Re: [CLIS] problème avec un élève [message n° 179813 est une réponse au message n° 163549] |
dim. 19 novembre 2006 10:14 |
|
chryjs | |
| messages : 31
Inscrit(e) : août 2005 Situation géographique : 34 Métier : CM2 |
|
|
Fichtre que de difficultés mélangées, on se croirait en ZEP
Mes 2 centimes :
Face à l'autisme je doute que tu trouves des réponses toutes faites. Pour y répondre, j'essaie de chausser tes baskets :
1- travail "autour" de l'enfant :
Provoquer si elle n'a pas déjà eu lieu une réunion de suivi de scolarisation (was : réunion d'intégration). Avec présent les différents intervenants, que tu pourras d'ailleurs contacter en dehors (c'est utile). Donc famille, pédo-psy, SESSAD, psy sco, référent, directeur de l'école, à voir s'exprimer ensemble sur l'accueil à l'école. Peut être en dehors : faire le point avec la famille (qui connait le mieux l'enfant) : que prend il comme une agression (contact, entrée dans sa sphère visuelle, dans sa bulle... etc) pour éviter les approches conflictuelles. De même qu'est ce qui peut le calmer... etc. Aborder (si possible) toutes ces questions sans tabou, avec comme objectif la meilleure adaptation (confort) possible avec/pour l'enfant => devenir élève. Prévoir un/des dispositifs en cas de crise "grave". Au passage la scolarisation doit elle avoir lieu à temps complet (surtout si c'est la première) ?
De même voir quel est l'objectif de la famille dans l'acte de scolarisation : apprentissages / socialisation / prendre un peu d'air (hé oui c'est dur à vivre et encore plus à avouer)...
Il y a aussi quelques asso (de parents) autour de l'autisme qui peuvent te donner des pistes, des lectures (je sais on n'a pas que ca à faire).
2- du point de vue des intervenants autour de l'enfant : leur présence à tout ou partie à cette réunion peut être souhaitable. Justement pour qu'ils entendent (pas forcément de toi) ce qui est faisable/souhaitable de ce qui ne l'est pas. Après question AVS si vraiment ses actes mettent l'enfant en difficulté et qu'en plus il n'y a pas de volonté d'amélioration, mieux vaut s'arrêter là. Mais il ne faut pas oublier leur mode de recrutement et le fait qu'ils se forment sur le tas (le temps d'etre éconduits par la fin de contrat). Malheureusement on compte sur "nous", mais nous manquons de temps et de formation : former un adulte ce n'est pas du tout la même chose qu'enseigner auprès d'enfants.
Dis toi bien que pour ton petit autiste, c'est l'enfer et qu'il n'a pas a priori la volonté de nuire.
3- Le contraste par rapport à la CLIS est important. Car contrairement à notre public, dont toutes les familles vivent ce genre de problèmes : il peut y avoir dans ta classe une situation de rejet de la part des autres familles qui pourraient se préoccuper des conséquences pour leurs enfants. De ce point de vue là, il faut aussi se préparer, surtout pas seule mais avec le reste de l'équipe éducative.
4- Enfin, avouer notre incompétence (sur certains sujets) c'est, je pense, aussi faire preuve de professionnalisme. Pourquoi ne pas contacter ton IEN pour lui signaler tes besoins (formation, information, etc) et faire le point avec lui/elle sur ta mission, tes objectifs, etc et ce qu'il attend de toi pour cet enfant.
Bref, ne pas rester seule. Etablir des partenariats avec les intervenants. Cibler un ou deux objectifs clairs et être patiente. Même en CLIS il faut souvent beaucoup de temps (mois) avant qu'un petit autiste nous "accepte" et interagisse avec son environnement. Et bien sûr gérer le reste de la classe... Funabule ?
Chrys
CM2
ex BD en :
- SEGPA + Atelier Relais (collège Ambition Réussite + Zone Violence)
- CLIS D
ex CLIS D en ZEP
ex LC
Bientôt tout plaquer ?!...Rapporter un message au modérateur
|
|
|