siou | ![](https://forum.planete-cartables.net/images/custom_avatars/1688.gif) | | messages : 1006
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La rando vue par Siou
Ce matin du vendredi 18 août le portable a sonné à 4 h 45 afin que Nath ne rate pas son bus…
La veille nous avions préparé nos sacs de randonnée, j’ai dû refaire le mien juste 4 ou 5 fois pour essayer de l’alléger.
Bref en voiture… Penser à demander la sortie à Armelle avant qu’elle ne s’endorme ! Bon je prends en note (mince pas de post-it!) sortie Luchon… Ambiance sereine…
Armelle propose le jeu des chansons… ça y est je vais encore perdre… Tiens Tchoumba est dans le même bateau que moi, bon nous ramerons ensemble alors… Elle connaît même pas Bénabar. Et va pour le poste à fond la caisse… Marco et Armelle explosent leur score… mais à ma grande joie mon système D fonctionne j’ai remarqué que le groupe les cops commence toujours pas des bruits bizarres… et je gagne enfin mon premier point (malheureusement ça ne marche pas à tous les coups y a des leurres) !
Ouf comme on dit par chez nous je ne serai pas fanny... l'honneur est sauf !
Le moteur ronronne, les chanteurs s’époumonnent, les randonneurs….. Et Armelle se met à crier « là ! Siou la sortie » d'où une sortie sportive de l’autoroute… Mince ! Voilà que je vais passer pour une conductrice du dimanche !
M’enfin Armelle ! En plus c’était pas la bonne sortie !!! J’en oublie le jeu... Pas Marco qui accumule les points !
À St Gaudens changement de conductrice…C’est Tchoumba qui s’y colle, elle maîtrise la bête, halte à Luchon où nous apprenons bien des choses sur les Mobicartes… Bon et si on disait qu’on aurait fait la rando et que…Non ! Non ! C’est reparti !
Des portables sonnent… Sur le mien Valé qui nous encourage ! Ouf merci de penser à nous mais pour l’instant nous sommes au pied de la montagne et j’enfile mes chaussures, je resoupèse mon sac « Crotte de Biquette ! Qu’est-ce que je peux bien avoir comme superflu ? »
De gentils randonneurs nous font part de leur expérience : il fait beaucoup de vent, il fait très froid… et ils pourraient pas se taire aussi !
Première difficulté à surmonter : le bâton, c’est vrai que ça aide pour grimper quand on sait le régler… Bon c’est décidé il attendra dans la malle (traduction le coffre de la voiture)…
Je me répète les conseils du papa d’Armelle « N’allez pas vite au début ça grimpe mais après ça va mieux ! » Bon je l’aime bien son papa sauf qu’il n’a pas la même définition que moi du mot DÉBUT…Même que pour aller aux toilettes au refuge il fallait grimper alors ! Mais les toilettes c’est une autre histoire.
Pour l’instant nous sommes au pied de la montagne, elle est belle, oui mais elle est haute et quand je regarde les petits points verts, rouges, bleus des autres randonneurs je vois bien que je vais en avoir des souvenirs.
Clic, clic premières photos ! Premier arrêt ampoule pour Tchoumba, première pause hydratation, premiers moutons… premières douleurs musculaires (tiens j’avais aussi un muscle là… Bizarre !) et premiers rires aussi quand nous croisons des italiens, nous commençons à délirer, l’altitude peut être,… Je commence à maîtriser le poids de mon sac à dos.
Il devient plus léger au fur et à mesure de l’ascension… parce que comme il fait de plus en plus de vent on allège le sac… Je calcule ce que je laisserai au refuge aux cousins… bouhhhh ! Juste un kilo de sel ! Je viderais bien mes bouteilles d’eau mais pas de pipi room à cet étage !
À l’heure du pique nique, je décide de m’asseoir sur un rocher qui décide de me gèler instantanément les fesses (dire qu'il y en a qui payent pour ça !), je calcule que ce qui est en moins dans ce fichu sac à dos est en plus dans mon estomac…bouhhhhhhhh !
Il était à combien d’heures de marche le refuge ? Et ça fait combien de temps que nous sommes partis ? Et c’est encore loin ?
Tchoumba est persuadée que derrière cette bosse on y est… Armelle (qui a déjà fait la rando) énonce « on n'a jamais été plus près! » Ben voyons elle ne se mouille pas trop Armelle.
C’est là que Marco prend les choses en main et décide de partir tel un chevalier en éclaireur et nous laisse à nos lamentations intérieures.
C'est là aussi que Tchoumba décide de se tourner brusquement et manque de m'assommer avec son bâton qu'elle a glissé dans le sac à dos... (je me demande combien ça pèse un bâton ?)
Tiens un panneau de signalisation : refuge dans 15 min... Mais comment calculent-ils les temps de marche, tiennent-ils compte du sac, du vent, du froid, des muscles... Je décide de ne pas trop leur faire confiance, Tchoumba est beaucoup plus optimiste, Marco a vraiment de l'avance, et Armelle se tait : nous cacherait-elle quelque chose ?
Enfin Marco lève les bras au ciel ! L'arrivée, enfin ha oui je reconnais les toilettes arrimées par des cordes au rocher... J'y suis arrivée, ouf ! Armelle nous encourage en parlant d'une bonne boisson chaude... sous le marabout.
