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l'intégration d'enfants handicapés ou à besoins particuliers [message n° 1108328] |
jeu. 11 mai 2017 18:01 |
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zescapade | |
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elsy a écrit le mer. 10 mai 2017 20:00encrebleue a écrit le mar. 09 mai 2017 20:49Pour CM, Elsy, Licoupeille...
Qu'est-ce que tu insinues?
Qu'elle se fout de nous?
Qu'elle sait pas qu'on existe?
Qu'elle sait pas que sur mes 20 élèves de cette année, j'ai un dyslexique ou 2, un TDAH avec son AVS, un TDA avec précocité, un dyspraxique ou 2, une dysorthographique, une plante verte qui nettoie les fenêtres, un gamin qui a besoin d'un bilan psy et orthophoniste depuis le CP mais que les parents n'ont pas bougé alors il parle non stop à haute voix toute la journée, un autre qui tape et insulte tout le monde parce que trouver le CMP c'est trop demander, et une qu'elle fera le CNED l'année prochaine parce que bon zut ............. et qu'avec tout ça je dois faire du "Je m'adapte à tout le monde, j'individualise chacun à son niveau"
C'est ça que tu penses qu'elle pense?
PS : j'adore ma classe mais ils me gonflent tous avec leur individualisation....................
Allez je sais qu'il y en a c'est pire de pire que moi!!!! PArce que moi ils savent à peu près tous lire! ouf
La loi sur l'inclusion, c'est une grande avancée pour moi. Nous étions tellement en retard en France.
C'est dommage que certains voient ça comme un point noir. Je comprends qu'il faille du temps pour apprendre à le faire car c'est difficile pour tous mais quelle honte à ne pas accueillir tous les élèves en classe.
Edit modo : fil découpé de "si on parlait politique"
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Re : Et si on parlait politique ? [message n° 1108360 est une réponse au message n° 1108340] |
jeu. 11 mai 2017 20:30 |
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marisabeth | |
| messages : 374
Inscrit(e) : octobre 2008 Situation géographique : pas-de-calais Métier : pe CM1/CM2 | |
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amalex a écrit le jeu. 11 mai 2017 18:38babaub a écrit le jeu. 11 mai 2017 18:20antigone68 a écrit le jeu. 11 mai 2017 18:14C'est quoi une classe "normale" ??
Bah..mon cp-ce1 avec des élèves effectivement du niveau attendu et des élèves déjà "hors-norme" sans AVSI. Je ne me vois pas accueillir certains élèves de ma collègue Ulis qui ont un niveau petite section.
Idem... L'année dernière, j'accueillais un petit garçon de 9 ans, devenu trop grand pour la maternelle. Mais il a le développement mental d'un enfant de un an, ne parle pas, change de centre d'intérêt toutes les 5 minutes, et criait fort... L'AVS était dépassée, et moi je ne pouvais rien faire dans mon GS-CP... C'était terrible, vraiment!
Heureusement il a une place en CLIS au bout de trois mois. Heureusement pour moi et les élèves. Pour lui le pauvre... Ce n'est pas adapté non plus. Il faudrait surtout plus de structures d'accueil, adaptées aux besoins particuliers de ces enfants.
Ben voilà, accueillir tout le monde est une belle idée, mais là on impose des choses ingérables sans moyens supplémentaires...on ment aux parents en leur faisant croire que tout le monde peut suivre une scolarité ordinaire
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Re : Et si on parlait politique ? [message n° 1108445 est une réponse au message n° 1108328] |
ven. 12 mai 2017 20:22 |
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vivonne | |
| messages : 4753
Inscrit(e) : juillet 2004 Situation géographique : Bretagne Métier : radiée des cadres ;) | |
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L'égalité, ce n'est pas donner la même chose à chacun, c'est donner à chacun en fonction de ses besoins.
Alors, vouloir mettre tout le monde en même temps, pour faire le même programme à la même vitesse, ce n'est pas de l'égalité.
De la même façon, je ne suis pas pour le collège unique : les bons éléments s'ennuient dans les classes et les élèves en difficultés se noient chaque jour un peu plus dans des classes trop chargées pour eux, avec des programmes trop difficiles et qui ne les intéressent pas, et les profs sont frustrés...
