| De la correction du maître en cycle 3 : votre expérience ? [message n° 586089] |
mar. 29 juin 2010 14:14  |
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 skillinet | |
| messages : 23
Inscrit(e) : août 2004
Situation géographique : aisne
Métier : prof d'école | |
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Bonjour,
J'ai un CE2 depuis plusieurs années et cette année, j'ai beaucoup refléchi sur ma pratique. Il ya qq temps, devant les productions écrites formidables de mes élèves lors des jeux d'écriture (ils écrivaient bien, beaucoup) je leur ai demandé pourquoi ils arrivaient à un tel niveau alors qu'en production plus "scolaire" ils avaient du mal et, franchement, avec une qualité bien moindre. Et là ils m'ont répondu : "c'est parce qu'on sait que tu ne vas nous corriger !" et là, "oui c'est pour ça" général ... La grosse claque moi qui essaie toujours de mettre l'erreur en beauté "une erreur est belle, c'est ce qui nous fait progresser ..."
Alors depuis je me demande quand est-il utile de corriger, la trace du maître est-elle toujours utile, faut-il que le maître entoure, souligne ... La correction collective n'est elle pas à privilégier ? rien que ce mot "correction" me gêne.
Bref j'aimerais savoir comment vous faites. Depuis des années je corrige sans réfléchir les exercices de mes élèves puis ils corrigent seuls ou alors on fait une correction collective, ils notent la correction. Mais je me demande si j'ai vraiment besoin de corriger, l'objectif est de les faire réfléchir alors comment gérez vous ce moment de "correction", comment ne pas le rendre traumatisant pour les élèves ?
Merci de me faire part de votre expérience, d evotre réflexion.
Bonnes vacances à tous !
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| Re: De la correction du maître en cycle 3 : votre expérience ? [message n° 586290 est une réponse au message n° 586089] |
mer. 30 juin 2010 09:52  |
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| audels | |
| messages : 300
Inscrit(e) : août 2006
Situation géographique : 69
Métier : CE1 CE2 CM1 CM2 | |
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Je pense que la question se pose différemment lorsqu'il s'agit d'expression écrite et, par exemple, de grammaire ou de maths.
Laisser un espace de liberté en E.E. parce qu'il n'y a pas de réponse toute faite, je peux comprendre. Encore qu'il s'agit d'utiliser une langue qui a des normes. Je pense qu'il peut être intéressant de faire des ateliers d'écriture non corrigés (il y avait eu sur ce forum un exemple de carnet d'écriture très intéressant)pour "libérer" l'écriture et de travailler parallélement l'expression écrite en tant qu'exercice d'utilisation de la langue écrite.
Pour le reste, la correction du maître me paraît essentielle. L'élève doit pouvoir vérifier que ce qu'il a fait est juste ou faux. Il doit comprendre qu'il y a une norme avec laquelle on ne peut pas négocier. En maths, un calcul est juste ou faux. Leur faire croire le contraire est, pour moi, déstructurant.
Cela dit, il parait intéressant de multiplier les projets ouverts dans lesquels on n'attend pas de réponse établie. J'ai remarqué que c'est très motivant pour les élèves et ils se sentent libérés de "ce que veut la maîtresse".
Mais c'est ce qui est le plus difficile à mettre en place parce que pour nous c'est réconfortant de savoir où on va.
Un mélange des deux me parait opportun.
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