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Re: De plus en plus d'enfants précoces? [message n° 133335 est une réponse au message n° 120077] |
ven. 26 mai 2006 20:37 |
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thema | | | messages : 77
Inscrit(e) : février 2006 Situation géographique : sud Métier : MS/GS | |
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merci Mam !
Pour en revenir au post initial, effectivement moi aussi parfois je me demande si le nombre d'EIp n'est pas en progression ou si les tests ne sont pas fiables parfois mais en fait je m'aperçois plutôt que c'est notre perception qui a changé. On commence simplement un peu plus à en parler (notamment de ceux qui sont en échec et qui ont des troubles au niveau comportement) et donc on se pose plus de questions et partant de là on a plus tendance à dépister. Je pense qu'il y en a autant qu'avant mais simplement maintenant on les dépiste mieux qu'avant car avant on ne repérait que ceux qui montraient l'excellence scolaire. Même si l'idée préconçue que précocité=elève très brillant persiste, les gens commencent un peu à se déciller et accepter l'idée que non les précoces ne sont pas forcément des petits génies qui font des intégrales en CM2 (bon d'accord là je force un peu la dose mais je vous assure qu'il y en a qui croient encore ça!!!). Donc à partir du moment où on commence un peu à se renseigner, on découvre bien des aspects de la précocité et on commence à se poser des questions sur certains enfants et à les faire dépister.
Quand j'ai commencé il y a 11 ans j'aurais dit n'avoir jamais croiser d'EIP, il y a 7 ans j'aurais dit en avoir rencontré une dans ma classe (excellente scolairement donc ça se voit comme le nez au milieu de la figure). il y a 6 ans j'ai découvert qu'un enfant qui passait pour "attardé mental" (le terme utilisé était encore moins sympa)selon sa maîtresse de PS était en fait HQI. Il était tellement en automutilation intellectuel qu'il présentait des symptômes autistiques. Maintenant j'ai une autre vision de la précocité parce que ça me touche de très près et que je me suis documentée sur le sujet. Du coup c'est curieux mais chaque année je me retrouve avec au moins un enfant dans ma classe qui m'interpelle et que j'envoie en dépistage. Cette année je pourrais dire qu'on explose les statistiques des 1à2 EIP par classe puisque nous en avons 3. Et ce qui nous a interpellé avec la collègue c'est pas leur niveau scolaire, c'est leur comportement et leur réactions à fleur de peau. 3 enfants différents, venant de mileux différents avec des réactions différentes (un pouvant passé pour hyperactif, l'autre qui a l'air épanouie mais plutôt du genre butée et le dernier passant pour un gros bébé introverti et immature). Seul point commun une susceptibilité et une hypersensibilité terribles avec des réactions parfois extrêmes comme la violence verbale ou physique ou au contraire un repli intérieur et des tics nerveux. Souvent on entend dire qu'ils sont immatures encore faut il savoir de quoi on parle. Immatures du point de vue émotionnel, sûrement, du point de vue moteur, souvent mais immatures intellectuellement alors là non ! Ils sont souvent aussi matures que nous adultes, il faut entendre les réflexions qu'ils font. Parfois c'est à se demander qui est le plus immature de l'enfant ou de l'adulte...
Théma
PE 20 et maman de 3 marmousets épuisants
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Re: De plus en plus d'enfants précoces? [message n° 135076 est une réponse au message n° 122514] |
jeu. 01 juin 2006 21:41 |
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selena | | | messages : 4928
Inscrit(e) : octobre 2005 Situation géographique : loin de la mer entre fleu... Métier : couteau suisse | |
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[quote title=ae-hpi a écrit le mer, 12 avril 2006 15:
Mon fils en Terminale aujourd'hui, décrit ses années d’apprentissage ainsi :
«La plupart des cours (français, sciences humaines, mathématiques, langues) ne m’apportaient intellectuellement strictement rien, au contraire, tout était traité au ralenti, me démotivait, il suffisait qu’un thème soit abordé par l’école pour que celui-ci devienne subitement sans intérêt. On me servait des résultats, des principes, comme étant des vérités absolues, puis suivait le cycle immuable et rébarbatif de l’apprentissage par c½ur puis du recrâchage à bon escient. Je me sentais peu performant pour la répétition, le « décors », que je jugeais gratuit. Le manque de sens donnait aux enseignements une apparence stérile, inutile. Si mon mode de raisonnement était incompréhensible pour les autres, je comprenais encore moins les démonstrations lourdes, sans intérêt scientifique, quelquefois fausses, enseignées en cours; le manque de logique et de rigueur de certains de mes professeurs me choquait particulièrement. J’aime les sciences, certes, mais ce qu’on m’enseignait n’était en rien rigoureux (pas de démonstrations fondamentales, que de la formule à appliquer), j’aime la poésie et l’analyse littéraire, mais pas les restitutions à l’identique et le formatage censés satisfaire l’enseignant ; obtenir une meilleure note que celles de mes petits camarades ne me motivait absolument pas. Les langues ? À 30 élèves avec un professeur qui ne parle que le français à longueur de cours ? Pratiquement tout le gros du travail que l’on me demandait était contenu dans la forme. Ni fond, ni sens, ni créativité. Jamais la question : pourquoi telle matière était enseignée. Non : Programme, livres scolaires, restitutions. J’ai juste assuré le quotidien dans l’attente de jours meilleurs, heureusement j’étais en avance».
De nombreux bulletins scolaires mentionnaient son manque de participation. Ce n’est qu’à la fin de la 4e qu’il a exprimé son vif mécontentement à ce sujet. «J’aime observer, les réponses alibis dont l’unique but est de se faire remarquer, m’insupportent (…) non, je ne souffrais pas d’écouter sans intervenir, (…), je ne désirais répondre ou poser une question que lorsque j’avais quelque chose de réellement intéressant à dire, (…),j’ai toujours eu un grand plaisir à observer ce qui se passait autour de moi». La mode est à la participation, un élève observateur qui ne participe guère aux levés de doigts est rarement apprécié par le corps enseignant.
Certains enseignants étaient excellents mais ce ne fut pas le cas de tous. Un enfant calme qui ne donne pas d’angle, de bonne volonté, soucieux de bien faire, peut non seulement subir un enseignement peu adapté mais aussi être l’objet de propos désobligeants, de comportements agressifs et d’une totale incompréhension.
[/quote]
Je me demande si mon fils me tiendra ce genre de discours dans quelques années...Pour l'instant il est en 5ème, a sauté une classe après avoir été dépisté EIP par le psy scolaire à la demande de l'enseignante, moi ça ne m'avait même pas éffleurée !!! Bon à l'époque j'étais à l'IUFM ! Ca m'a seulement permis de comprendre la cause de certains de ses comportements. Après, on ne rigole pas tous les jours...
Il est actuellement en 5ème, a des résultats trés en dents de scie...passe en 4ème malgré tout. J'ai arrêté d'être derrière lui car source de trop d'énervement...
Après, une question qui me traude : dois-je en parler aux profs, qui à priori ne sont pas au courant ? Est-ce que ça changerait quelque chose ?
Sélèna, une maman parfois assez déboussolée par son rejeton EIP !
Sélèna
"N'oubliez pas d'être un peu fêlés pour laisser passer la lumière" (d'après Léonard Cohen)
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