Résultat, quand enfin ils arrivent en fin de troisième et qu'ils peuvent être orientés vers une voie qui aurait pu leur convenir, c'est trop tard, ils ont perdu l'habitude de s'intéresser aux cours, de travailler...
Monsieur en voit tous les jours les effets dans les classes de lycée pro
L'égalité serait, plutôt que d'alléger toutes les classes, de dégager des classes, dans chaque niveau, à effectif réduit, où les élèves pourraient reprendre pied et raccrocher à l'école.
De mon temps, il y avait des classes de niveau au collège, et ces "filières" n'étaient pas figées, on pouvait "monter" ou "descendre" d'une année sur l'autre. Et ça n'empêchait pas de s'en sortir : monsieur a fait une 6ème de transition (les pires sixièmes de l'époque en matière de niveau), ça ne l'a pas empêché de passer une licence d'anglais.
Et puis, dans d'autres activités, il y a des niveaux : en natation, en équitation, en musique, en danse, ça ne viendrait à l'idée de personne de faire suivre tous les enfants dans le même cours quelque soit leur niveau, ça pourrait même être dangereux...
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Re : Et si on parlait politique ? [message n° 1108452 est une réponse au message n° 1108445] |
ven. 12 mai 2017 21:03 |
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cartej | |
| messages : 947
Inscrit(e) : août 2004 Situation géographique : bourgogne Métier : professeur des ecoles | |
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Moi j'aime beaucoup l'idée du club de foot dans lequel mon fils était. On apprend le respect, pas la gagne à tout prix et surtout le respect de la différence c'est pourquoi mon fils était entraîné parfois par un entraîneur avec des séquelles physiques suite à un avc, le respect de l'autre en tant que personne qu'elle ait un handicap ou pas.
Donc des matchs avaient régulièrement lieu avec des équipes handicapées mais non ils ne s'entraînaient pas ensemble parce que les besoins ne sont pas les mêmes. Et pour moi c'est ça le respect, l'intégration, ... C'est n'oublier personne mais surtout proposer à chaque enfant l'enseignement qui lui convient et je suis désolée mais notre petit autiste fait d'énormes progrès en Belgique dans une école spécialisée avec 6 enfants pour 3 adultes alors que c'était difficile chez nous.
Pour moi elle est là la réussite.
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Re : Et si on parlait politique ? [message n° 1108484 est une réponse au message n° 1108328] |
sam. 13 mai 2017 10:59 |
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zescapade | |
| messages : 3245
Inscrit(e) : août 2008 | |
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Plan de travail, groupes de besoins, pédagogie explicite, cahir de progrès, police d'écriture open dyslexie pour tous mes documents, ballon sonore pour qu' un élève mal voyant joue au foot avec les autres, moins en moins de situations en grand groupe sauf tout ce qui relève de l'EMC et je commence à me pencher sérieusement sur l'enseignement des habiletés sociales. Tout n'est pas rose, cela demande beaucoup de temps, d'efforts, de moyens humains, mais j'y crois.
Changer ma pratique à été difficile mais je me suis heurtée à un mur, à la réalité du métier tel qu'il évolue et je n'ai pas eu d'autre choix. J'ai aussi décidé de partir en formation "master 2 enseigner aux élèves à besoins particuliers " dans le cadre d'un congé formation accessible à tous, même si ce n'est pas accepté à la première demande.
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Re : Et si on parlait politique ? [message n° 1108488 est une réponse au message n° 1108484] |
sam. 13 mai 2017 11:19 |
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brunoe | | | messages : 1330
Inscrit(e) : juillet 2006 Situation géographique : Sud-Ouest Métier : GS/CP | |
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zescapade a écrit le sam. 13 mai 2017 10:59Plan de travail, groupes de besoins, pédagogie explicite, cahir de progrès, police d'écriture open dyslexie pour tous mes documents, de moins en moins de situations en grand groupe sauf tout ce qui relève de l'EMC et je commence à me pencher sérieusement sur l'enseignement des habiletés sociales.
