 Impasse... Elève (et maîtresse) en détresse ! [très très long] [message n° 659286] |
lun. 28 mars 2011 21:00  |
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| brunoe |  | | messages : 1330
Inscrit(e) : juillet 2006
Situation géographique : Sud-Ouest
Métier : GS/CP | |
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J'ai dans ma classe une enfant en âge d'être en CP. En réalité, elle n'a même pas un niveau PS. Et même, elle a régressé depuis le début de l'année. Elle connaissait la comptine numérique jusqu'à 3, aujourd'hui elle ne la connait plus, ne dénombre pas deux, ne se déplace pas sur une piste même d'une case (elle bouge son pion dans tous les sens sans tenir compte des cases et ce même si je lui explique en relation duelle). Elle ne reconnaît pas son prénom. Elle reconnait son initiale. Elle 'écrit' 3 lettres de son prénom. Très faible en langage... Bref et j'en passe.
Elle n’a pas fait un seul progrès sur le plan des apprentissages depuis le début de l’année. Le seul point positif est qu’elle semble être heureuse de venir en classe (elle est très en demande d’affection et ma foi, je compose avec ça… je donne même si je sais qu’elle n’essaie de faire les choses QUE pour me faire plaisir).
Cette petite a un vécu pas possible et une maman qui ne semble pas ravie de la retrouver le soir (elle ne semble pas violente, mais n'a JAMAIS un mot ou un geste d'affection pour elle, elle se montre agacée quand elle la récupère... cela dit je conçois qu'elle doit être épuisante et que ça doit être très difficile à gérer).
Elle est suivie par un psychologue. Celui-ci a souhaité assister aux EE. Or il minimise (selon moi et selon le rased) les difficultés de la belette. Il dit qu'elle est sortie de la psychose. Il est vrai qu'elle a beaucoup progressé depuis le début de l'année sur ce plan là. Elle ne parle plus ou beaucoup moins de mort, de maladie, de sang (qui étaient ses seuls sujets de préoccupation).
A la dernière EE on a essayé d'emmener doucement la maman sur le sujet orientation. La maman ayant elle-même été en établissement spécialisé ne veut pas en entendre parler pour sa fille.
Et de toute façon l'enseignante référente nous a bien dit qu'il n'y avait pas de places.
On a essayé de parler de CLASSE spécialisée en essayant de rassurer une maman peu convaincue. Mais, dixit l’enseignante référente MDPH, elle n'a pas utilisé son joker (entendre redoubler le cp) et elle nous déconseille donc de faire une demande de CLIS pour cette année.
On est sortis de cette EE avec pour seule proposition de doubler le suivi chez le psychologue. La maman très fuyante a répondu : "mmmmouais, on verra..." 
Le médecin scolaire a rencontré la petite. Elle a été effarée. Bref, pour la première fois j'ai eu l'impression que quelqu'un prenait la mesure du problème (en dehors de mon collègue de l'an dernier qui l'a déjà eue et qui a fait ce qu'il a pu lui aussi).
Il faut savoir que la maîtresse E l’a vue 1/2h en classe et 5 ou 6 fois en ASDP (toute seule). La psy ne l’a jamais vue, la maîtresse référente encore moins.
Sauf que là je craque ! Comme elle ne peut rien faire, elle me pourrit la classe. Je crois que je lui dis de se taire et de s’asseoir au moins 100 fois par jour sans exagérer !! Aujourd’hui, je l’ai envoyée dans une autre classe deux fois parce que je crois que je l’aurais collée au mur. Je suis pourtant connue pour ma patience, mais là, elle détruit tout mon travail et elle empêche tous les autres de travailler. Je n’en peux plus 
J’ai l’impression d’être dans une impasse.
Comment pourrait-on faire pour que cette gamine rencontre enfin un pédo-psychiatre qui fasse un bilan. Je ne connais rien aux arcanes du spécialisé et je ne sais plus quoi faire pour elle. Elle est clairement en souffrance… et moi avec !
Et j’ai intérêt à me blinder parce qu’elle sera sans doute dans ma classe l’année prochaine. Pour l’instant, ça va mais j'ai peur de moi en fait. J'ai peur de la supporter de moins en moins. Etre dans ma classe l'an prochain, c’est ce qu’on peut lui offrir de moins pire pour l'instant. La pauvre, déjà que je ne lui apporte rien. Elle aura l’âge d’être en CE1. Je pourrai la garder en GS/CP. J’ai des billes pour lui trouver des activités (je sors de 6 ans de PS), donc ça, ce n’est pas trop coûteux. Mais du coup je commence à envisager de ne garder aucun autre de mes élèves pour qu’ils ne la subissent pas 2 ans de suite.
Bref, je suis perdue. Je peux faire quelque chose pour elle ???? Si vous avez LA MOINDRE piste…
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| Re: Impasse... Elève (et maîtresse) en détresse ! [très très long] [message n° 689570 est une réponse au message n° 679849] |
ven. 22 juillet 2011 19:22  |
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 cachou | |
| messages : 952
Inscrit(e) : août 2004
Situation géographique : seine et marne
Métier : en GS | |
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Je ne suis pas passée par ici depuis longtemps (pb internet) mais j'en avais parlé ici, l'an dernier ma collègue de CP avait une élève psychotique, grave de chez grave (on est passé par la TS, aux fascinations par le rouge sang, aux pointus poilus) on a fait une EE d'urgence, un mec de l'IA est même venu de nous parler de ces cas hyper graves (je l'ai parfois gérée vu que sa maîtresse ne la prenait plus en sortie vu les danger (elle a quand même essayer de se pendre avec des filets de hand)
et moi j'avais mon Tourette)
Bref du bonheur
En Tout cas chez nous, EE d'urgence, la médecin scolaire a vu la gamine et appellé elle même la pédiatrie, hospitalisation de 10 jours.
Depuis elle est en IR, elle progresse, va beaucoup mieux, limite les prises de médoc (on croise régulièrement la mère)
Bref choix que personne ne regrette
en pause du spé!!!Rapporter un message au modérateur
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