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Re: maintien au CE1 [message n° 774972 est une réponse au message n° 774768] |
dim. 27 mai 2012 13:33 |
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frankie | |
| messages : 389
Inscrit(e) : juin 2010 | |
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Je donne juste mon humble avis de maman instit qui avait refusé un maintien en CE1:
Ma n°2, très éveillée par ailleurs, nous a vraiment surpris en CP car elle avait beaucoup de mal à apprendre à lire, et les maths ne suivaient pas non plus ! (alors que jusqu'en GS, tout roulait).
On a passé l'année de CP à lui crier dessus, lui dire de faire un effort... Je l'ai fait travailler tout l'été.
En CE1, elle avait toujours des difficultés, un jour elle a craqué en me disant qu'il lui tardait de ne plus être obligée d'aller à l'école. J'ai contacté la psy scolaire, qui nous a reçues ensemble, puis a commencé à la tester, mais tout ça a pris du temps (la psy a été en congé maladie...), et en avril, tout en reconnaissant qu'elle faisait des efforts, la maîtresse proposait un maintien, que j'ai refusé (je précise que tout s'est passé de façon très cordiale !) tant que je ne connaissais pas l'origine des difficultés.
Et c'est un peu ce qui manque ici : Chrissie, d'où viennent les difficultés de ton fils ? Voit-il bien ? Entend-t-il bien ? As-tu vu un psy ? Où s'agit-il uniquement d'un problème de manque de maturité ?
Pour ma fille il s'est avéré qu'elle avait des problèmes visuo-spatiaux (d'où séances d'orthoptie), avec pour dommage collatéral, une dyslexie...
Maintenant, elle est en 5eme, avec PAI (depuis le CE2), et s'en sort avec des résultats moyens et même corrects en français, et en plus, elle adore lire !
Dans tous les cas d'enfants évoqués ici, je trouve qu'il y a un mélange entre enfants relevant d'un handicap et les autres.
D'autre part, ce n'est pas parce qu'on est enseignants qu'on doit culpabiliser si nos enfants sont en difficulté. On est peut-être même mieux armés pour s'attaquer aux difficultés de nos élèves et comprendre ce qui se passe dans la tête de leurs parents !
Bon courage !
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Re: maintien au CE1 [message n° 774974 est une réponse au message n° 774947] |
dim. 27 mai 2012 13:38 |
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sar@h | | | messages : 6518
Inscrit(e) : septembre 2004 Situation géographique : 29 N Métier : RIEN | |
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Je lis, et je souris … Quand je propose un maintien, j'annonce tout de suite la couleur : "Si vous souhaitez que votre enfant passe, je ne m'y opposerai pas."
Pour en revenir au fils de Chrissie, nous subissons suffisamment de pressions pour éviter les redoublements, si son enseignante l'a proposé c'est qu'elle lui donne sa chance, et peut-être que s'il n'était pas enfant d'instit, il ne l'aurait pas.
bijcap a écrit le sam, 26 mai 2012 23:14 | et bien non, le plus tard possible est le mieux...
car quelquefois le plus tard possible est jamais... )
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Alors, avec ce genre de théorie, on retrouve x% d'enfants qui ne savent pas lire en 6ème. Coup de chance pour les statistiques, ils ne vont pas en seconde !
bijcap a écrit le sam, 26 mai 2012 23:14 | pour le grand bien de l'enfant qui conserve toute sa scolarité son "joker" de réorientation plus facile car pas d'année en trop (joker qui peut être appréciable en faculté quand on veut en changer...par ex).
car quand on a déjà utilisé son joker à plus ou moins bon escient, on peut difficilement en réutiliser un autre et on se retrouve sur une voie de garage alors que l'on peut faire mieux...