Changer ma pratique à été difficile mais je me suis heurtée à un mur, à la réalité du métier tel qu'il évolue et je n'ai pas eu d'autre choix. J'ai aussi décidé de partir en formation "master 2 enseigner aux élèves à besoins particuliers " dans le cadre d'un congé formation accessible à tous, même si ce n'est pas accepté à la première demande.
Je crois que la majorité des choses que tu cites sont en oeuvre dans ma classe (sauf cahier de progrès qui est devenu carnet de suivi des apprentissages même pour mes CP, en + du LSU). Peut être qu'on a pas été confrontées aux mêmes handicaps parce que malgré tout, je ne suis pas satisfaite de l'accueil qui est fait à ce petit et de l'attention que je ne peux pas accorder aux autres les après-midis. Je ne crois vraiment pas que ce soit la solution idéale pour les handicaps lourds uniquement.
En revanche, je te rejoins sur le fait que le métier évolue et qu'on n'a pas le choix. Il vaut mieux mettre son énergie à faire avec, plutôt que de regretter des époques passés, des classes sans handicap, des élèves qui savent vivre en groupe... ça permet d'avancer et ça évite en plus de se rendre responsable de problèmes sociétaux.
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Re : Et si on parlait politique ? [message n° 1108490 est une réponse au message n° 1108488] |
sam. 13 mai 2017 11:42 |
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airelle | | | messages : 4057
Inscrit(e) : mars 2007 Situation géographique : Finistère Métier : CE1/CE2 | |
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brunoe a écrit le sam. 13 mai 2017 11:19zescapade a écrit le sam. 13 mai 2017 10:59Plan de travail, groupes de besoins, pédagogie explicite, cahir de progrès, police d'écriture open dyslexie pour tous mes documents, de moins en moins de situations en grand groupe sauf tout ce qui relève de l'EMC et je commence à me pencher sérieusement sur l'enseignement des habiletés sociales.
Changer ma pratique à été difficile mais je me suis heurtée à un mur, à la réalité du métier tel qu'il évolue et je n'ai pas eu d'autre choix. J'ai aussi décidé de partir en formation "master 2 enseigner aux élèves à besoins particuliers " dans le cadre d'un congé formation accessible à tous, même si ce n'est pas accepté à la première demande.
Je crois que la majorité des choses que tu cites sont en oeuvre dans ma classe (sauf cahier de progrès qui est devenu carnet de suivi des apprentissages même pour mes CP, en + du LSU). Peut être qu'on a pas été confrontées aux mêmes handicaps parce que malgré tout, je ne suis pas satisfaite de l'accueil qui est fait à ce petit et de l'attention que je ne peux pas accorder aux autres les après-midis. Je ne crois vraiment pas que ce soit la solution idéale pour les handicaps lourds uniquement.
En revanche, je te rejoins sur le fait que le métier évolue et qu'on n'a pas le choix. Il vaut mieux mettre son énergie à faire avec, plutôt que de regretter des époques passés, des classes sans handicap, des élèves qui savent vivre en groupe... ça permet d'avancer et ça évite en plus de se rendre responsable de problèmes sociétaux.
Je te rejoins sur tout ça. Mon mari, jeune enseignant (3 ans dans le métier) et enseignant spécialisé m'a beaucoup aidé à cheminer sur cette voie. Il ne faut pas se cabrer face à ces élèves à profils multiples qui font voler certaines certitudes mais essayer de voir comment faire avec eux, pour eux, ensemble.
Pour cette année, j'ai mis le paquet sur l'EMC et sur la prise en compte des élèves à besoins particuliers (qu'ils soient identifiés par l'Institution au sens large ou pas).
Pour l'année prochaine, je vais essayer de continuer ça et de le développer (plans de travail, ceintures de compétences).
Ce que je trouve compliqué, c'est le regard des autres, notamment des collègues qui ne voient pas forcément d'un très bon oeil ces orientations différentes.
