 mamouth-resse |  | | messages : 2409
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Dans la nuit, peu de temps après avoir réussi à sombrer de fatigue, je suis arrachée à mon doux sommeil par un vacarme infernal dans la chambre… à moitié comateuse, j’assomme immédiatement du poing le coupable de ce chari-vari, mon ami le radio-réveil. Mes relations avec le radio-réveil sont à peu près celles que j’entretiens avec la moto… Il pense le plus grand mal de moi, et vice versa, mais comme on a besoin l’un de l’autre pour continuer à vivre, on se supporte mutuellement, mais sans plus.
Là ; il est 5h 45, je viens d’assommer celui qui devait absolument me faire lever, et je plonge à nouveau dans les bras de Morphée… Des bras qui me serrent tendrement… Mon devoir de modératrice m’interdit absolument d’en dire plus, je ne voudrais pas être à l’origine d’un débat houleux sur ce forum. Depuis combien de temps ? Je ne sais pas… je dors encore… je dors de moins en moins, ça y est j’ai les yeux ouverts, je suis réveillée… les bras ne sont pas ceux de Morphée, peu importe. Les Toulousains attendront. Heu… non, ils ne vont pas m’attendre, ils ne savent même pas…
hou la !!! J’ai de la route à faire, moi !!! Tel un ressors, je saute du lit, pour bondir directement sous la douche. Là, sous le jet d’eau chaude, j’ai bien des doutes sur l’utilité de ce que je m’apprête à faire… Mais … «tu ne vas pas te dégonfler quand même…» hé non, je ne vais pas me dégonfler, je vais y aller.
Ceux qui me connaissent bien, savent depuis longtemps que pour me faire faire n’importe quoi (mais vraiment n’importe quoi !!!), il suffit de me mettre au défi… J’ai bientôt 41 ans et j’en suis encore là, à fonctionner au défi… Je trouve ça, puéril moi aussi … C’est grave, vous croyez ? Faudra que j’en parle à mon psy, si un jour j’en ai un. Pour l’instant j’entretiens avec les psy, une relation toute livresque, peut-être un jour, aurai-je le bonheur d’entretenir avec un psy une relation, que je rangerai aussitôt dans la catégorie moto/radio réveil.
Mais ce jour n’est pas d’actualité, pour l’heure, je suis devant ma garde robe, je dois aller à Toulouse, et je ne sais pas comment m’habiller… Et oui, question quotidienne, comment vais-je m’habiller aujourd’hui ? Là, pas le temps de trop réfléchir, J’opte rapidement pour des fringues confortables, mon vieux jean’s préféré, un petit haut passe partout, et… et…là, va savoir ce qui m’a pris, je ne comprends toujours pas comment j’ai pu prendre une telle décision … je décide de chausser mes bottes de fifille préférées… qui ne sont pas vraiment un modèle de confort… Mais je les aime bien, et puis elles ont un fort joli talon aiguille, ce qui me permettra de tricher un peu, haut perchée sur les photos, parce que mes 162 cm, c’est pas vraiment un cadeau de la nature, plutôt un héritage génétique.
Je rassemble mes affaires en vitesse, je me jette un ½il dans la glace : horreur ! malheur! j’ai les yeux en culs de bols. Je ne sais pas si cette expression est répandue dans toute la France, chez nous ça signifie qu’ils sont gonflés… comme quand on manque de sommeil, par exemple.
Me vla prête, ma voiture dort dehors… la faute à la moto… Au lieu de sortir par la porte de ce nom, je décide de sortir par le garage qui s’ouvre et se ferme au nucléaire, j’appuie sur le petit bouton, et je m’enfuis dehors avant que la porte ne soit totalement baissée… vous me suivez ? Si je vous raconte tout ça, c’est que ça va être utile pour comprendre la suite.
la suite : je medirige vers ma tite auto, et là, crrrraaaac boum hue… ! Je me prends le joli talon aiguille de la jolie botte de fifille dans les branches d’arbres fraîchement taillées… je fais un constat à l’amiable avec ma botte : ouf !!! y a pas mort de mamouth, le talon est toujours en place, il fait mine quand même de se plaindre, de réclamer son indépendance, mais sans plus, il est encore bien accroché… Pour combien de temps, hein ? That is the question.
