Re: Votre avis m'intéresse. [message n° 112824 est une réponse au message n° 112628] |
ven. 03 mars 2006 20:58   |
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fibi |  | | messages : 602
Inscrit(e) : août 2005 Situation géographique : Île de France Métier : CE1 | |
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- Quel rôle assigne-t-on aux parents ?
En ce qui me concerne, je considère les parents comme des partenaires.
Nous « travaillons » quand même sur la même matière première, leur enfant !
Et un enfant écartelé entre les positions des parents n’est ni un enfant heureux, ni un élève « convaincu ». Lors d’un problème, je prends toujours contact avec les parents pour au minimum intégrer leur point de vue dans ma réponse (non pas me ranger à leur avis, mais en tenir compte pour proposer quelque chose de vivable) et dans le meilleur des cas travailler « de concert » vers un même objectif.
Les parents ne sont pas des répétiteurs et les leçons sont une occasion de partage du vécu ; on sait tous que les enfants ne racontent pas grand-chose aux parents.
Les parents sont les éducateurs « en premier » de leur enfant. Je suis son enseignante. Chacun à sa place concourt à la même finalité .
- Quels espaces pour les parents dans l’école ?
Actuellement, cela me semble très variable en fonction des équipes. Est-ce un bien ?
Comment gérer les conflits ?
cf plus bas « formation »
Avec qui ?
Avec la/le directrice/eur ou un autre enseignant en cas de « démission » du précédant.
- Quelle formation pour les personnels ?
Ayant eu l’occasion d’exercer la profession de commerciale, je me retrouve vraiment avantagée par rapport à bon nombre de mes collègues dans mes rapport avec les parents d’élèves. J’ai la chance d’avoir appris ce qui n’est malheureusement pas enseigné au cours de la formation initiale des enseignants :
- parler devant un public d’adulte
- conduire une réunion
- gérer les contradicteurs avec diplomatie
- etc.
- Les parents peuvent-ils servir comme levier important de lutte contre l'échec scolaire?
Oui, si ce n’est pas le seul, il est indispensable. Qui a vu un élève travailler pour « embêter » ses parents ?
Si les parents valorisent l’école (et l’enseignant ?), l’enfant a toutes les chances de réussir. Ou plutôt on minimise les freins à sa réussite !
- Faut-il transformer le rapport école/familles?
Oui
Et Comment?....
- En cessant de ne rencontrer que les parents des enfants à problème ou en difficulté,
- En envoyant des signaux positifs à chaque fois que cela est possible (Aujourd’hui, Untel – la terreur d’habitude – a été vraiment très sage / travailleur / gentil camarade ),
- En organisant des « mises en scène » valorisantes ( expos de travaux d’élèves, mini spectacles /diction de poésie/visite du jardin pédagogique/ blog de classe (le tien est FORMIDABLE à ce niveau entre autres …), etc.)
Message : votre enfant est formidable et l’école le met en valeur.
- Comment faciliter et organiser les rencontres entre l’ensemble des parents et l’école ?
cf juste au dessus ?
- Quelles stratégies peuvent être mises en place pour les aider à assumer leurs responsabilités ?
Dans mon école actuelle, nous avons tendance, lorsque le dialogue ne suffit plus, à organiser des équipes éducatives. Les parents n’y sont ni mis en accusation, ni jugés, mais on cherche à leur montrer l’aide que nous pouvons leur apporter, la volonté que nous avons de tout mettre en ½uvre pour les soutenir dans leurs efforts pour aider leur enfant.
Mais j’avoue enseigner dans un milieu favorisé où, si des problèmes existent, les cas extrêmes sont rarissimes.
Au-delà, je sèche un peu !
Je serais ravie si j'ai pu t'aider.
frédérique
Le mot résister doit toujours se conjuguer au présent. Lucie AubracRapporter un message au modérateur
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