Le blog des productions en Arts Visuels de mes élèves :
http://arts-plastiques-maternelle.over-blog.com/Rapporter un message au modérateur
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Re : Et si on parlait politique ? [message n° 1108515 est une réponse au message n° 1108495] |
sam. 13 mai 2017 16:36 |
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sar@h | | | messages : 6550
Inscrit(e) : septembre 2004 Situation géographique : 29 N Métier : RIEN | |
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carver a écrit le sam. 13 mai 2017 12:08Je me demande toujours où étaient ces enfants "avant"?. Réponses multiples :
• Un certain nombre n'existait pas. Moult raisons : le poids de la société qui faisait que l'enfant n'était guère considéré (ma génération), une alimentation beaucoup plus simple, des parents occupés à travailler (mais ayant un rôle/ une place dans la société), un projection de la société dans l'école, sans oublier la télévision, les jeux vidéos, donc un temps de sommeil correct ... Quant aux problématiques, elles n'étaient pas aussi complexes (association de plusieurs troubles) Bref on est passé du "ou" au "et"
• Avec une collègue, on a résumé les choses ainsi : les enfants autrefois en IME sont en ULIS, ceux en CLIS sont dans les classes ... Ceux qui étaient en psy, sont en IME ou en ITEP (ce que m'a dit mon médecin traitant).
• Dans ma jeunesse, tout le monde n'allait pas au collège, il y avait aussi des classes "certificats d'étude" (où l'on retrouvait bon nombre de dys (dommage) et de troubles de la pénibilité (J'ai du mal à écrire comportement)).
• Soit les problématiques des enfants étaient moindres, soit elles étaient méconnues ou niées (je pense aux dys). Donc tu suivais ou pas. Aujourd'hui c'est l'instit qui essaye de suivre toutes les préconisations.
Sar@h,
RIEN : Retraitée Ingénue de l'Éducation Nationale
La vie est une farceuse …
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Re : l'intégration d'enfants handicapés ou à besoins particuliers [message n° 1108555 est une réponse au message n° 1108328] |
sam. 13 mai 2017 21:15 |
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bab0611 | |
| messages : 3019
Inscrit(e) : décembre 2004 Métier : ER | |
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j'ai toujours travaillé dans le spécialisé et j'adore les personnes autistes, en particulier les enfants
je suis la première à encourager l'inclusion des enfants avec un handicap gérable dans les classes ordinaires
MAIS EN FAIRE UNE GéNéRALITé est VRAIMENT TRèS MALVEILLANT !!!!
que ce soit pour les enfants autistes ou la classe qui les accueille !!
depuis la rentrée j'ai ouvert une ULIS école TED...
et malgré mon expérience dans ce domaine, je peux vous dire que ces nouvelles dispositions d'inclure à tout va et n'importe comment c'est VRAIMENT HONTEUX !!
je n'ai que 3 élèves cette année...
et aucun ne supporte ce qu'on leur impose depuis la rentrée : ils ont un GRAND BESOIN de temps éDUCATIF, entendez par là d'apprendre à se gérer, à s'occuper d'eux mêmes... des choses qui s'apprennent avec des éDUCATEURS SPéCIALISéS.
dans notre école, ils sont en grande souffrance, même sans être inclus, ce qui est parfaitement inenvisageable...
la violence augmente de façon exponentielle depuis la rentrée, et ils expriment de plus en plus leur mal-être
mais tout le monde s'en fout !!!
cette loi est vraiment une horreur pour eux... et cela le deviendra pour toute l'école dès la rentrée puisque la PE qui prendra le poste ne sera pas spé et qu'elle aura au moins 2 élèves de plus...
mon blog :
http://enseignant-ados-autistes.over-blog.com
J'ai jamais oublié l'odeur des endroits où j'irai.Rapporter un message au modérateur
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Re : l'intégration d'enfants handicapés ou à besoins particuliers [message n° 1108557 est une réponse au message n° 1108555] |
sam. 13 mai 2017 22:18 |
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nounette | |
| messages : 885
Inscrit(e) : juin 2005 Situation géographique : IDF Métier : GS | |
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J'ai une élève autiste, c'est ingérable. On fait un pas en avant et on recule de 2. Je n'y arrive pas, elle perd son temps avec moi. elle a une AVS qui fait ce qu'elle peut. Les parents veulent qu'elle reste dans le cursus classique.
Je suis perdue entre les Clis, ulis... tu peux nous en dire plus sur ta classe bab0611 ?