Présentation des cousins qui par leur sympathie me font presque oublier les efforts fournis, Wil sourit aux 4 h 30 de marche (il fait le parcours 2 fois par semaine et remonte avec bien plus qu'un kilo de sel...) mais il ne se moque pas, il nous fait visiter le plus petit refuge de France et nous propose de choisir nos lits... Je décide dans mon enthousiasme de prendre un lit à l'étage et contre le mur (à mettre dans le fil choses à ne pas faire en rando), Marco se met à nos côtés à condition « qu'on ne le touche pas »
Je me débarasse du kilo de sel. J'installe mon duvet, et nous décidons d'aller prendre un pot sous le marabout. Hummmmmm ! C'est bon un thé, ça fait du bien. Tchoumba visite la première les toilettes et revient toute goguenarde...J'y vais et là d'abord une énorme surprise, le papa d'Armelle m'avait dit « toilettes à la turque »... vous voyez ce que c'est ? Hé bien oubliez cette représentation : imaginez juste un trou dans du béton avec un tuyau qui coule sans arrêt... l'habitacle est en tôle de telle sorte que je profite pleinement du bruit du vent et là se pose à moi une question existentielle : les toilettes sont-elle bien arrimées ? J'espére très très fort que oui !
Mais la cerise sur le gâteau c'est le mot sur la porte : « Chiez dur, chiez mou mais chiez dans le trou ! » imaginez : moi sortant des toilettes pliée de rire...
Sous le marabout nous nous concertons : ira-t-on jusqu'au port de Vénasque ? ...juste 1h30 de marche et sans sac à dos ! Bon allez c'est décidé il ne sera pas dit que Siou est une dégonflée et puis nous passerons en Espagne il y aura peut être une venta ! (rapide calcul d'une bouteille de ricard... heu non en fait juste regarder !)
Au sommet, nous décidons de laisser une trace ! Bon Marco prend les opérations en main... Je mets les petites pierres et Marco les grosses, vite vite le mauvais temps monte...on essaye de communiquer avec Tchoumba et Armelle pour l'emplacement (sont restées en haut, pas folles les guêpes !) mais le vent emporte nos signaux de fumée... à nous la grimpette...
Puis descente concentrée car je connais le dicton « pierre qui roule n'attend qu'une occasion de gamelle » Retour au refuge, installation des lits pour la nuit... Et là commence une succession de fous rires... Tout commence avec la montée sportive dans nos lits, la froideur du matelas, le méli mélo duvet-sac à viande- couvertures genre millefeuilles... ET C'EST LÀ qu'IL est entré et que j'ai explosé de rire dans mon duvet sous les yeux ébahis de Tchoumba... Mais je lui laisse raconter mieux que moi ce passage délirant et délicieux.
Repas du soir pris sous le marabout par 14 randonneurs frigorifiés, puis nous avons eu une discussion très intéressante autour de l'ours (enfin sur l'ours...) puis petite balade jusqu'au lac où Marco nous a démontré ses talents de ricochet (lancer de pierre plate), il a battu un vrai record de 3 rebonds que nous n'avons même pas essayé de battre tellement nos mains étaient au chaud au fond de nos poches (pas les sacs plastiques hein !)
Puis ce fut notre baptême à tous les 4, notre première nuit en refuge... je me suis aperçue que le plan place contre le mur était complètement naze... je me suis gelée... mais comme je suis une siou prévoyante j'avais mis mes affaires du lendemain dans mon duvet... j'ai donc enfilé les jambes de mon pantalon à mes bras d'où un fou rire étouffé, puis une tronçonneuse au rez de chaussée a pris la place du clocher de l'église de Castelsarrasin, et enfin au bout d'une lonnnnguuue nuit le jour s'est levé et Marco a dit : « Le premier qui me demande si j'ai bien dormi... » Alors on n'a rien demandé, même Armelle est restée muette !
Mon dos m'a rappelé que je pouvais me transformer en robocop dès que ça lui chantait...
Marco a pris de l'aspirine, Tchoumba nous a expliqué comment dormir tout en faisant la chenille, Armelle n'a rien dit !
Nous avons rangé nos affaires et le cousin a proposé une petite mise en route musculaire par une courte ascension de la montagnette mais sans sac à dos... Soyons fous ! Heureusement à l'arrivée nous avons été récompensé par un merveilleux paysage même si parfois il a fallu faire la chèvre.
Puis j'ai repris ce fichu sac à dos ! La descente a été dans un premier temps facile, puis petit à petit très très longue avec mes doigts de pied qui voulaient sortir des chaussures sans attendre.
Je suis arrivée épuisée mais heureuse à la voiture... enlever les chaussures de marche a été un vrai pied !!!
Nous avons repris des forces à Luchon, ils ont même organisé un défilé de majorettes rien que pour nous.
La brasserie de la gare de Montauban n'attendait que nous pour fermer (à 18 heures ??), un dernier verre (bien failli être le dernier pour the baby qui a manqué se noyer dans un verre de coca pour ne pas cracher sur nous !)... Puis est venu le temps des photos délires sur le quai...
Et comme Bénabar le dit si bien « Je n'aurais échangé ma place pour rien au monde... » mais la prochaine fois c'est décidé on fait une rando dans les Landes !
siou
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