Re: buste de Marianne [message n° 366596 est une réponse au message n° 366376] |
jeu. 17 juillet 2008 10:11  |
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laurence93 | |
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pamina a écrit le mer, 16 juillet 2008 13:30 | "Qu'un sang impur...sillons " > nous qui ne revendiquons pas la pureté de notre sang, contrairement aux nobles qui nous refusent l'égalité, nous qui sommes de sang impur, nous sommes prêts à verser notre sang.
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Intéressante, cette explication du "sang impur". Mais elle me laisse quand même perplexe.
Bref, je suis allée voir dans Wikipedia :
" Aujourd'hui, en France, le caractère jugé violent des paroles de La Marseillaise est parfois critiqué. [...]C'est le vers Qu'un sang impur abreuve nos sillons qui est notamment décrié. Pour Jaurès, il s'agirait d'une référence explicite au sang des victimes de la Terreur. [...]Certains hommes de gauche condamneront longtemps l'appel à verser le sang contenu dans ce vers :
« Mais ce n'est pas seulement sur la forme que porte la controverse ; c'est sur les idées. Or, je dis que La Marseillaise, la grande Marseillaise de 1792, est toute pleine des idées qu'on dénonce le plus violemment dans L'Internationale. Que signifie, je vous prie, le fameux refrain du "sang impur" ? — "Qu'un sang impur abreuve nos sillons !", l'expression est atroce. C'est l'écho d'une parole bien étourdiment cruelle de Barnave. On sait qu'à propos de quelques aristocrates massacrés par le peuple, il s'écria : "Après tout, le sang qui coule est-il donc si pur ?" Propos abominable, car dès que les partis commencent à dire que le sang est impur qui coule dans les veines de leurs adversaires, ils se mettent à le répandre à flots et les révolutions deviennent des boucheries. Mais de quel droit la Révolution flétrissait-elle de ce mot avilissant et barbare tous les peuples, tous les hommes qui combattaient contre elle ? »
— Jean Jaurès, « Marseillaise et Internationale », La Petite République socialiste, 30 août 1903
Une autre interprétation considère que ces vers seraient une référence aux révolutionnaires qui ont le sang impur contrairement aux aristocrates au sang « noble »[réf. nécessaire], mettant en lumière les « préjugés de race » chez les gentilshommes français au XVIIIe siècle[9]."
L'explication de Hélène ne se réfère donc qu'à une interprétation parmi d'autres et, à mon sens, pas la plus convaincante hélas.
Je reste pour ma part toujours aussi partagée quant à la nécessité d'enseigner ces paroles-ci à mes élèves.
Laurence Rapporter un message au modérateur
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