Nounette
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Re : l'intégration d'enfants handicapés ou à besoins particuliers [message n° 1108569 est une réponse au message n° 1108328] |
dim. 14 mai 2017 07:49 |
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hermine | |
| messages : 2366
Inscrit(e) : juillet 2007 Métier : Radiée des cadres | |
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Je te remercie beaucoup pour ton témoignage Bab.
AdC
"You never know how strong you are until being strong is the only choice you have"
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Re : l'intégration d'enfants handicapés ou à besoins particuliers [message n° 1108575 est une réponse au message n° 1108574] |
dim. 14 mai 2017 09:48 |
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nanours | |
| messages : 930
Inscrit(e) : juillet 2004 Situation géographique : Fr Métier : TED | |
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Pour répondre à Nounette les CLIS n'existent plus elles ont été remplacées par les ULIS.
Une CLIS était une classe avec un maître et les élèves allaient de temps à autres en intégration dans une autre classe.
Une ULIS est un dispositif avec un coordonateur, les élèves sont inscrit dans une classe de référence et rejoignent le dispositif quand besoin est.
Passer de CLIS à ULIS n'est pas chose facile, les coordonnateurs tâtonnent encore et les enseignants des classes ne sont pas tous réceptifs. Avec certains cela se passe super bien mais d'autres grrrr.
Depuis que je suis dans le spécialisé j'ai pu voir cette redistribution des élèves que décrit Sarah. En IME il y a 18 ans j'avais des élèves qui étaient moins "abimés" que mes Ulis actuels.
L'an dernier les derniers que j'ai vu arriver en IME correspondaient plus à une structure avec des soins psychiatrique ++ qu'à un IME qui galère a avoir un médecin psychiatre une demi journée par semaine.
La loi de 2005 pour l'inclusion est un très belle chose malheureusement les moyens ne sont pas mis au bout. Comment une AVS qui gagne dans les 600 euros nets qui n'a pas forcément de formation peut elle envisager de faire carrière ? Et pourtant il y en a beaucoup des supers mais dès qu'elles trouvent quelque chose de mieux payé s'en vont et cela se comprend. Les services de soins ont des listes d'attente +++, les IME sont saturés on leur demande de prendre plus d' enfants que ce que dit l'agrément de leur structure. Ils ne seront plus payés à la journée mais à l'acte ce qui va considérablement diminuer leur budget et donc pourront moins embaucher des éducateurs etc...Les MDPH ne sont pas aidantes : quelle galère pour monter un dossier, quelle attente pour avoir une décision et quelle nouvelle attente pour que la décision soit appliquée. Du coup vous pouvez voir au bout quel est le service public qui reste ...
Inclure à tout prix sans moyen n'est pas une bonne chose mais c'est super de voir des inclusion réussies et cela existe et parfois il faut juste un petit coup de pouce et de la volonté de la part de tous.
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Re : l'intégration d'enfants handicapés ou à besoins particuliers [message n° 1108598 est une réponse au message n° 1108595] |
dim. 14 mai 2017 11:51 |
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nanours | |
| messages : 930
Inscrit(e) : juillet 2004 Situation géographique : Fr Métier : TED | |
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bab0611 a écrit le dim. 14 mai 2017 11:39nanours a écrit le dim. 14 mai 2017 09:48c'est super de voir des inclusions réussies et cela existe et parfois il faut juste un petit coup de pouce et de la volonté de la part de tous.
PARFOIS oui... mais là c'est TOUJOURS qui est imposé...
Je me suis peut être mal exprimée le parfois concernait le petit coup de pouce...
