Re: quand la violence à l'école est niée par la hiérarchie [message n° 720944 est une réponse au message n° 720539] |
jeu. 10 novembre 2011 10:36 |
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egede | | | messages : 32
Inscrit(e) : mai 2008 Situation géographique : Eure, Nord au 1er septem... Métier : pas encore de poste | |
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ubiki, merci pour tes pistes de réflexion.
Je le confirme, cela demande une énorme énergie.
Je viens d'arriver dans l'école, où, des les premières heures de classe, j'ai fait part à mes collègues du climat de tension et de violence palpable même dans la classe.
Cela c'est très vite confirmé : insultes, menaces, et même il est arrivé à plusieurs reprises qu'un élève se lève en classe pour frapper un autre, et je ne parle pas de la cour de récréation.
Les collègues, conscients de cet état de fait, se disent blasés et ces gestes de violence font partie de leur quotidien. Bref, ils sont tout aussi démunis que moi.
Je me suis démenée jusque mi-octobre pour tenter d'avoir un semblant d'ambiance de travail dans la classe, mais il m'a fallu lâcher un peu prise car cela m'affectait trop au niveau personnel : c'est très difficile de porter un tel problème toute seule à bout de bras.
Après l'entretien avec mon ien, je comprends maintenant qu'il est très difficile de lutter contre la violence si elle n'est pas reconnue. J'en ai pleuré de colère après l'entretien.
J'ai constaté à la suite de cela que le directeur semble être dans la même optique que mon ien.
Le mois dernier, ma collègue a confisqué un couteau à un élève (qui l'avait ramené à l'école car il ne se sentait pas en sécurité) : pas de suite. " c'est des petites histoires de gamins" (d'ailleurs dans mes diverses recherches, j'ai lu qu'en théorie dans ce cas-là, on doit appeler les forces de l'ordre pour confisquer toute arme)
Quoi qu'il en soit, l'ensemble de mes collègues semblent prendre conscience de l'ampleur du problème, donc je pense qu'il sera possible de faire quelque chose à l'école.
En ce qui concerne mon ien, je n'en resterai pas là. Je suis en train de rédiger un courrier par lequel j'explique que je suis en désaccord avec ses propos. J'ai basé mes explications sur la récente étude menée par l'UNICEF sur la violence à l'école.
Dans ce courrier, j'explique également que je refuse d'avoir une part de responsabilité dans la montée de la violence.
Ce courrier est encore à l'état de brouillon, je pense le soumettre à mon syndicat avant de l'envoyer.
Bref, suite à cet entretien, mon ien m'a proposé de m'envoyer le conseiller péda. J'ai accepté et là, oui, je jouerai ma blonde !! je l'attends avec impatience.
Concernant les parents, cette idée m'est aussi venue à l'esprit, mais je ne savais pas si j'en avais le droit ; mais de toute façon je crois que je vais le prendre !!
Je suis très déterminée, et tout ce que vous me dîtes-là me permet petit à petit d'élaborer mon plan d'attaque.
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