Glanages historiques [message n° 854588] |
dim. 24 mars 2013 10:36 ![Message suivant Message suivant](theme/Planete_Verte/images/down.png) |
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valeriri | ![](https://forum.planete-cartables.net/images/custom_avatars/992.jpg) | | messages : 2125
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Bonjour tout le monde !
Certains connaissent ma passion pour l'histoire.
Comme Antoine Prost, grand historien et grand historien de l'éducation, je trouve que l'histoire de l'éducation n'a pas la place qu'elle mériterait dans la formation (oui je sais quelle formation, mais bon anticipons !)(chouette je peux dire que je pense comme un grand bonhomme).
Ma passion de l'histoire se tourne naturellement vers l'histoire de l'éducation et de ce fait il m'arrive de consulter des documents qui ne manquent pas d'intérêt.
Ainsi la bibliothèque Diderot, de l'Université de Lyon, université à laquelle a été intégré l'INRP, a numérisé et mis en ligne des revues et publications pédagogiques :
http://www.bibliotheque-diderot.fr/bibliotheque-numerique/bibliotheque -numerique-collection-education-121646.kjsp?RH=3BIBDD-RACINE&RF=3B IBDD-0501
- le JDI de 1858 à 1940 (si si l'ancêtre du JDI qui n'a été récupéré par Nathan qu'en 1917)
- La revue de l'enseignement primaire et supérieur (1890-1929)
- Le manuel général de l'instruction primaire (1832-1940)
- Le dictionnaire de pédagogie de Ferdinand Buisson
Quel intérêt ?
Attention je sens que ça va crier : le terme de "mammouth" utilisé par un non-regretté n'est pas volé !
Bon moins polémique, savoir d'où nous venons permet de répondre à certains qui se replient derrière une histoire fantasmée, un âge d'or qui n'a jamais existé.
Alors ce que je vous propose, lorsque je tombe sur quelque chose qui me semble présenter un intérêt quelconque, c'est de vous en faire part.
Je commence par : Vive la Finlande !
![http://img844.imageshack.us/img844/1486/illettrismestats1917.jpg](http://img844.imageshack.us/img844/1486/illettrismestats1917.jpg)
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Journal des instituteurs, 25 février 1917.
PISA n'existait pas, mais les comparaisons statistiques oui.
Attention les outils statistiques n'étaient pas aussi élaborés que maintenant. La population concernée est celle des conscrits, c'est à dire une partie des hommes seulement. Rien sur ce que sont les critères de définition de l'illettrisme (=analphabétisme ? ou autre chose ?)
Voilà la Finlande déjà devant...
Alors c'est la faute aux pédagogos de la fin du XXème siècle ? Ou bien... une autre cause ? Statistique "Pleine d'enseignement pour qui sait réfléchir" dit l'auteur de l'article.
Riri
Aux modos : je ne savais pas trop où mettre cela, donc si le message n'est pas dans la bonne rubrique...
Maintenant s'il y en a que ça amuse de rire je peux aussi distraire
Je peux instruire en "distraisant" treize ans et demi maximum
Après je prends ma retraite.
Boby Lapointe
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Re: Glanages historiques [message n° 891193 est une réponse au message n° 854636] |
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valeriri | ![](https://forum.planete-cartables.net/images/custom_avatars/992.jpg) | | messages : 2125
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Il y a 100 ans nous aurions, ce 1er septembre, encore un mois de vacances devant nous.
"Tu vois je te l'avais dit c'était mieux avant !"
Ne rêvez pas ! Car nous aurions passé toutes ces chaudes dernières journées à l'école ! Et oui la sortie était fixée au 15 août ! (enfin c'était variable selon les départements).
Dans une école rurale, classe unique mixte, ou de garçons, ou bien encore de filles jusqu'à 70 élèves ? (bon cas extrême mais la moyenne ne devait pas être très loin d'une cinquantaine d'élèves).
Ou bien en ville, obligatoirement garçons si vous êtes un homme, filles si vous êtes une femme, sauf si votre mari ou votre frère exerçait dans une école de garçons, vous pouviez alors, mesdames, enseigner dans la même école. Quant aux quelques maternelles, obligatoirement une femme bien sûr.
Pour un salaire de 1200f par an pour débuter ? (ce qui était un salaire faible, d'où une importante crise du recrutement).
Vous me direz il y a le logement... quand il était en bon état (beaucoup d'écoles et de maisons d'écoles ont été construites avant 1860), mais cela ne concernait pas tout le monde, surtout en ville.
Visite annuelle de l'inspecteur garantie (je me demande d'ailleurs comment il faisait, car les circonscriptions étaient beaucoup moins nombreuses, et les modes de déplacement plus restreints).
Bon un peu de pub façon "rentrée des classes" ? : http://recherche.archivesdepartementales76.net/?id=viewer&doc=acco unts%2Fmnesys_ad76%2Fdatas%2Fir%2Fjournaux_bibliotheque_archives%2FFRA D076_IR_BIB_journal_rouen.xml&page_ref=665038&lot_num=1&im g_num=5&index_in_visu=
Au fait avez-vous écouté la superbe chronique d'Antoine Prost, cet été sur France Inter ? http://www.franceinter.fr/emission-si-nous-vivions-en-1913
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Re: Glanages historiques [message n° 893095 est une réponse au message n° 892611] |
dim. 08 septembre 2013 19:38 ![Message précédent Message précédent](theme/Planete_Verte/images/up.png) |
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valeriri | ![](https://forum.planete-cartables.net/images/custom_avatars/992.jpg) | | messages : 2125
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La femme...
Tiens au fait au les hussards noirs pour beaucoup étaient des hussardes...
Beaucoup plus difficiles pour elles car elles avaient une sacrée concurrence avant les lois de laïcisation de 1904 : les congréganistes.
Les institutrices laïques n'étaient pas toujours très bien accueillies car elles coûtaient plus cher à rémunérer que les congréganistes, avaient des besoins, en matière de logement entre autre, supérieurs, et puis elles avaient la mauvaise idée de se marier, donc si leur époux résidait dans une autre commune, elles souhaitaient se rapprocher, donc ne restaient que peu de temps sur les postes ; elles avaient des enfants, ce qui pouvait leur donner des préoccupations qui les détourneraient de leur mission... bref à côté d'une soeur d'un ordre religieux...
L'idéal pour elle ? Epouser un instituteur, car les couples étaient, non officiellement, plus favorisés. Mais la réciproque de cet idéal est vraie aussi. Nommer un couple d'enseignants dans une commune comportant une école de filles et une école de garçons permettaient de ménager les investissements des communes : un seul logement à fournir.
Le salaire des institutrices était, probablement du fait de cette concurrence des congréganistes (cet argument était parfois mis en avant) mais aussi parce que c'était et c'est toujours le cas dans toutes les professions, inférieur à celui des instituteurs.
Quant à l'image de la femme à l'école... épouse et mère tu seras (mais aussi travailleuse et ça on l'oublie trop souvent).
Valérie
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