ae-hpi | |
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Je ne parle pas de pertinence d'un ou d'un autre terme, pour moi, il est important de savoir de quoi nous voulons parler...
Ce n'est pas le "haut potentiel" (ou appelez-le comme vous voulez) qui est important de connaître, mais, pourquoi tel ou tel élève a un souci en classe. On définit son problème et là, on peut avancer, même si cela doit passer par un test de QI suivi d'un bilan psy.
Je ne voulais pas lancer un débat sur "haut potentiel", "surdoué", surdouance", "précocité", ou même "zèbre", mais parler de ces enfants qui nous posent des problèmes en classe.
Nous en croisons parfois, et nous nous devons de les aider.
Pour moi, ce n'est pas une question de "haut potentiel" (ou un autre terme, peu importe), mais une question d'intelligence différente des autres. Ils ont souvent une intelligence à "faisceaux", un terme (voire même une consigne d'exercice) les fait partir vers plein d'autres choses....
Je voulais en savoir un peu plus pour savoir si c'était un colloque pour "enfants plus intelligents que les autres" (j'ai mis des guillemets !!), ou si c'était un colloque pour enfants en difficulté, difficulté dûe à leur "précocité" (là encore, des guillemets s'imposent !), ou à leur dyssynchronie. Nous avons tous eu autour de nous, des exemples comme : mais si il est si intelligent que ça, pourquoi n'a-t-il pas de meilleurs résulats ? ou encore ; pourquoi demander un saut de classe, il n'est pas le meilleur de la classe ?
C'est pour cela que je me suis permise de répondre à ce post, loin de moi l'idée de faire partir un débat sur les termes qui n'est, à mon sens, pas important pour ces enfants.
Pourtant, je crois qu'il est important d'ouvrir une discussion, de faire connaître le rapport Delaubier et d'autres choses encore...
C'est l'essence même de notre association que vous venez de décrire. Pourquoi ces enfants, 1/3 d'entres eux selon les statistiques, sont-ils en situation d'échec scolaire, un autre 1/3 ont des résultats moyens et seul un 1/3 ont de bons ou d'excellents résultats?
Pourquoi certains enfants mènent la vie dure à leur professeur et d'autres pas?
Comment se fait-il que la plupart de ces enfants passent par des moment de dépression, allant pour les cas les plus graves jusqu'à des tentatives de suicide? Même lorsque ces enfants semblent parfaitement intégré ils ressentent souvent des sentiments d'incompréhension de solitude et d'ennui en classe.
Lorsque les parents et les professionnels de l'enseignement se tournent vers une association, c'est bien parce qu'ils rencontrent des difficultés et qu'ils cherchent des solutions.
Nous essayons de prendre point par point les difficultés rencontrées et essayons de trouver des solutions.
Il existe des études, des livres, des rapports sur ce sujet et ce n'est sûrement pas ce mail qui va répondre à toutes ces questions.
Cependant à titre d'exemples :
- est-il opportun qu'un enfant saute une classe lorsque qu'il s'ennuie visiblement en cours et qu'il perturbe la bonne marche de la classe ?
- Faut-il ouvrir des classes spéciales dans quelques écoles (comme en Israël ou aux Etats-Unis) pour une meilleure prise en charge de leur différence, mais certains pensent que c'est désocialisant. Vous avez abordé l'idée d'une pensée en "faisceaux", cette image est particulièrement bien adaptée, et ce n'est pas le seul ennui qui fait qu'un enfant pense de cette manière : c'est sa façon de penser.
- L'idée d'activités extra scolaires est toujours bien accueillie, mais se pose le problème de leur financement (surtout dans les milieux les plus défavorisés) ?
- Comment faire prendre confiance en soi à un enfant qui ne comprend même pas lui même pourquoi il se retrouve en situation d'échec ?...
- Beaucoup d'enseignants se sentent concernés par ce sujet, mais la formation et l'information restent insuffisants.
Le colloque est organisé en faveur de tous les enfants "précoces". C'est à l'initiative d'enseignants rencontrant des problèmes récurrents de discipline dans leur classe ou leur école que nous avons organisé ce colloque. Les parents ne sont pas non plus à l'abri avec leur jeunes adolescents...
Nous avons donc réuni un ensemble de professionnels sensibilisés depuis longtemps à la "précocité" afin que la rencontre de compétences multiples aboutisse sur des solutions.
Et pour finir Mme Kermadec (psychologue pour enfant "précoce") fait part de résultats d'un sondage mené auprès de 6000 enfants ("précoces"). Les enfants précoces qui réussissent présentent avec récurrence 4 talents : ils savent trouver un mentor, ils savent se rendre "visibles" de façon positive et productive, ils savent communiquer avec efficacité, ils ont trouvé un équilibre entre travail et loisirs et enfin, ils ont compris le "système".
J'espère que ces quelques réflexions feront avancer le débat.
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