| Contre-exemple :
Je pense à Aîné. En seconde, j'ai rencontré sa prof principale, je souhaitais un maintien. Accord, mais au moment de la fiche de v½ux, il a mis une première professionnelle : belle aubaine pour le lycée, il gérait ainsi leurs statistiques en évitant un redoublement. À la Toussaint, Aîné avait compris son erreur (C'était plus une histoire d'ambiance culturelle), impossible de ré-intégrer une seconde, il a donc poursuivi, échouant au bac, repiquant sa terminale (toujours en section gestion), ce que j'appelle un maintien sanction. Passionné d'histoire, il est allé en fac, parce qu'il n'avait pas été pris à l'IUT de journalisme de Lannion, et là, retrouvant ses copains, il a pris conscience qu'il n'avait pas la formation littéraire nécessaire. Il a donc mis 4 ans pour avoir sa licence d'histoire, puis perdu 2 années en Master (Pour espérer entre en école de journalisme). Présentement, il est en Master pro communication, mais les années passées parce qu'il lui manquait les fondamentaux du lycée sont perdues à jamais. De fait, il n'a pas redoublé sa seconde, il a redoublé le plus tard possible en term … il a juste perdu en plus 3 ans, et pour son plus grand bien, il a passé l'âge des bourses, donc tu peux lui financer sa seconde année de master pro.
Je reste persuadée qu'en redoublant sa seconde, il aurait sûrement pu être pris en littéraire, et avoir un parcours moins chaotique (Ce qui lui a valu de ne pas être pris à l'école de journalisme de Lille, même avec le plus d'expérience professionnelle).
Sar@h,
RIEN : Retraitée Ingénue de l'Éducation Nationale
La vie est une farceuse …
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Re: maintien au CE1 [message n° 774998 est une réponse au message n° 774992] |
dim. 27 mai 2012 15:52 |
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ours-bleu | | | messages : 1485
Inscrit(e) : août 2006 Situation géographique : Ile de France | |
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La seule chose que je peux te dire c'est que si c'était un de mes fils, je ne voudrais pas du maintien. Et ce d'autant moins que tu es capable de l'aider à progresser...
En début d'année de CE2, l'ourson n°3 a été très mal dans sa peau, presque en phobie scolaire, au point qu'il a du changer d'école. La maîtresse disait haut et fort qu'il n'était pas dans le rythme et n'avait pas sa place dans sa classe et qu'il aurait du être maintenu en CE1 parce qu'il était immature et n'avait pas les compétences transversales d'un élève. Dans sa nouvelle classe de CE2, il fait partie des bons élèves, est sans doute un des meilleurs en maths et a repris confiance en lui. Il va aller en CM1 et le maître ne comprend même pas comment ça a pu commencer si mal dans l'autre école.
Si le petit ourson avait été amené à redoubler, il aurait été conforté dans son idée qu'il était nul et n'avait pas sa place en classe. Quand ces idées arrivent, elles s'installent, ce n'est pas juste l'affaire de plus ou moins quelques mois par rapport à un groupe d'âge. C'est une image de soi qui peut être abimée à long terme et amener une personne à ne pas oser entreprendre des études par conviction de ne pas être à la hauteur.
Après pour ce qui est des efforts que certains doivent faire ou pas, on n'est pas égaux devant la scolarité. Ma grande a toujours réussi en primaire à avoir d'excellentes moyennes (+ de 18/20) en travaillant au plus 10 min par jour en dehors de la classe. Mon grand a toujours du travailler des heures pour avoir une moyenne entre 11 et 12/20. Il a eu du soutien, un stage de pré-rentrée avant le cm2, du travail à rendre après les vacances d'été au collège... C'est d'autant plus dur à vivre quand les parents et les aînés ont eu une scolarité facile. Pour l'ourson, ce n'est jamais facile, jamais joué d'avance, toujours sur le fil. Mais ça dure depuis la moyenne section... Et comme dit son prof de maths, il n'est pas interdit d'espérer le meilleur...
Ourse Bleue
Un mensonge peut faire le tour du monde le temps que la vérité enfile ses chaussures. (Terry Pratchett)Rapporter un message au modérateur
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