Planète Cartables


Accueil » Cartabliens, cartabliennes » Rencontres cartabliennes » Re: Je vous raconte notre rencontre IRL de ce 10 août...
Re: Je vous raconte notre rencontre IRL de ce 10 août... [message n° 51411 est une réponse au message n° 51363] mar. 16 août 2005 00:38 Message précédentMessage précédent
jean-roch n'est pas connecté jean-roch
messages : 3148
Inscrit(e) : août 2004
Situation géographique : Dunkerque
Métier : instit en CP

Sixième épisode

Ma petite voiture a passé une bonne nuit dans sa ruelle parisienne. Pensez-vous, ça doit être angoissant pour une petite auto d'être avec plein de touristes : des 75, des 91, des 93, des 307... Je la console en ajoutant quelques provisions dans son coffre, et vérifie au passage qu'elle n'a pas dévoré toute la tarte aux oignons faite par Sally.

Ouh là, d'ailleurs, ce détail m'a échappé. Savez-vous que Sally voulait me faire travailler, en réalisant ce mets particulier ? Cette canaillousse (c'est un terme affectif de ma région) souhaitait, à mon insu, que je passe ma journée dans les fourneaux. Elle n'a pas mesuré l'ampleur du risque qu'elle prenait : mettre le feu à l'école en faisant revenir les petits oignons (comment aurait-elle fait sa rentrée ?), me tromper dans les quantités et réaliser ainsi une tourte aux oeufs au lieu d'une quiche aux oignons, ou pire, l'entamer et la terminer sous prétexte de goûter mon oeuvre. Non, assurément, heureusement que j'ai réussi à convaincre Sally de ne pas prendre le tablier de cuisinier. Entre nous, je n'ai convaincu personne, c'était le four de Paris qui était trop ridicule pour la taille du plat bourguignon. Amis pique-niqueurs, vous avez donc échappé à ma quiche aux oignons !

Nous voici à vive allure (80km/h devant les radars automatiques, un peu plus ailleurs) sur le périphérique de Paris. Heureusement que je m'y connais un peu, car c'est une route piège. Je vous explique : si par mégarde, en tant que bon touriste de passage à la capitale, vous décidez de suivre cet itinéraire pour mieux découvrir le paysage urbain de Paris, vous pouvez, sans le savoir, faire plusieurs fois le tour de la ville. Ces coquins de parisiens ont en effet joint les deux bouts du périphérique : le début et la fin. Ainsi, si vous êtes dans un véhicule nommé "V", et que votre vitesse est "v" (minuscule), V roulant sur le périphérique "P", vous pouvez sans le savoir faire V = 3P x v. Je simplifie : V = 3Pv. Et 3 PV, c'est pas sympa quand on est touriste à Paris...
C'était l'épisode pour les matheux, rassurez-vous les littéraires qui savourent des romans aussi incongrus que celui-ci, c'est terminé, on revient à votre activité favorite : la lecture !

Lisez donc ce qui suit. Sachant qu'il ne fallait pas tomber dans le piège du périphérique-sans-fin, nous avions décidé, avec Sally, de sortir à "Porte de la Villette". Là aussi, c'est une particularité du périphérique parisien : les "portes" sont des sorties pour voiture. Rien à voir avec les portes de vos maisons. Et inversement, au-dessus des portes de leurs habitations, à ces drôles de parisiens, il est écrit "Sortie". Allez savoir pourquoi ! Un jour, peut-être, j'écrirai un livre sur les moeurs parisiennes, ça me fera quelques épisodes savoureux...

Bref, nous prenons la sortie "porte de la Villette" (en tournant ainsi ma phrase, je me ferai comprendre à la fois des parisiens et des autres humains), et cherchons avidement les panneaux indicateurs "Pique-Nique de Cartables.net". Ce n'est pas facile à voir quand on conduit, mais je pense que c'est par là.
Tiens ? Un feu rouge. Je m'arrête donc, respectueux du code de la route. Ah, le feu est vert, je peux rouler, foncer même pour prendre "à la parisienne" ce joli rond-point qui fait au moins 300 mètres de diamètre. Mais pourquoi Sally ferme-t-elle donc les yeux ?? Horreur ! Y'a des voitures qui déboulent de partout... Encore un gag des parisiens : ils mettent des feux à leurs ronds-points, mais ils deviennent tous verts en même temps. Enfin, sympa les copines autos, elles n'ont même pas klaxonnées, juste freiné un peu... et sans abîmer ma Sally, ni la carrosserie.

