Pendant que le chef de l'Etat procrastine, l'administration patine

En reportant le choix de son premier ministre de jour en jour, Emmanuel Macron prend le risque d'engorger la machine administrative. Au total, 75 jours ont déjà été perdus cette année, en raison de l'instabilité politique provoquée par la dissolution de l'Assemblée nationale, le 9 juin.

« Un mois d'affaires courantes, ça va. Deux mois, ça abîme l'Etat », observe un haut fonctionnaire.

Des considérations qui n'ébranlent pas le chef de l'Etat. « J'ai beaucoup entendu de commentaires quand on avait un gouvernement en affaires courantes alors qu'il y avait les Jeux olympiques... La planète ne s'en est pas aperçue, je n'ai eu que des félicitations », a-t-il lâché, fin novembre, de Rio de Janeiro, au Brésil, en marge du G20.

« L'administration aime être commandée »