Je ne sais pas comment je dois interpréter le silence de mes parents d'élèves . J'ai envoyé un mail hier pour faire le bilan de la semaine et annoncer la suite et les rassurer . Aucune réponse ! Alors je me dis qu'il sont moins connectés que moi ( j'explose mon temps passé devant un écran cette semaine !) et que c'est le week-end mais j'avoue que ça m'agace un peu car j'ai l'impression que je suis la seule à vouloir maintenir un lien . Pourtant j'ai des parents sympas cette année. Ils ont sûrement d'autres chats à fouetter que répondre à mon mail ....
Ils sont en train de gérer le confinement. Se retrouver en famille, gérer l'alimentation, la toux du petit dernier... et l'éloignement des aînés...
Gérer aussi des contacts si les parents étaient malades pour faire garder leurs enfants et leurs parents (cad grands-parents de nos élèves).
Gérer aussi du personnel soignant dans leur famille.
Ils gèrent l'école mais, bien que cela les préoccupent, il faut gérer la vie de famille et les angoisses (pouvoir sortir ou pas... et sont occupés par les informations sur le long terme.
Nous avons la pression de notre travail mais il faut relâcher un peu. Je l'ai lu sur le site d'un syndicat. Et c'est vrai.
"Les enseignant-e-s/parents qui assurent en même temps le suivi de leursclasseset de leursenfantsse rendentcompte de ce que représente la charge de travail demandéeaux jeunes. C'est dur, c'est démotivant, c'est long. Réduisons la quantité,pour que ce soit joyeux, ludique et motivant. C'est notre rôle de conseiller, écouter, rassurer les élèves et leurs familles dans la gestion de cette crise sanitaire. Ne demandons pas aux parents de se substituer auxprofesseurs.Nous ne pouvons pas garder les mêmes exigences. La continuité pédagogique ne doit pas venir ajouter de la complexité et du stress dans les familles en cette période suffisamment difficile." Snuipp de la Somme
Il faut gérer et digérer aussi les événements.
(et selon les départements ou régions).
Ce sont des parents qui ont besoin de recul (comme nous toutes et tous).