Je changerais bien de pompes mais… je suis sortie par le garage au nucléaire, vous vous souvenez ? La porte d’entrée est fermée de l’intérieur, je ne vais quand même pas sonner mes zoms pour si peu, et de toute façon, je doute qu’ils se réveillent.
Allez hop ! On ne va pas se laisser embêter par une misérable botte de fifille, elle tiendra la journée, c’est décidé! En voiture Simone !
Autoroute tout le long ai-je décidé. Mon homme m’a dit et redit qu’il y a des radars partout, je vais faire attention, je suis à la bourre, mais je vais faire attention. Le Trésor Public n’aura pas mon argent non mais ! Lyon, un café, Montélimard, 135 hop là, je lève le pied, j’ai sommeil, Nîmes, un café, l’½il sur le compteur, ne pas dépasser les 130 fatidiques, J’ai sommeil, musique à fond les watts pour me tenir éveillée, ne pas louper la bifurcation, hop ! la vla, je ne la loupe pas…Toulouse réveille toi, j’arriiive… ! 130, ne pas dépasser les 130 au compteur.
Vous avez remarqué vous aussi, comme le « tout radar » fonctionne bien ? Plus une voiture ne roule à tombeaux ouverts, c’est un temps révolu, et je m’en félicite, je suis comme tout le monde, j’ai bien commis quelques excès autrefois, mais je me repends, je ne le fais plus… Et je ne suis pas la seule… tout le monde roule dans les limites et même en deçà… heu … bon, je suis pressée, faut pas abuser c’est limité à 130, alors pourquoi se mettent-ils tous à ralentir comme ça… ??? un énorme panneau «pour votre sécurité, radar automatique», oui, ouiii, je connais, trop facile, on a les même à la maison, mais là… Pfff… Sont un peu trop soumis à la Sarkosy touch, faut pas exagérer quand même… 130, on est sur l’autoroute, c’est 130, la limite… Bon ok, je double, ça me gonfle de me traîner alors que j’ai un rendez-vous important, je viens de passer Narbonne, je dois arriver avant midi et demi dans un restaurant à Toulouse… Allez, je double, clignotant, voie de droite toutes, accélération, 130 au compteur… et….. FLAAAAAASH… !!! Mille feux en pleine poire… ! hein ? quoi c’est quoi cet ovni sur le côté droit, une petite tour bien visible qui vient de me lancer un lazer… ??? je ne comprends pas, je m’interroge, je suis bien à 130 ? allez, 132 au maximum, mais il y a toujours une petite marge, non ? je l’a entendu aux infos… Je ne comprends pas…. c’est vrai qu’ils avaient tous ralenti… mais pourquoi ?… ils ont le droit de regarder le paysage, mais j’étais pas obligée, si ? Bon ok, je regarde donc le paysage… et là… à ma droite un panneau… rond… cerclé de rouge… dedans il est écrit « 110 » et juste en dessous, dans un petit rectangle, il est ajouté « rappel »…
Rhalalalalalaaaaaaaa…. quelle nouiiiiiillle !!!! J’aurais dû comprendre que si les autochtones ralentissaient fortement, c’est qu’ils avaient une toute autre raison que la vue du joli paysage… Je me marre en imaginant les réflexions des sus-dits autochtones quand ils m’ont vue déboîter, accélérer et me faire tirer le portrait 5 secondes plus tard... Pas grave, je demanderai à Béa de prendre ça sur les notes de frais.
Toulouse… enfin… il est midi, je suis claquée. Direction, la place du Capitole. Jen n’ai jamais mis les peids dans la ville rose, mais tout est simple, je trouve bientôt un parking à proximité, je me gare, je sors de ma voiture, je presse le pas…
Le pas… ? Tiens au fait, comment va ta botte à talons aiguilles ? Hein ?, comment va ? 
Complétez les phrases suivantes avec un des homophones entre parenthèses.
1. Je vous (salut – salue) Marie pleine de grâces et je vous (signal – signale) que je n’ai toujours pas gagné à la loterie.
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