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Je n'ai pas l'article entier mais je l'ai lu.(...)

À Lanvallay, des parents inquiets face au non-remplacement d'un enseignant en école maternelle

Une classe de l'école maternelle de Lanvallay (Côtes-d'Armor) vient d'être supprimée, faute d'enseignant et de remplaçant. Une situation qui inquiète fortement les parents d'élèves, tout comme la mairie.

« Certains enfants sont en panique et pleurent. La situation n'est pas structurante, ce qui est fondamental en début de scolarité », décrit François Allo, présent avec quatre autres parents d'élèves devant l'école maternelle de Lanvallay (Côtes-d'Armor), mercredi 26 février 2025.

Ces pères et mères de jeunes inscrits en petite ou moyenne sections sont
inquiets, face à l'absence de l'enseignant titulaire qui devait encadrer
leurs enfants. *« Entre septembre et décembre, il a été remplacé. Il est
revenu après Noël, pendant trois semaines,* témoigne Gwendoline
Bouillon, membre de l'association des parents d'élèves et élue au
conseil d'école. *Puis, il y a eu des remplacements, au gré des
disponibilités, mais pas toujours la même personne. »*

Parfois, aucun enseignant ne peut se déplacer pour prendre en charge les
petits, qui sont répartis dans les autres classes. *« C'était une
organisation de chaque jour pour l'équipe pédagogique »,* soufflent les
adultes réunis.

Une réunion avec les parents

Juste avant les vacances de février, ils apprennent qu'aucun retour de
l'enseignant n'est prévu pour le reste de l'année. L'école ne compte
donc que quatre classes au lieu de cinq, avec 27 à 28 élèves contre
18 auparavant.*« Il y a même des toutes petites sections qui ont débuté
en janvier »,* poursuivent les parents.

Rapidement, des échanges se mettent en place avec la direction
académique, avec le soutien du maire et de l'adjointe chargée de
l'enfance et de la jeunesse. Une rencontre a été organisée le
12 février. Une réunion a eu lieu mardi 25 février, à la mairie, avec
une cinquantaine d'autres parents d'élèves. La conseillère pédagogique
et l'inspectrice étaient présentes.

« On subit la situation »

*« Il y a une inquiétude forte des parents, qui veulent de la stabilité
et que les enfants sachent où ils vont le matin et avec qui »,* appuie
Claire Zuliani, regrettant cette situation *« compliquée »* dans
laquelle les enseignants auront *« moins de temps pour les élèves ». *Il
est tout de même convenu que des remplaçants peuvent être envoyés *« en
renfort »* auprès des quatre classes.

*« Le maire a aussi envoyé un courrier à la direction académique, pour
demander à avoir une remplaçante fixe, rattachée deux jours à
l'école »,* complète Gwendoline Bouillon.

Des propos confirmés par Bruno Ricard : *« Ce serait précieux, car cela
permettrait à l'équipe d'anticiper un peu. C'est une enseignante
actuellement rattachée à l'école à mi-temps, deux jours par semaine,
mais à qui on demande d'être remplaçante pour d'autres écoles. On
demande, dans cette situation subie, qu'elle ne soit plus mobilisable
ailleurs. »*

Par ailleurs, la municipalité a décidé de conserver cinq Atsem (agent
territorial spécialisé des écoles maternelles). *« On a l'impression
d'une anticipation de la prochaine carte scolaire, où il ne restera plus
que quatre classes de maternelle,* regrette le maire. *Oui, en
septembre 2025, il y aura environ 80 élèves. Mais là, ce n'est pas
normal, on en a encore près de 110. »*

*« Il y a une excellente dynamique dans l'école, enrayée par le manque
de personnel »,* pointe, de son côté, Benoît Rivière, également papa.
*« On va subir la situation, mais il est hors de question que ça
perdure, pour nous comme pour d'autres écoles »,* renchérit Claire Zuliani.