 2005 17:31 Message précédentMessage précédent
jean-roch n'est pas connecté jean-roch
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(cinquième épisode)

Il paraît qu'au mois d'août, Paris est assez calme. Imaginez-donc l'état des routes en plein mois d'août à 2h30 du matin... C'est assez agréable pour la conduite. Moi qui aime justement user de mon clignotant et de mon accélérateur, je m'ennuie presque sur ce long trajet rectiligne, seulement ponctué par quelques feux (je parle bien sûr des feux tricolores... qui ne sont que d'une couleur à la fois ; on les appelle aussi feus rouges, mais je les ai passé au vert. Je me contenterai donc du terme de feu).
Je m'étonne que Sally ne s'endorme pas dans l'auto, mais j'allais comprendre quelques instants plus tard la raison : la soirée n'était pas finie !

En effet, nous voici de retour dans le quartier de l'auberge du neuvième étage. Monsieur Sally, en parfait parisien, me trouve quelques places interdites où je pourrais éventuellement me garer, et déniche, quelques mètres plus loin, un magnifique emplacement sur lequel aucun créneau n'est nécessaire. Une manoeuvre pour la journée, ça aura suffit. Et puis si je l'avais ratée, j'aurais perdu toute ma crédibilité au volant...
Chic, les parisiens sont des gens sympas, ils font payer leur stationnement toute l'année, sauf au mois d'août. Si j'étais eux, je ferai le contraire : gratuité toute l'année, et parcmètre pour les touristes en août. Mais que voulez-vous, je n'y comprendrai jamais grand chose au raissonnement urbain.

Je résume donc : je marche dans le silence d'un quartier de la capitale, toujours en tenue de touriste, avec cette fois une valise accrochée au bras, suivant mes 2 guides qui prennent des raccourcis pour atteindre l'auberge. L'homme de Sally a trouvé au fond de ses poches un talisman magique qui nous permet d'ouvrir chaque portail sans réveiller toute la tour. Je pense à ce moment-là que nous sommes certainement les seuls survivants de la nuit. J'entends presque, à travers les parois de l'ascenseur, les ronflements des visiteurs des auberges du premier étage, puis du deuxième, du troisième, etc...
Sur le palier du neuvième, d'une oreille attentive contre la porte, notre aubergiste nous confie : "c'est encore réveillé là-dedans".
La porte ouverte fait tomber tous mes espoirs d'aller me coucher rapidement : il règne encore dans cet endroit la même ambiance que celle que j'avais trouvé en fin d'après-midi, sauf qu'il y a de nouveaux visages. Ah, le fils est toujours là ! Sally s'indigne, certainement pour me faire croire que ce n'est pas habituel : "Bah, tu n'es pas encore couché, toi, comment ça se fait ?". Question auquel le jeune non-dormeur répond un laconique : "je ne suis pas couché puisque je suis debout". Certes.

Tiens, une nouvelle tête. Cet individu, si j'ai bien compris, vient de rentrer du boulot, et se détent déjà devant l'un des ordinateurs de l'auberge (mais ne serait-ce pas en fait un cyber-café qui fait fonction d'hôtel?). A croire que la journée commence pour lui.
Sally est déjà au bar. Non pas pour reprendre une bière, rassurez-vous, elle n'est pas comme ça, mais pour nous dévoiler le goût secret de la potion magique qu'elle traîne depuis son désert de Bourgogne. C'est vrai, quoi, on en rêve tous, à 3h du matin, après une journée fatigante (la route, les bouchons, la foule, les restos, le froid de la nuit) de passer un bon moment à goûter les essais culinaires. Qui aurait eu l'idée de faire autre chose ?! Comment ? Aller se coucher ? Vous n'y pensez-pas, ce n'est pas à 3h du matin qu'on va se coucher...
A vrai dire, j'aurais eu bien tord d'aller m'endormir. De toutes façons, mon lit étant dans le bar (ils font aujourd'hui des meubles clic-clac très pratiques), je n'avais pas le choix.

Devant Sally, bien éveillée, une bouteille. Mais alors ne croyez-pas voir la forme classique du récipient dans lequel on met le mauvais vin rouge des repas d'hiver chez les petits vieux du bordelais. Oh non ! Cette bouteille a une forme et une apparence directement sorties des meilleures fables moyen-âgeuses que vous puissiez imaginer : une bedaine bien arrondie, enveloppée d'osier tressé, et fermée par un vieux bouchon en liège qui a du voir passer des générations de buveurs de potions (pour ceux qui liraient trop vite, je parlais bien de la bouteille, et non de Sally).
L'individu qui est rentré du boulot a déjà sorti quatre verres, et Sally y verse un liquide parfumé et liquoreux. "Je ne t'en mets pas trop, peut-être que tu ne vas pas aimer". J'imagine toutes les possibilités : soit elle me dit ça parce que c'est excellent, et qu'elle en veut plus pour elle (j'use souvent cette tactique avec mes petits neveux et nièces quand je leur sers des moules-frites). Ou alors, autre éventualité, la potion a l'horible goût des mauvais médicaments que je prennais lorsque j'avais des verrues sous la plante des pieds ou des furoncles sous les aisselles : ça a la même couleur... (mais pour mon histoire personnelle médicale, ça reste entre nous s'il-vous-plaît). Troisième possibilité : cette potion fait partie d'un sort que va me lancer dame Sally, et la quantité prescrite dans son grimoire correspond à la larmichette qu'elle m'a versée ! Je vais ruser : je dirai que j'aime (tant pis pour le souvenir des furoncles) et je casserai ainsi le sort en brouillant l'exactitude des ingrédients !


(à suivre)

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