laure-cocotte | |
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Inscrit(e) : août 2005 Situation géographique : val d'oise Métier : maître formatrice 95 | |
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voici ce que j'ai exposé dans un autre fil afin de savoir ce qu'on entend par LIRE, LIRE un album...
Il va y avoir trois moments de lecture très distincts.
L'apprentissage du déchiffrage (mettre en son les graphèmes écrits) et du décodage (comprendre le sens de ce qui est déchiffré). Pour cela, je fonctionne à la carte à partir d'un fichier que j'ai conçu moi-même ou les graphèmes sont introduits les uns après les autres. L'enfant s'entraine à déchiffrer (avec lecture de syllabes ou de pseudo-mots, ex: ratucho...) et à décoder avec des mots à sa portée. L'enfant s'entraine comme pour des gammes à être de plus en plus rapide et à de moins en moins hâchurer. Chacun son rythme. Certains vont très vite, transfèrent seuls et sont lecteurs en octobre. Pour ceux-là je vais aussi vite qu'ils le peuvent et ne les oblige pas à s'entrainer sur des graphèmes parfaitements intégrés. Je travaillerais les mots de plus en plus complexes et une lecture avec des empans de plus en plus grands.
Pour d'autres, les choses seront plus lente avec un graphème tous les 2 jours voir toutes les semaines et ils bénéficieront de la poursuite de ces "gammes" au CE1.
Les activités de découvertes de texte et la compréhension.
Pour cela les lecteurs pourront travailler sur les textes originaux alors que les autres auront un texte réécris. Il est plus simple de partir du plus fort, de choisir le texte pour lui et de simplifier pour les autres plutôt que de vouloir rendre complexe un texte de "petit ours brun" par exemple. Je peux faire 3 ou 4 groupes de travail: le texte original pour certains, un extrait du texte original pour d'autres ou un résumé complexe, un résumé court pour un troisième groupe et une phrase clé pour les plus en difficulté. A partir de ce support, les enfants auront des activités de correspondances orales/écrits et des activités de compréhension (questions, QCM, texte à trous, choix de résumé, texte puzzle...)
Les activités littéraires
Ici, le travail met en parralèle plusieurs lecture afin de déterminer les invariants d'un auteur, l'étude d'une figure littéraire au travers de plusieurs album (le loup ou la sorcière), la mise en évidence d'une structure narrative comme le la structure itinérante...
Pour ce faire, les lectures seront prises en charges par les bons lecteurs ou par l'enseignants. Les activités de compréhension seront au service de la littérature: portrait moral d'un personnage, les procédés humoristiques, les rapports-texte image, les thématiques, les figures d'écriture particulière d'un auteur comme ponti par exemple...
De celà mes choix d'albums vont se définir. En CP j'étudie par période entre 6 et 15 albums, selon les réseaux. 1 à 3 seront réécris pour faire les activités assez spécifiques du cp pour l'apprentissage de la lecture dans ses bases, afin de ne pas dénaturer un album. Et puis 1 mois et demi sur Monsieur Lapin, perso ça me dépasse! Pour soutenir l'intérêt tout ce temps je sais pas comment on peut faire!
Et la dizaine des autres albums sera le support pour les activités littéraires variées, une mise en réseau, le travail sur les inférences, la gestion des implicites textuels ou extra-trextuelles, être capable de tenir une histoire dans sa tête, développer la culture littéraire, les univers de référence, la maîtrise d'un genre ou d'un auteur, comparer ses lectures, débattre!!!
Pour faire mon choix je me fonde d'abord sur LIRE au CP, les docs d'accompagnement qui définisse très justement les priorités à travailler en début, milieu et fin de CP. A partir de ces priorité, je vais constituer le réseau qui sera le plus propice à travailler tout çà. Dans mon réseau, quels albums seront des supports à la production écrite (et oui, dès le début CP). Quels albums seront pertinents pour être réécris afin de proposer des activités plus spécifiques de compréhension basique. Je choisis aussi en fonction de la difficultés du réseau. Début CP, pour des enfants qui n'ont pas l'habitude de travailler comme cela il est préférable de travailler sur un réseau qui leur est proche: une figure littéraire comme le loçup, la sorcière, ou un réseau sur les inférences autour des contes traditionnels. Ces réseau sont plus facile qu'un réseau d'auteur, de genre ou de structure. Les réseaux thématiques sont les plus fréquemment utilisés en classe mais là encore certains thèmes (même s'ils plaisent aux enseignants) sont plus durs que d'autres: le thème de l'afrique n'est pas évident du tout (les enfants n'ont pas tjs les images mentales pour évoquer les choses, ce qui pose des pb de compréhension, de mémorisation et de lecure in fine...).
Par ailleurs, j'ai un support spécifique pour le code et ses gammes.
Bon choix!
Ce n'est pas parce qu'une chose est difficile qu'on n'ose pas, c'est parce qu'on n'ose pas qu'elle nous parait difficile...
Osons faire évaluer nos pratiques...Rapporter un message au modérateur
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