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Re: "Nouveau programme de maths du cycle 2 : Point fort, point faible" (Rémi Brissiaud) [message n° 1014621 est une réponse au message n° 1014417] |
jeu. 07 mai 2015 12:26 |
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astro52 | |
| messages : 816
Inscrit(e) : juillet 2005 Situation géographique : Reims Métier : Formateur d'enseignants de la sécurité routière | |
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Bonjour,
Je n'ai pas lu les paragraphes positifs de Brissiaud sur le projet, car je connaissais déjà ce qu'il pense du point qu'il développe.
Sur le risque de formalisme, Brissiaud a mille fois raison d'y mettre le maximum d'attention et de précaution. Mais ce risque ne ressort pas nettement du paragraphe du programme qu'il cite. Pour moi ce passage est au contraire riche quant aux précautions à prendre, dans le dit comme dans le sous-entendu. La question serait donc une question de formation des enseignants : comment lisent-ils et comprennent-ils les messages que le programme tente de faire passer dans ce passage.
Ensuite, il y a l'exemple tiré de l'annexe (futur doc d'application ?) sur la numération, et qui effectivement est très maladroit, car il propose un grand excès de formalisme. Il faudrait vraiment y remédier, car ces documents d'application sont beaucoup consultés par des enseignants stagiaires, candidats au concours, ou débutants dans le métier, et on leur donne ici un parfait exemple concret de comment il ne faut surtout pas raisonner quand on enseigne les maths à des enfants de cet âge. Ce serait désastreux pour leur formation.
D'ailleurs c'est la question que pose la solution proposée par Brissiaud pour améliorer le texte : plus de liberté pédagogique. Mais à partir de quelle expertise didactique cette liberté va s'exercer ? Avec quelles priorités ?
Celui qui favorise les apparences et le court terme, par confort, par carriérisme, par incompétence, ou par survie face à la pression des parents et de l'institution, pourra utiliser cette plus grande liberté pour être encore plus dans l'écriture et le formalisme, car c'est vers cela qu'il ira. On le sait d'avance, c'est "écrit".
Celui que les artifices du pseudo-traditionalisme rassurent, en plus de rassurer d'autres adultes autour de lui, pourra aussi utiliser cette liberté pour la même chose, et on sait qu'il ira aussi vers cela. Plus qu'on ne le lit dans le premier extrait cité par Brissiaud, en laissant de côté l'exemple (affreux) de l'annexe.
Monument oublié du web pédagogique :
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