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Re : l'intégration d'enfants handicapés ou à besoins particuliers [message n° 1108599 est une réponse au message n° 1108328] |
dim. 14 mai 2017 11:56 |
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bab0611 | |
| messages : 3019
Inscrit(e) : décembre 2004 Métier : ER | |
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je veux préciser que mon message d'hier n'est qu'un ras la bol de ma situation de cette année...
et aussi dire que dans cette année vraiment affreuse, j'ai été très aidée par mon IEN de circonscription qui est une superbe personne, très à l'écoute, pour qui j'ai énormément de respect (sans elle, je serais certainement en dépression à l'heure qu'il est)
j'appartiens à un groupe d'enseignants qui travaillent tous avec des élèves autistes et mon poste est le seul de ce profil dans les 2 départements auxquels nous appartenons...
il y a quand même pas mal d'endroits où ça fonctionne : mais dans ces endroits, on n'envoie pas n'importe quel élève en ULIS, il faut quand même réunir qq critères pour être orientés dans ces classes normalement...
ce qui manque à mes élèves : la compréhension déjà et l'ouverture aussi...
ils ne font absolument pas attention à ce qu'il se passe autour d'eux, comment voulez-vous qu'ils trouvent un bénéfice à être inclus ?? il n'y a aucune émulation.
je ne dis pas qu'une inclusion est réussie à partir du moment où l'élève qui est inclus en tire un bénéfice, hein !
s'il dérange trop la classe (et cela souvent pendant 8 ans, tu as raison ewilan) on a déjà des questions à se poser !!!
mais là : mes élèves n'apportent à cette école qu'un rejet du handicap, une peur bien légitime puisqu'ils deviennent vraiment violents... ils ne montrent vraiment pas une bonne image du handicap puisqu'ils sont en grande souffrance...
l'ouverture de cette ULIS est un échec sur toute la ligne, mais au lieu de le reconnaître (ce serait accepter d'avoir fait une erreur), on préfère continuer jusqu'à ce que ça pète...
ce sera sans moi...
ces lois auront eu raison de ma motivation, de mon implication dans le champ de l'autisme...
je veux leur apprendre des choses, moi, aux élèves autistes, je veux pas les contraindre à des choses qu'ils n'ont pas les moyens de surmonter, je ne veux pas les "garder", je veux les faire progresser, c'est ça, normalement, mon boulot !
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Re : l'intégration d'enfants handicapés ou à besoins particuliers [message n° 1108607 est une réponse au message n° 1108599] |
dim. 14 mai 2017 13:52 |
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nounette | |
| messages : 885
Inscrit(e) : juin 2005 Situation géographique : IDF Métier : GS | |
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Ca me fait du bien de vous lire, je déculpabilise un peu.
Je retiens ce que tu as écrit Bab0611 : "ils ne font absolument pas attention à ce qu'il se passe autour d'eux, comment voulez-vous qu'ils trouvent un bénéfice à être inclus ?? il n'y a aucune émulation."
Je le garde en tête.
Il y a qq années, j'ai eu un élève autiste. Il était accompagné par une AVS spécialisée (embauchée par la famille) et ca s'est très bien passé. Pas de crise, il faisait comme les autres. bon je pense que les temps collectifs lui passaient au-dessus.
Là je vois vraiment la différence. Et c'est vrai ce que dit Ewilan pour les autres élèves. 3 ans que ça dure. Cette classe est difficile, on se demande si ce n'est pas lié, même si la petite vient que le matin.
On va certainement la garder en GS, donc je vais l'avoir encore l'an prochain. Je pourrai changer de niveau si je voulais donc c'est un choix de ma part de l'avoir 2 ans mais pff.
Le plus dur, c'est que je ne sais pas comment adapter le travail pour elle. L'AVS est là depuis un mois, elle fait ce qu'elle peut mais ne connait rien à du travail de GS. Et il faudrait que je prévois pleeeeeiiiinnn d'activités dans la matinée, adaptée et différenciée pour que l'AVS change quand la petite s'énerve. Mais je ne sais pas faire, je n'y arrive pas et je n'ai pas le temps ! Aucune aide de l'enseignante référente si ce n'est que pendant l'ESS elle m'a dit que je devais adapter le travail. Merci ça je sais !!
C'est très culpabilisant et je sature. Mes collègues me disent de me faire arrêter si ça ne va pas mais je n'en suis pas à faire une dépression et mon médecin est du genre à me dire de penser à autre chose en dehors de mes heures de travail et que ça ira. Je ne sais pas comment font celles qui arrivent à se faire arrêter 1 ou 2 semaines. là ce sont mes propres enfants et mon mari qui trinquent.
Alors l'intégration à tout prix, belle ânerie. C'est au cas par cas.
Nounette
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