| Re: numération [message n° 339512 est une réponse au message n° 339099] |
dim. 06 avril 2008 22:35   |
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 ponyo |  | | messages : 1359
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Merci, j'avais suivi le fil à l'époque car j'y reconnaissais le même profil que ma fille.
De plus si cette petite a des problèmes d'audition aussi, cela ressemble encore plus.
Je sais parfaitement que la construction du nombre passe par le langage. Et que de ce point de vue
ma fille est désavantagée et n'a pas encore bien construit le concept de nombres.
Je suis une adepte de "comment les enfants apprennent à calculer" depuis fort longtemps et je trouve
dommage de ne pas lui en faire profiter alors qu'elle est en difficulté avec la façon dont on lui
apprend et en ai perturbée. Elle a pleuré la première fois qu'elle est revenue avec son cahier de
l'école : trop de bonshommes oranges et rouges. Et évidemment en enfant de 4 ans elle trouvait ça
injuste. Surtout que ce dans quoi elle réussit le mieux (imagination , créativité...) n'ai pas
évaluable sur le papier avec un bonhomme vert. Elle me dit que son cerveau fait des erreurs, qu'il y
des choses noires qui empêchent son cerveau de travailler. Elle m'a dit aussi qu'elle n'aimait pas
l'école, parce qu'elle était nulle. Depuis je l'ai aidée a dédramatiser autant que j'ai pu. Mais
c'est très douloureux à attendre.
Tout ce que je fais avec elle passe par le jeu avec les poupées, la cuisine, les courses, les
livres... Je ne fais pas faire de fiches à ma fille ! Je suis sa maman pas son instit, c'est clair.
Et elle est super contente de réussir, alors qu'à l'école ce sont que bonshommes oranges ou bonshommes
rouges en graphisme, en maths... J'essaie de lui prouver à la maison qu'elle peut le faire pour lui
redonner confiance en elle.
Si je suis abattue ce n'est pas tant parce qu'elle ne réussit pas, que parce que je culpabilise
d'avoir arrêté. Après les dernières vacances je la sentais bien partie alors j'ai arrêté de l'aider
pensant que cette fois l'école prendrait le relais. J'étais fatiguée par le rythme avec rendez vous
d'orthophonie, de psychomotricité, le boulot. Et j'espérais souffler un peu. Il faut le vivre en
tant que parent et instit pour se rendre compte à quel point l'école est injuste et inégalitaire
avec les enfants qui ne sont pas dans le moule bien calibré "des bons" comme dit son maître. Qui en
passant est un collègue adorable avec qui je m'entends très bien ; mais totalement inexpérimenté en
maternelle. J'ai moi même le souvenir d'élèves que j'ai laissé sur le bord de la route par
inexpérience à mes débuts. Tout ce que j'espère c'est qu'ils ont trouvé quelqu'un de meilleur que
moi par la suite. Mais le vivre en tant que parent c'est douloureux.
Je n'avais pas l'intention de raconter ma vie mais seulement de demander un peu d'aide. Alors lire
des commentaires qui me font ressentir que je ne suis pas une bonne mère parce je me prendrais pour
l'instit de ma fille c'est un peu trop. Je n'ai pas dit que c'est ce qui était écrit mais c'est ce
que j'ai ressenti, parce que le sujet est sensible pour moi.
Audrey
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