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Re: Prof et prof!! [message n° 838651 est une réponse au message n° 838648] |
dim. 20 janvier 2013 13:16 |
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sar@h | | | messages : 6578
Inscrit(e) : septembre 2004 Situation géographique : 29 N Métier : RIEN | |
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Je réfléchis souvent à cette comparaison école/collège. Plus grands, plus dangereux n'est pas la seule explication.
A l'école nous sommes plus proches des familles. Il nous est toutes & tous arrivé de commencer la journée avec "Le chat/le chien/le hamster est mort, Pépère/Mémère sera un peu triste aujourd'hui." (par mot des parents, de visu ou par l'enfant) Et nous en tenons compte, sans en faire des tonnes, mais on sait que l'enfant est fragile. Au collège tout ça n'existe plus. Un enfant offrira-t-il un beau dessin au prof qu'il aime bien : Que nenni ! Et pourtant rien ne l'interdit.
Autre chose, elle aurait pu faire un dessin, au collège, il y a une infirmière et à l'école on s'y colle ! Dans ces moments-là, cette relation au corps, est une relation à l'être. Il m'est arrivé de soigner des plus que pénibles en les accueillants d'un ton sarcastique "Ah ! Ah ! Je vais pouvoir me venger, mettre du produit qui pique !" (sans le faire), juste pour leur montrer que là on pourrait se venger … Généralement, après nous avons le minimum de respect. Tous ces petits riens font que la relation sera différente. A la Toussaint, quand je discutais avec ma cousine, prof d'anglais, nous n'avons pas du tout la même approche de l'enfant.
Les profs gagneraient beaucoup à faire au moins un stage lors de leur formation à l'école primaire.
Un mardi, de service avec mon directeur, on entend que de l'autre côté du grillage, il y avait du reuz. On interpelle l'un des élèves qui réagissait un peu trop verbalement, vis à vis du surveillant (?), il s'approche et nous explique l'embrouille posément, on lui fait remarquer qu'il ne faisait pas ça il y a deux ans. Bon, avec son copain, ils ont accepté d'aller ensuite s'expliquer. Mais nous avons constaté un respect qu'il n'avait pas 5 minutes avant.
Notons aussi, que souvent les surveillants, de l'autre côté du grillage, nous saluent rarement … pourtant nous arpentons le macadam au même moment.
Un dernier point : les témoignages sur notre métier me semblent de plus en plus fréquents. Ça révèle quoi ce besoin de reconnaissance ?
Sar@h,
RIEN : Retraitée Ingénue de l'Éducation Nationale
La vie est une farceuse …
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