Voyons, c'est pas tout droit cette fois. Après ce joli rond-point, il faut trouver une place. Bien discipliné, je suis les indications "P" de couleur bleue, en espérant qu'un mauvais gag parisien ne m'indique pas la Police, ou le Péage, ou encore le Pouletdrome (pour les courses de poulet... non, non, c'est pas la même chose que la Police). Ouf, nous voici dans l'entrée du Parking de la Villette. Mais pas ouf, un gars bien sapé nous arrête déjà. Réflexion faite, on va peut-être se trouver une place à l'extérieur, un mercredi du mois d'août ? Allons, juste un tour dans le quartier. Je vois Sally qui attrape déjà des sueurs froides lorsqu'il faut rejoindre le fameux rond-point désormais nommé "rond-point de la mort" (âmes sensibles, tremblez !). Pas de place. Ah, si, là-bas, Sally, j'en vois une. Non, c'était une entrée. Là, une grande ! Non, pour handicapés. Je m'excuse à l'avance auprès de Sally, va falloir reprendre notre rond-point pour revenir au parking du gars... Et là, miracle, le feu est vert, et nous sommes les seuls à tourner ! Les services de la DDE auraient-ils signalé à tous les automobilistes du quartier qu'il fallait éviter notre itinéraire à ce moment précis ? Je l'ignore. Résultat de la manoeuvre, nous revenons face à notre P bleu, et rentrons dans les arcanes d'un magnifique parking souterrain, digne des plus grands films d'action américains.

Bon, pas beaucoup d'action dans ce parking, on s'y est juste garé. Je sais, ce n'est pas très original, mais que voulez-vous, ce n'est pas mon genre d'inventer des aventures qui ne nous sont pas arrivées. Si ça peut vous faire plaisir (ça le fera à Sally), j'ai pas appuyé sur le bon bouton de l'ascenseur qui nous faisait remonter (piétons) à la surface, alors qu'elle, elle a trouvé le bon. J'ai bien fait de l'emmener quand même, j'aurais raté tout le pique-nique à attendre mon ascenseur qui n'était pas appelé.

Ouh là là, mon petit coeur commence à palpiter, nous approchons de la Géode, grosse boule brillante, lieu de notre rendez-vous ! Il n'y a qu'un bâtiment à traverser, et nous y sommes... Tiens, il y a un mot sur cette porte, voyons-voir : (en substance) "Pour des raisons de sécurité, le personnel de la Cité des Sciences vous demandera d'ouvrir vos sacs afin de procéder à une vérification de leur contenu".
On se regarde Sally et moi, et pensons la même chose : que vont-ils dire avec nos tartes, quiches, chips, et surtout bouteilles diverses (moi quelques bières, et elle sa fiole d'elixir magique, très douteuse... S'il y avait une terroriste dans le parc de la Villette à cette heure-là, ça ne pouvait être que celle qui portait une bouteille de cette forme-là !).
Nous prenons donc notre courage à deux mains, les sacs et les bouteilles des 2 autres (oui, je sais, j'ai déjà fait ce jeu de mot, mais c'est pour ceux qui l'avaient oublié), et nous décidons de faire le tour de cet énorme bâtiment que nous aurions mis 2 minutes à traverser, fouille comprise.

Voilà, cette fois nous voyons la géode, pas d'hésitation. Mais où sont donc nos cartabliens ?? Là-bas, plus bas, j'aperçois des gens qui attendent. Serait-ce eux ? Oui, j'ai reconnu Mamouth qui gigote en blanc au milieu ! Sally, fine tacticienne, décide de lui donner un petit coup de téléphone. Gagné ! La petite femme qui s'agite là-bas se calme soudain et se baisse pour fouiller dans son sac. "Ah c'est bien toi Mam. Dis, on est arrivé avec Jr, on est là-haut, tu nous vois ?".
Cette fois, on ne peut plus reculer. Un troupeau d'instits se dirige vers nous. Il y a des moments impressionnants dans la vie, lorsque des effets de masse se dirigent vers vous : la marée montante, des rhinocéros à la charge, la baignoire qui se remplit jusqu'à votre cou, les élèves de la collègue qui sortent en récréation... Mais une arrivée d'instits virtuels, transformés par un forum, en personnes réelles, c'est très saisissant. Je ne sais pas si à ce moment je n'ai pas saisi le bras de Sally en lui disant : "protège-moi, ils arrivent", mais si je ne l'ai pas fait, j'ai du le penser très fort.

Mes craintes allaient-elles être fondées ? N'avais-je pas eu tort de braver les interdits du tapis de souris Takatrouver (celui où il est marqué : "ne donne jamais tes coordonnées à un internaute qui te le demande. Parles-en autour de toi avant de rencontrer en vrai des personnes trouvées sur Internet...") ? Qu'allait dire Sally si je partais en courant ? J'hésitais...


(à suivre)

Rapporter un message au modérateur

 
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Message lu
Fil précédent : Jeu : Devinez qui j'ai rencontré aujourd'hui? (Armelle pas le droit de jouer!)
Fil suivant : Compte-rendu dessiné Bordeaux (24 juillet 2006)
Aller au forum :
  


Heure actuelle : sam. 01 nov. 12:54:14 2025

Copyright ©2001-2016 FUDforum Bulletin Board Software