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Cannes, Courbevoie, Levallois-Perret... Plus de 50 maires, essentiellement de droite ou sans étiquette n'appliqueront pas la réforme des rythmes scolaires "en l'état". C'est l'annonce faite, ce mardi 12 novembre, par le maire d'Élancourt, Jean-Michel Fourgous (UMP).
L'édile de cette commune des Yvelines (27.000 habitants), qui avait lancé en octobre une pétition contre la loi Peillon, a été rejoint par d'autres communes, majoritairement en Ile-de-France, dont Courbevoie, Levallois-Perret, Massy, Saint-Maur-des-Fossés, mais aussi Cannes et Mâcon pour les plus importantes.
Les maires de ce "Collectif contre la réforme des rythmes scolaires" ont "pris leur décision : ils n'appliqueront pas la réforme en l'état", a expliqué Jean-Michel Fourgous lors d'une conférence de presse, soutenu par Valérie Pécresse, députée UMP des Yvelines et chef de file de l'opposition régionale en Ile-de-France.
"Quand on voit l'insatisfaction que ça dégage chez les parents, les enseignants, les animateurs, et devant l'échec de nos collègues qui sont partis dès la première année, on arrête. Et on n'appliquera pas cette réforme tant qu'on ne saura pas combien ça coûte avec une étude neutre, contradictoire", a poursuivi l'élu des Yvelines.
Il évalue à environ 350 euros par enfant le coût - soit un montant global de 2 milliards d'euros - particulièrement élevé pour les villages ruraux, dépourvus d'infrastructures et de desserte. Début octobre, l'Association des maires de France (AMF) avait elle chiffré à "entre 600 et 800 millions d'euros" en année pleine le surcoût généré par la réforme.
"Comme Vincent Peillon est sur le départ, nous demandons un rendez-vous à François Hollande", a déclaré l'édile. "Combien ça coûte ? Qui paie ? Et puis surtout, à quoi ça sert vraiment ? Si ça détériore les résultats scolaires, il en est hors de question !": voilà les "trois questions" que M. Fourgous veut exposer au président de la République.