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Re: les enseignants de plus en plus victimes de violences verbales [message n° 895342 est une réponse au message n° 895322] |
mer. 18 septembre 2013 10:21 |
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cartej | |
| messages : 950
Inscrit(e) : août 2004 Situation géographique : bourgogne Métier : professeur des ecoles | |
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De plus en plus ces dernières années aussi bien par certains parents que certains enfants...
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Re: les enseignants de plus en plus victimes de violences verbales [message n° 895465 est une réponse au message n° 895446] |
mer. 18 septembre 2013 18:53 |
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licoupeille54 | | | messages : 3156
Inscrit(e) : juin 2006 Situation géographique : nord-est Métier : CM2 | |
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Pas d'explosion de violence, mais une tendance à l'accentuation des agressions verbales et morales à l'égard des professeurs. Telles sont les conclusions inspirées par le bilan des sinistres enregistrés l'an dernier par la MAIF, que Le Figaro a consulté.
«Alé montre ta feuille. Tinkiet le prof voit R1»… «Voilà, mot pour mot, le SMS que j'ai intercepté la semaine dernière dans ma classe, en plein contrôle. J'ai aussitôt mis un zéro à l'élève. Mais lorsque j'ai voulu attraper son portable pour le confisquer, il est tombé par terre et s'est cassé. Le lendemain, les parents se sont plaints.» Témoignage d'un enseignant qui a contacté dans la foulée son assureur.
Insultes et menaces venues d'élèves mais surtout de parents qui, en bons «consommateurs» d'éducation, se font plus présents et pressants dans les établissements scolaires, blog où les professeurs font l'objet de moqueries par des élèves de leur classe, harcèlement… Si le constat n'est pas à une flambée des violences vis-à-vis des professeurs, il est bien à l'installation d'une violence tout ordinaire.
«Il s'agit d'un mouvement de fond qui balaye l'ensemble de la société et touche particulièrement les enseignants», constate Christine Mathé Cathala, directrice du marketing MAIF sur la base des données 2012-2013 que Le Figaro a consultées. Depuis 2008 et son partenariat avec l'Autonome de solidarité laïque (Association qui, depuis 1903, assure la défense des intérêts moraux et matériels de personnels de l'enseignement public et privé laïque), l'assureur couvre les accidents corporels, mais également les agressions morales ou physiques. Plus de 500.000 adhérents ont souscrit à cette offre, soit 55 % des enseignants et la moitié des personnels de direction de l'éducation nationale. En ce sens, les sinistres recensés par la MAIF sont un précieux indicateur. «Il y a dix ans, les rubriques «insultes et menaces» n'existaient pas», observe Christine Mathé Cathala.
Des règlements à l'amiable
Parallèlement aux 1500 agressions corporelles signifiées à l'assureur sur l'année scolaire 2012-2013 -chiffre stable par rapport à l'année dernière-, près de 23.000 dossiers de protection juridique ont été ouverts, soit 5.300 de plus que l'année précédente. En tête, viennent 7.700 cas liés à des insultes et menaces (+1700), suivis de 2000 cas de diffamation (+400) et 1900 cas de harcèlement (+400). Tendance de fonds ou preuve d'une judiciarisation de rigueur dans le monde enseignant?
Dès lors qu'un enseignant contacte l'assureur, celui-ci lui propose systématiquement un conseil juridique afin d'évaluer l'ampleur du préjudice. Beaucoup de conflits se soldent par un règlement à l'amiable.
Parallèlement, près de 9000 dossiers liés à l'engagement de la responsabilité civile professionnelle des enseignants ont été ouverts au cours de l'année écoulée -contre 6600 l'année précédente. Entendons par là des plaintes dont ces derniers ont fait l'objet et pour lesquelles ils ont sollicité l'assureur pour se défendre. «C'était mon premier poste en école primaire, je surveillais la récréation quand un élève s'est cassé le bras. Le lendemain, ses parents m'accusent de défaut de surveillance. J'étais un peu perdu face à la situation», raconte ainsi un professeur. Des cas allant d'un encadrement de la classe de mer sur lequel les parents trouvent à redire à des accusations de pédophilie.
L'an dernier, le chiffre de ces 500.000 personnels d'éducation assurés avait fait grand bruit. Il faut dire que le contexte s'y prêtait, avec une première agression dès le 10 septembre 2012 et une dizaine d'agressions physiques recensées avant même le 1er octobre, de la gifle à la tentative d'étranglement. Vincent Peillon n'hésitait pas à parler de «dégénérescence des m½urs». Et appelait à ses côtés Éric Debarbieux, spécialiste des violences scolaires, comme délégué ministériel chargé de la prévention et de la lutte contre les violences scolaires.
En cette rentrée 2013, où il a été surtout question de nouveaux rythmes scolaires et de laïcité, aucun cas n'a été, pour l'heure, relaté par les médias.
auteur en quête du Goncourt jeunesse
https://chezjulienartigue.wixsite.com/monsiteRapporter un message au modérateur
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