astro52 | |
| messages : 807
Inscrit(e) : juillet 2005 Situation géographique : Reims Métier : Formateur d'enseignants de la sécurité routière | |
|
ordralfabetix a écrit le ven, 01 mai 2015 23:53 | Attention avec la librairie des écoles, elle est soupçonnée de faire partie, ou du moins de soutenir, le groupement "SOS éducation"...
|
C'est la même boutique à 100% :
- SOS Education
- La fondation pour l'école
- Le site creer-son-école.com
- La librairie des écoles
- L'ILFM (parodie de formation d'instit avec 1ère et 2ème année, mais la 1ère année ne représente que quelques jours dans l'année sur des week-end, et la deuxième année n'est qu'une année de salarié travaillant dans une école, et qui se limite à faire des dictées, des révisions de contenus, et l'application d'une recette toute faite une fois sur le terrain ; surtout pas de pédagogie, trop subversif pour des enseignants dont la mission ne sera pas de faire savoir mais de faire croire.)
- Le cours Sainte-Anne (élément rapporté dont l'historique est plus important).
- La plupart des écoles dites "FSSPX" ou "attachées à la forme extraordinaire du rite romain" (comprendre : dans la marginalisation à l'intérieur de l'église car même le curé du village n'est pas assez catholique pour eux)
Les produits d'appel sont une pratique courante. La méthode de Singapour et quelques rares formations animées par Stella Baruk en maths sont là pour donner une image trompeuse de la réalité, d'un ensemble qui reste largement idéologique et obsédé par la promotion de méthodes de lecture décérébrées. Ca permet que des enseignants de l'EN fassent sans le savoir leurs premiers pas dans un univers dont la finalité est la destruction de l'EN, car après avoir vomi sur les enseignants de l'EN, SOS Education a compris que la destruction de l'EN ne serait possible qu'avec la complicité bienveillante d'une grande partie de ses personnels, qui accepteraient l'idée (probablement à raison du reste) qu'ils ont plus à gagner qu'à perdre s'ils renonçaient à leur statut de fonctionnaire.
L'ambiance n'est pas à la déradicalisation. La Fondation pour l'école organise des collectes de fonds (qui donnent droit à une réduction d'impôts de 66%) pour aider au financement des écoles hors-contrat conformes à leur idéologie. Les critères d'attribution de ces aides ont été modifiés : à l'origine ils ne mentionnaient pas la question de la mixité, alors que maintenant il faut "avoir entamé une réflexion sur la mixité en primaire" (traduire par : se lamenter qu'on n'ait pas les moyens matériels suffisants pour faire des classes de filles et des classes de garçons, mais si un jour on peut on le fera) et refuser clairement cette mixité en collège.
Mais en dehors de la fondation pour l'école, il existait déjà, avant que tous ne retiennent ce critère, une organisation plus marginale qui collecte des fonds pour aider exclusivement les écoles refusant toute mixité.
Dans les écoles de cette mouvance, les projets d'école, dont la finalité annoncée est en ces termes "la sainteté des élèves" (pas besoin de traduire...), on a également ajouté une petite modification qui n'était écrite nulle part il y a quelques années : l'éducation à la différenciation sexuelle ! Pas l'éducation sexuelle bien sûr, NON !!! Mais à la "différenciation sexuelle", en sous-entendant fortement bien sûr qu'on se démarque de l'école publique qui enseigne la théorie du genre et impose l'homosexualité aux élèves.
Si c'est dit sur le site d'un leader antisémite (Alain Soral) qui est allé faire une quenelle devant le monument aux morts du camp d'Auschwitz, c'est forcément fondé comme information. On ne peut pas douter de l'honnêteté intellectuelle d'un type aussi recommandable.
Mais les dérapages ne datent pas d'aujourd'hui. Le manuel d'Histoire de France de la librairie des écoles est en fait une version édulcorée de celui vendu à l'origine pour le niveau CE, aujourd'hui introuvable, et dont je regrette de ne pas avoir un exemplaire perso car la propagande qu'il diffusait était tellement grosse qu'on aurait pu faire travailler les enfants sur la manipulation. Pour le XXème siècle, l'intention pédagogique était claire : que les élèves ne retiennent qu'une seule chose, que communisme, fascisme et nazisme c'est exactement une seule et même chose. La vision droitisante de l'ensemble de l'Histoire allait jusque là... Aussi bien dans l'iconographie dont la régularité n'était rompue que là pour l'occasion, que dans le texte. On aurait cru les affiches de propagandes qui figurent en tant que documents historiques dans les vrais manuels d'Histoire. Et inutile de préciser la façon dont était présentée l'extraordinaire oeuvre historique de l'église et des catholiques intégristes les plus sanglants de l'Histoire, sans l'ombre d'une nuance ou d'une critique. Saint-Louis était un "demi-dieu", sans un mot sur le génocide qu'il a mené sur le territoire français sous des justifications religieuses, malgré l'interdiction que le pape lui avait adressée.
La plupart des pages sont plus ou moins encore en l'état, mais celles qui risquaient le plus de ne pas passer ont été retravaillées après plusieurs années d'une commercialisation limitée aux plus convaincus dans les faits. Ils ont remplacé CE par cycle 3, toute trace de l'existence d'une ancienne version disparaissant en même temps, comme si elle n'avait jamais existé. Sans communiquer sur cette mise à jour ni prendre de distances avec les excès de la première version.
Monument oublié du web pédagogique :
http://www.astro52.comRapporter un message au modérateur
|